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Une solution à la crise des Gilets jaunes : brûler le XVIe arrondissement
©Thomas SAMSON / AFP

Eureka !

Mais comment n'y avait-on pas pensé avant ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le Grand débat ? Bof ! Les réunions avec les maires ? Pschitt ! Le dialogue avec les leaders des Gilets jaunes ? Superflu ! Les matraques de Castaner ? A ranger au magasin des accessoires inutiles.

C'est un Gilet jaune, plus inspiré que les autres, qui a trouvé la bonne solution. Dans une vidéo postée sur Youtube, il appelle à détruire le XVIe arrondissement. L'existence de cet ilot privilégié de riches lui est insupportable.  Claude Goasguen, l'ancien maire du quartier, a vu rouge. Il proteste. A déposé plainte. Et Youtube a finalement retiré la vidéo.

Goasguen y a vu un appel à la haine et au meurtre. En bon bourgeois qu'il est, il se montre incapable de s'incliner devant les nécessités cruelles d'un soulèvement populaire. N'a-t-il pas lu Mao Zétung qui a dit que la révolution n'est pas un dîner de gala ? Ignore-t-il qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, fussent-ils ceux du XVIe. Oui, ce sera une belle fête que la destruction de cet arrondissement dont l'existence est une insulte à la misère du monde.

Imaginez l'avenue Foch en train de bruler sous les cris de "Mort aux riches !" Le saccage du lycée Jeanson-de-Sailly sera un autre moment d'extase et de bonheur. Les foules ardentes des Gilets jaunes feront des feux de joie avec les serre-têtes arrachés aux petites bourges. Des magasins de luxe seront pillés. Et les dames Gilets jaunes pourront enfin s'habiller élégamment. Et faut ce qu'il faut – les métros Auteuil Passy seront débaptisés pour prendre les noms d'Éric Drouet et de Maxime Nicolle. Le bois de Boulogne sera préservé. Les révolutionnaires auront, après la fête, besoin d'y aller pour décompresser… 

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