La guerre des sexes se loge dans nos cerveaux, différents entre hommes et femmes<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
La science nous explique d'abord que les deux sexes n'ont pas le même cerveau. Damnation. Les hommes et les femmes ne seraient donc pas égaux ?
La science nous explique d'abord que les deux sexes n'ont pas le même cerveau. Damnation. Les hommes et les femmes ne seraient donc pas égaux ?
©Reuters

Intelligence

La conférence annuelle de la Société des psychologues britanniques se sert des sciences cognitives pour expliquer les différences de comportement entre hommes et femmes.

Les hommes sont meilleurs en mathématiques, et les femmes adorent parler. Les hommes n'ont pas de problèmes à trouver leur direction, les femmes si, c'est bien connu, ou plutôt très répandu. Ces clichés ne cessent d'alimenter la guerre des sexes, et ne risquent pas de disparaître avant un long moment. Mais leur origine, et surtout leur véracité, pourraient, elles, enfin trouver des explications. Et c'est vers la science qu'il faut se tourner…

La science nous explique d'abord que les deux sexes n'ont pas le même cerveau. Damnation. Les hommes et les femmes ne seraient donc pas égaux ?

C'est en tout cas ce qu'avaient affirmé certains chercheurs. Une étude datant de 2005 expliquait donc que les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'être aux extrêmes de l'intelligence. Le directeur de l'université d'Harvard, Lawrence Summers, s'était emparé de l’étude, pourtant très controversée, pour expliquer le faible nombre de femmes parmi les professeurs de génie. Tollé, et au revoir M. le président. Janet Mertz, psychologue de l'université du Wisconsin explique que l'étude ne mesurait pas nécessairement l'aptitude, mais plutôt l'intérêt.

"Il s'agit d'un test pré-universitaire donné à certains adolescents de 13 ans s'ils sont doués et s'ils désirent progresser plus vite en mathématiques. Il est fort possible que les que les jeunes filles soient socialement moins enclines à faire des activités parascolaires en maths parce qu'elles ont d'autres intérêts sociaux", ajoute la psychologue américaine. Déclarations qui mettent en avant l'importance de l'acquis, théorie souvent explorée.

Tout au long des années 1980, il était courant d'expliquer les différences entre les hommes et les femmes par l'éducation qu'ils avaient reçue, mais aussi par la façon dont la société les intégrait. Beaucoup de chercheurs reviennent ces dernières années sur le rôle de l’acquis, expliquant que c’est bien plus compliqué que cela. Une majorité de psychologues s'accordent aujourd'hui à dire que les différences de comportements entre les hommes et les femmes découlent des cerveaux et sont également innées, et non pas seulement acquises.

Le mois dernier, la conférence annuelle de la Société des psychologues britanniques a ajouté sa pierre à l'édifice.

"Les garçons et les filles sont socialisés bien différemment, mais l'importance des facteurs biologiques est à prendre en compte" a déclaré Diane Halpern à cette conférence. Le professeur de psychologie en Californie qui étudie depuis vingt-cinq ans les différences cognitives entre les deux sexes affirme donc que l'inné à sa place dans l'équation. Mais dans quelle proportion ? C'est ce qu'il s'agit désormais de trouver. Et le débat migre, mais ne trouve toujours pas de réponses définitives. La raison : différentes influences, innées et acquises, interagissent la plupart du temps.

Les questions comportementales sont souvent au cœur des débats. L’orientation dans l’espace diffère par exemple selon les sexes. De nombreux chercheurs, dont Alain Berthoz, professeur au Collège de France, considèrent que la femme se repère par rapport aux éléments périphériques, quand l’homme préfère les cartes. Mais le dimorphisme cérébral humain provoque aussi des différences dans les pathologies. Les expériences montrent par exemple que les hommes se réveillent moins rapidement d’une anesthésie générale que les femmes. Il faut compter en moyenne sept minutes après la fin de l’anesthésie pour que les femmes se réveillent, quand les hommes ont besoin de près de douze minutes. Inné, acquis ? Le cerveau cache encore bien des secrets.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !