La face noire de Ruffin : de la haine à l'état pur !

Il est apparemment sympa. Et parfois rigolo. Toujours à l'affût d'un bon mot, d'un bon coup pour faire parler de lui. Il a une fibre révolutionnaire plutôt festive. Et c'est pour ça qu'il plaît aux militants et surtout aux militantes.

Mais à force d'être agité dans tous les sens, le kaléidoscope Ruffin offre plusieurs images moins ragoûtantes. Il y a chez lui du Fouquier-Tinville, inlassable pourvoyeur de la guillotine. Ou, plus près de nous, du procureur Vychinski des procès de Moscou, qui se terminaient toujours par une balle dans la nuque. Ruffin, c'est Ruffin-la-haine !

Sur Macron, en mai 2017. "Vous êtes détesté d'emblée avant d'avoir mis le pied à l'Elysée. Vous êtes haï, vous êtes haï." Vous êtes haï ? Ainsi parlaient de Léon Blum et de Georges Mandel les ligues d'extrême droite d'avant-guerre.

Vous sentez bien sûr dans ces mots l'haleine fétide du fascisme. Et bien non, vous n'avez pas le droit. Car Ruffin est farouchement, ontologiquement antifasciste. En effet, il est d'extrême gauche.

Encore sur Macron, le 2 décembre 2018. "Qu'ai-je entendu pendant deux jours ? «Il va finir comme Kennedy.»" La balle dans la nuque chère aux staliniens n'est pas loin…

Puis vient l'ignoble, le 22 février de cette année. "A ce seul nom de «Rothschild», sans chipoter, je vous ai classé salopard de banquier ultralibéral." Ruffin éprouve à son égard un "rejet physique viscéral". "Votre tête ne me revient pas : c'est physique, c'est viscéral."

Ruffin ne dit pas (pas encore ?) que Macron a le nez crochu. Mais comme il fréquente de très près Etienne Chouard, qui lui-même est un copain d'Alain Soral, ça viendra peut-être. Mais pour éviter tout procès, répétons que Ruffin est juste antisioniste.

PS : Merci à Brice Couturier, à qui je dois d'avoir eu connaissance de ces éléments de langage.