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Biotechnologies végétales, et si la recherche jouait un rôle majeur pour l’environnement ?
©GUILLAUME SOUVANT / AFP

Agriculture de demain

Depuis que les OGM ont été montré du doigt, toutes les formes de recherche sur les végétaux sont systématiquement repoussées par l’opinion publique, suivie par les politiques. Pourtant, les progrès scientifiques considérables pourraient donner à l’agriculture européenne une longueur d’avance réelle dans la course à l’environnement.

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Deux conférences complémentaires viennent d’être tenues, allant l’une et l’autre dans le sens d’une confiance à renouveler dans l’amélioration scientifique des plantes.

C’est d’abord l’AFBV, association française pour les biotechnologies végétales, qui a insisté pour que les règlements européens cessent de freiner la recherche sur la mutagénèse, solution injustement apparentée aux organismes génétiquement modifiés selon elle, alors qu’elle offrirait des perspectives.

C’est ensuite le GIS BV (biotechnologies vertes) qui a dressé le bilan de neuf programmes de recherche sur l’amélioration des plantes lancés en 2011. Il apparait ainsi que la sélection végétale opérée sur des cultures aussi différentes que les betteraves, le blé, le pois et la féverole, le colza, le tournesol... donne des résultats plus que probants. Le programme Aker pour les betteraves (pour citer un exemple) leur permettent désormais de germer plus tôt, en basse température, ce qui ensuite les rend plus résistantes aux périodes caniculaires. Il est en ainsi pour toutes les cultures citées, des progrès significatifs ont été apportés par la science, qui sont autant d’avancées environnementales, puisqu’ils autorisent les agriculteurs à rester compétitifs avec moins d’intrants face aux maladies, en vertu de plantes plus résistantes à la base.

Selon le président du directoire du GIS BV, Peter Rogowsky (source ici), « lesprogrammes d’investissements d’avenir ont fait progresser la sélection variétale et permis de concilier les aspirations de la société avec les impératifs d’une agriculture moderne ».

Entre le danger de passer à côté des progrès scientifiques dans l’hypothèse d’une absence de reconnaissance de la mutagénèse, et la démonstration de la réussite de programmes lancés il y a 8 ans, les biotechnologies végétales restent constamment entre deux eaux, entre l’efficacité de la recherche française et européenne sur l’amélioration des plantes avec la compétitivité, tant économique qu’environnementale, qui en découle, et la défiance persistante de citoyens que notre système démocratique réclame – et c’est heureux – d’écouter.

Ce qui pourrait autoriser une avancée pour ces biotechnologies, c’est la reconnaissance de l’utilité scientifique pour les objectifs environnementaux, par ailleurs difficiles à atteindre. Qui peut entendre aujourd’hui cet argument ?

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