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Des polos à 120 € qui se vendent bien… parce que 100 % français !
©DR

Made in France

Fabriqués dans une filature des Vosges et une usine de confection de l’Aube, avec du coton semé, cultivé et récolté dans le Gers, des polos « de luxe » vendus à 120 € l’unité s’arrachent comme des petits pains...

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WikiAgri est un pôle multimédia agricole composé d’un magazine trimestriel et d’un site internet avec sa newsletter d’information. Il a pour philosophie de partager, avec les agriculteurs, les informations et les réflexions sur l’agriculture. Les articles partagés sur Atlantico sont accessibles au grand public, d'autres informations plus spécialisées figurent sur wikiagri.fr

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Cet article se fonde sur les informations recueillies par Christophe Morineau-Cooks pour WikiAgri

On le sait, tout ce qui est lié au textile en France a passé son âge d’or, et depuis longtemps. La très grande majorité des filatures a dû fermer, principalement en raison de la concurrence de pays où la main-d’œuvre est (beaucoup) moins chère. Pour autant, il reste encore quelques vestiges de cette grandeur industrielle du passé de la France, principalement dans des niches liées au luxe, où le savoir-faire des couturières françaises devient une qualité commercialisable.

Depuis peu, un nouveau produit vient donner du travail à une filature à Rupt-sur-Moselle dans les Vosges, et à une usine de confection à Troyes. Il s’agit d’un polo (son site internet et sa marque sont mentionnés dans l’article de WikiAgri) entièrement français, fabriqué à partir de coton produit en France !

En effet, et c’est un cas unique sous nos latitudes, des producteurs du Gers à la tête de 300 hectares de vignes et céréales, ont voulu diversifier leur sole avec, au départ, 4 hectares de coton. Sans doute le réchauffement climatique a-t-il autorisé cette tentative, même s’ils ne le précisent pas. Et les polos « de luxe », issus de leur production et vantant une filière 100 % française, ont tellement marché que les agriculteurs sont en train de passer de 4 à 14 hectares dédiés à cette culture !

Pour parvenir à cette réussite, les trois producteurs de Montréal-du-Gers (à côté de Condom), n’ont pas lésiné sur les moyens pour se rapprocher des demandes citoyennes actuelles. Leur culture de coton est raisonnée (l’apport d’intrants est calculé au strict nécessaire, pas plus), un investissement total de 50 000 € sur la culture a compris une étude du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), et ils se sont mis en position de demander la qualification HVE, haute valeur environnementale.

A l’arrivée, la première livraison de 100 vêtements a entièrement été écoulée en un mois ! Et les commandes affluent de partout (d’où l’augmentation de la surface de culture).

Les agriculteurs se sont souvent plaints de la différence entre les intentions et les actes des consommateurs, déclarant à chaque sondage qu’ils sont prêts à payer plus cher une alimentation française tracée, mais dont le comportement chiffré ne correspond pas. En l’occurrence, sur une production non alimentaire, le comportement en question dépasse les espérances… De quoi aussi se poser des questions quant à l’évolution de la relation à l’alimentation de nos concitoyens… Même si l’on se contentera de la « belle histoire » du coton du Gers qui fait vivre entreprises de l’Aube et des Vosges !

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