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 Petites propositions pour le prix de la femme la plus courageuse de l’année
©ABBAS MOMANI / AFP

Journée du droit des femmes :

Aux Etats-Unis, l’ex-secrétaire d’Etat à la Défense Condolezza Rice a institué un prix de La Femme la plus courageuse de l'année, qui récompense, chaque printemps, une poignée de femmes exemplaires. Propositions.

Marc Crapez

Marc Crapez

Marc Crapez est politologue et chroniqueur (voir son site).

Il est politologue associé à Sophiapol  (Paris - X). Il est l'auteur de La gauche réactionnaire (Berg International  Editeurs), Défense du bon sens (Editions du Rocher) et Un  besoin de certitudes (Michalon).

 

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Aux Etats-Unis, l’ex-secrétaire d’Etat à la Défense Condolezza Rice a institué un prix de La Femme la plus courageuse de l'année, qui récompense, chaque printemps, une poignée de femmes exemplaires.

Pourquoi pas la jeune grand Maître aux jeu d'échecs Sarasadat Khademalsharieh, iranienne qui a choisi une forme de dissidence intérieure distincte de l'émigration aux Etats-Unis de sa consoeur Dorsa Derakhshani?

Pourquoi pas Priti Patel, la secrétaire d'Etat à l'Intérieur de Boris Johnson, britannique d'origine indienne, qui oeuvre en faveur d'un droit d'asile plus ciblé et d'une immigration plus restreinte? Sa consoeur la femme politique indienne Mamata Banerjee, surnommée Didi, n'a pas toujours des convictions aussi fermes.

Une deuxième phase des « printemps arabes » a commencé, en décembre 2018, au Soudan.  En février 2019, l’Algérie entre dans la danse contre la gérontocratie de Bouteflika. En avril, le président soudanais est renversé. En mai, la contestation gagne le Kazakhstan de Nursultan Nazarbaïev. Ce patronyme fait un peu album de Tintin, mais le potentat local est bel et bien au pouvoir depuis plus d'un quart de siècle, comme Bouteflika, et aussi vieux que lui. En octobre, débutent des manifestations au Liban et sur la place Tahrir à Bagdad. Du 15 au 18 novembre, ce sont les Iraniens qui se rebellent, puis, par ailleurs, les Hong-Kongais et les chiliens. Il serait donc particulièrement indiqué de récompenser l'égérie de la contestation soudannaise, une femme tout de blanc vêtue, Alaa Salah.

Enfin, on pourrait imaginer, à titre posthume, de couronner Daphnée Caruana, blogueuse maltaise assassinée, ou une figure historique telle que Lilian T. Mowrer. Cette journaliste américaine, antinazie dès 1933, publie à New York, en 1941, avec une préface de l’artiste Olga Kochanska : Arrestation et exil; l'histoire vraie d'une Américaine en Pologne et en Sibérie, 1940-1941. Au pire moment. A contretemps. L’heure est à l’effort de guerre. Au pacte russo-américain. Scellé tacitement à Yalta. Des tonnes d’armements sont acheminés vers la Russie Rouge. La Libre Amérique censure Animal’s Farm de George Orwell pour complaire au camarade Staline. Hollywood n’a plus réalisé de film anticommuniste depuis Ninotchka, en 1939. Personne ne veut entendre ce que Lilian Mowrer a à dire. Les souffrances qu’elle a vécu. Le Jewish Post d’Indianapolis du 8 décembre 1939 était l’un des rares à vanter sa personnalité. Un destin occulté.

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