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Ortega, Castro, Guevara, Staline : la fabrique (monstrueuse) des héros
©Manan VATSYAYANA / AFP

Silence ils tuent

Ils furent célébrés et adulés. Et au pouvoir ils firent couler le sang sans aucune retenue.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On tue allègrement au Nicaragua. A la manœuvre l’armée et les groupes paramilitaires de Daniel Ortega. Il y a plus de 30 ans il prit la tête de l’insurrection sandiniste qui renversa Somoza. Un dictateur relativement modéré par comparaison avec ce qu’est devenu Ortega.

Castro et Guevara, une fois arrivés au pouvoir, fusillèrent sans discontinuer à Cuba. Ils avaient par une insurrection idéalisée chassé du pouvoir le dictateur Batista. Un mou : les exécutions étaient rares sous son régime.
Staline fut un des plus grands assassins de l’Histoire. Dans sa jeunesse il s’était révolté contre le Tsar Nicolas II. Ce qui lui valut quelques années de Sibérie. Quand il eut assis complètement son pouvoir sur l’Union Soviétique il ne se contenta pas de tuer : il massacra. Il fut aimé. Selon l’expression d’Aragon Staline était «l’homme que nous aimons le plus au monde».
Comment se fait-il que les révolutionnaires une fois victorieux se transforment en bourreaux ?  C’est, hélas, assez simple. Dans leur rage destructrice ils finissent par considérer que leurs adversaires sont exclus du genre humain. 
Sous la Révolution, la nôtre, Danton, écœuré par les abominables massacres de septembre 1793, eut cette phrase. «Il faut que nous soyons cruels pour que le peuple ne le soit pas». Cette cruauté l’amena à son tour à la guillotine. Comme les révolutionnaires précédemment cités il confondait le peuple avec la populace. 
Une histoire charmante circulait sous l’Union Soviétique. Staline meurt et va en enfer. Il y rencontre Nicolas II. «Bonjour Joseph». «Bonjour Nicolas».Curieux le Tsar s’enquiert : «Et comment ça va dans ma bonne Russie ?». «Tout va bien».
Le Tsar demande : «Les choses sous toi ont beaucoup changé?». Staline : «Un tout petit peu Nicolas». Le Tsar : «On déporte toujours les opposants en Sibérie?». «Oui» répond Staline. «Et les paysans on les tient toujours sous le fouet?». «Oui Nicolas».
Le Tsar : «Les écrivains on les met toujours en prison?». «Bien sûr» rétorque Staline. «Et dis moi, la vodka titre toujours comme de mon temps 43°?». Staline s’indigne : «Ah ça non! Grâce au pouvoir communiste elle fait 45°!». Le Tsar : «Joseph tu crois que ça valait la peine de faire la révolution pour 2°?».

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