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Pourquoi la nouvelle détente sur les taux d’intérêt va favoriser l’immobilier
©Ilmars ZNOTINS / afp

Edito

Le nouveau virage de la politique monétaire de la banque centrale européenne va avoir un impact sur le marché immobilier en rendant plus attractives les conditions d’emprunts.

Michel Garibal

Michel Garibal

Michel Garibal , journaliste, a fait une grande partie de sa carrière à la radio, sur France Inter, et dans la presse écrite, aux Échos et au Figaro Magazine.

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Mario Draghi s’est décidé à faciliter à nouveau le recours au crédit, alors que les signes d’un ralentissement de la croissance se multipliaient en Europe. La situation est même devenue préoccupante en Allemagne qui pourrait se faire doubler par la France cette année pour la performance économique, puisque son PIB croîtrait d’un pour cent seulement, alors que le nôtre est désormais crédité par la Banque de France de 1,3%, même s’il est en retrait par rapport aux prévisions faites à la fin 2018.

Le loyer de l’argent a aussitôt connu un nouveau fléchissement. Désormais, tout espoir de resserrement monétaire est abandonné avant 2020, alors qu’il devait entrer progressivement en vigueur dès cette année. La conséquence se fait déjà sentir sur le marché immobilier. Alors que les professionnels redoutaient un tassement du marché, en raison des performances exceptionnelles obtenues au cours des deux dernières années et que l’on commençait à observer une diminution des mises en chantier depuis quelques mois, ils se jettent aujourd’hui dans la brèche ouverte pour tenter de ranimer le marché, d’autant que , en dehors de Paris et de quelques grandes métropoles, l’évolution des prix parait plus raisonnable. Il est vrai que l’ensemble des charges et des taxes subies par l’immobilier avec même la perspective d’une majoration prochaine de l’IFI jouent un rôle de frein.

  Depuis quelques jours, on a observé une baisse entre cinq et quinze centimes sur les barèmes du crédit, qui a retrouvé son niveau le plus bas depuis 2016. Une compétition féroce se joue au demeurant entre les banques qui tentent d’attirer de nouveaux clients, quand elles ne s’efforcent pas de conserver ceux qui sont tentés de les quitter pour les établissements en ligne. Etant donné le niveau déjà très bas des prêts, les apporteurs de fonds jouent de plus en plus sur la durée. Vingt ans parait aujourd’hui la règle, mais certaines banques viennent de franchir un pas de plus en proposant vingt-cinq ans, et l’on envisage même d’atteindre le cap des trente ans, avec un taux à peine supérieur à 1,5%. Il est évident qu’à ce stade, on bafoue totalement les règles de la rentabilité, puisqu’on se fixe la conquête du client à n’importe quel prix, sans compter que sur une période aussi longue les aléas de la carrière peuvent comporter des menaces sur les capacités d’honorer ses engagements. Mais la lutte est devenue si féroce entre les banques que l’on en oublie les précautions élémentaires, sans parler des écarts qui se creusent entre les tarifs officiels et ceux qui sont proposés dans certaines agences, au point que certains observateurs n’hésitent pas à parler de braderie.

A l’inverse, les autres formes de placements font grise mine. L’assurance-vie va encore voire ses rendements diminuer, alors que la rémunération accordée aux épargnants est désormais inférieure à l’inflation après impôts. Les Français continuent de rester à l’écart de la Bourse qui a pourtant corrigé la baisse excessive enregistrée à la fin de l’an dernier. Plus que jamais, l’immobilier, malgré ses handicaps, demeure la valeur refuge par excellence.

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