Les Gilets jaunes sont jaunes. Mais certains aiment les peindre en brun !

Stendhal écrivit Le Rouge et le Noir. Olivier Py écrit Le Jaune et le Brun. Stendhal avait du talent. Olivier Py non. Il est juste un cabotin comme il y en a beaucoup dans le monde du théâtre. Le directeur du festival d'Avignon incarne ce qu'il y a de pire dans la gauche : une suffisance bardée de certitudes, une morgue inquisitoriale sans limites.

Lors des élections présidentielles de 2017, il avait bruyamment sonné le tocsin : "si Marine Le Pen gagne, elle signera l'arrêt de mort du festival d'Avignon". N'ayant pas lu le programme du RN (ex-FN) dont je subodore qu'il doit être aussi stimulant qu'un somnifère, j'ignore si la suppression du célèbre festival y figure…

Olivier Py est un homme sensible et émotif. Il aimerait aimer les Gilets jaunes. Et il souffre de voir son amour contrarié car, a-t-il dit, "le lien qu'ils ont avec le mouvement de Marine Le Pen" lui interdit de se jeter dans leurs bras. Quand Py entend parler des Gilets jaunes, il voit rouge ou plutôt, pour être plus précis, brun.

Il y a, c'est évident, chez les Gilets jaunes un nombre certain de lepénistes. 30% des électeurs français ont voté pour Marine Le Pen. En quoi serait-il étonnant qu'on retrouve le même pourcentage chez les Gilets Jaunes ? Et ces 30% aveuglent Py et ses semblables au point de leur faire oublier les autres 70%...

Dans le répertoire dramatique d'Olivier Py, une seule pièce est jouée inlassablement : Les heures les plus sombres de notre histoire. Les représentations ont lieu devant des salles de plus en plus vides. Mais Py y est viscéralement attaché.

Le directeur du festival d'Avignon a clairement un problème avec le jaune qu'il voit en brun. Il se définit lui-même comme un "catholique homosexuel". On comprend qu'il ait un sérieux penchant pour les couleurs de l'arc-en-ciel.