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Et si le nouveau service national était le mètre étalon du macronisme : montagne de mots qui accouche d’une souris ou transformation en profondeur du pays ?
©ludovic MARIN / AFP / POOL

Transformation

Le Premier ministre Edouard Philippe doit dévoiler ce mercredi les "grandes orientations" du Service National Universel. Ce projet est-il un symptôme du macronisme ?

Michel Ruimy

Michel Ruimy

Michel Ruimy est professeur affilié à l’ESCP, où il enseigne les principes de l’économie monétaire et les caractéristiques fondamentales des marchés de capitaux.

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Christophe Boutin

Christophe Boutin est un politologue français et professeur de droit public à l’université de Caen-Normandie, il a notamment publié Les grand discours du XXe siècle (Flammarion 2009) et co-dirigé Le dictionnaire du conservatisme (Cerf 2017), le Le dictionnaire des populismes (Cerf 2019) et Le dictionnaire du progressisme (Seuil 2022). Christophe Boutin est membre de la Fondation du Pont-Neuf. 

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Atlantico : Lors de ses vœux aux armées, Emmanuel Macron avait annoncé « un véritable projet républicain qui doit permettre à notre démocratie d'être plus unie et d'accroître la résilience de notre société », un projet qui, selon Benjamin Griveaux « s'oriente à minima une période d’un mois autour de l'âge de 16 ans ».  Derrière ce cas d'espèce qui semble marquer un décalage entre l'annonce et la réalité, ne peut-on pas voir ici un symptôme du macronisme qui se définit si l’on en croit ses membres par une véritable transformation de la société française ? Plus d'un an après son arrivée au pouvoir, comment évaluer cette « transformation » ? Peut-on considérer le bilan actuel comme suffisant pour parler de transformation, au regard des blocages de la société française ?

Christophe Boutin : On reviendra certainement sur ce fameux projet du Service National Universel dont, à l’heure actuelle, personne n’est capable de dire ce qu’il serait (militaire ? civique ?), quelle serait sa durée (on est passé de six mois à un mois) ou à quel moment de la vie des jeunes Français  il interviendrait, mais, effectivement, la montagne macronienne semble accoucher d’une souris. Emmanuel Macron a fait le pari, certes louable, de « réconcilier la France », de rassembler les Français dans un même élan, derrière un nouvel objectif, mais les envolées lyriques semblent déboucher, plus prosaïquement, sur le bon vieux projet purement politique giscardien de rassembler, une fois placé au centre de l’échiquier politique, « deux Français sur trois ».

Quant à l’efficacité du macronisme face aux « blocages » de la société française, il est permis de la relativiser en prenant quelques exemples Certaines catégories, dotées d’un réel pouvoir de nuisance, continuent d’abord à pouvoir impunément bloquer les autres pour défendre leurs privilèges. L’inflation normative ensuite, qui étouffe sous une paperasserie insane, inutilement redondante et systématiquement inquisitoriale les initiatives individuelles, est toujours là – et ses effets nocifs sont même démultipliés par le fait qu’étant maintenant « dématérialisée » sa compréhension échappe à nombre de nos concitoyens. Enfin, la pénalisation par une fiscalité plus ciblée que jamais sur les classes moyennes petites propriétaires crée un sentiment d’injustice et détruit un terreau essentiel à cette cohésion nationale que l’on prétend rechercher. Voilà pour les blocages, reste la « transformation ».

Michel Ruimy : Pour aller plus loin avec votre exemple, je prendrai une autre illustration, celle du slogan : « Make our planet great again » qui n’a pas été suivi d’actions concrètes au risque de laisser penser qu’il ne s’agit que d’une action de communication.

L’inaction des gouvernements depuis des décennies a légué à Emmanuel Macron une situation économique et sociale très dégradée. C’est pourquoi, il souhaite mettre en place un nouveau modèle économique et social, au service des entreprises, des salariés, et, plus largement, de la Société française en « libérant » et en « protégeant ».

Si une loi devait résumer à elle seule cette première année, ce serait sans doute la réforme du Code du travail, premier marqueur fort du quinquennat. Annoncée dès la campagne présidentielle et lancée deux semaines après l’élection présidentielle, elle a servi d’introduction à la méthode Macron : concertation avec les partenaires sociaux durant l’été, arbitrages de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et enfin, publication des ordonnances, malgré la contestation de certains syndicats.

Au plan économique, le bilan de cette année de réformes, menées tambour battant - la liste des réformes est si longue et le rythme si rapide que les Français ont du mal à les mémoriser et avoir une vue d'ensemble de l’action gouvernementale - est plus que mitigé. C’est pourquoi, il faut exagérer ni la vitesse, ni l’ampleur de ce qui a été fait depuis près d’1 an. Près de 60% des Français se disent aujourd’hui insatisfaits de son action à la tête de l’État. Une donnée qu’Emmanuel Macron semble vouloir prendre en compte, en assouplissant clairement sa méthode de communication.

En fait, si la méthode est nouvelle avec un chef de l’Etat qui contourne les forteresses, plutôt que de les prendre d’assaut, le changement réel est souvent limité. Il semble que le « en même temps » n’existe pas : on ne peut pas « libérer » et « protéger » dans un même geste. Le « macronisme » n’a pas encore les résultats prouvant son efficacité (rassurer la Droite), pas plus qu’il n’a de marges de manœuvre pour redistribuer (rassurer la Gauche).

Quels sont les éléments pouvant attester de cette « transformation » ?

Michel Ruimy : Rappelons que l’exécutif récuse le terme de « réforme » pour qualifier ces changements de « transformation », terme moins anxiogène et plus ambitieux.

Ces actions ont touché un grand nombre de domaines avec différents résultats. Tout d’abord, les effets de sa politique sur l’emploi, notamment les réformes de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’assurance-chômage, ne devraient pas se faire sentir pas avant au moins 12 à 18 mois. Or, ce sont les plus importantes ! Car les pays de l’OCDE où la situation économique est la meilleure sont ceux où les compétences de la population active sont les plus élevées.

Ensuite, si le budget 2018, premier exercice budgétaire de l’« ère macronienne », évite de casser la reprise actuelle et bénéficie des effets différés des politiques d’offre du quinquennat de François Hollande, il va, par contre, être marqué par une répartition inégalitaire des gains fiscaux. En effet, la montée en charge de la fiscalité indirecte va peser sur les catégories sociales les plus modestes alors que les ménages se situant tout en haut de la pyramide des revenus seront les grands gagnants des réformes en raison de la baisse de la fiscalité du patrimoine mobilier et de ses revenus. Plus de 40% de l’ensemble des gains fiscaux seront captés par les 5% des ménages les plus aisés et, au sein d’eux, principalement par les 2% les plus riches !

Par ailleurs, le financement des mesures fiscales par la réduction de la dépense publique pourrait accentuer encore ce déséquilibre. En effet, alors que les transferts en nature sont le principal contributeur à la réduction des inégalités dans notre économie, les coupes importantes réalisées, par exemple sur le logement social ou la santé, pourraient les amplifier. Seule une forte baisse du chômage pourrait contrebalancer ce diagnostic. Mais le pari est rendu difficile pour les deux années à venir avec la réduction massive des emplois aidés.

Mais, si le changement est, à la fois, large, rapide et cohérent, un grand nombre d’actions ne vont pas assez loin comme par exemple, la dépense publique, qui est absente de l’action du Président. Si ces réformes ont provoqué la colère des organisations syndicales et d’une partie de la Société (étudiants, fonctionnaires, cheminots…), les milieux d’affaires ont cependant salué cet appétit de réformes (transformation de l’impôt sur la fortune, introduction d’une « flat tax » sur les revenus du capital, baisse progressive de l’impôt sur les sociétés…), qui ont valu au chef de l’Etat le sobriquet de « Président des riches », auréolé d’une réputation d’être « pro-business ».

Christophe Boutin : La transformation de notre société par le macronisme repose d’abord sur un pragmatisme et un assouplissement que l’on pourrait trouver nécessaires au vu des blocages évoqués, mais dont on remarquera vite qu’ils n’existent que dans certains domaines. Les « ordonnances travail » assouplissent ainsi le code du même nom, et l’on sait qu’il y aura une réforme de l’assurance chômage et sans doute des retraites. Sous la pression européenne en partie, mais aussi par foi en la mondialisation heureuse – ou, plus simplement, pour tenter de combler les déficits abyssaux -, on modifie le statut d’entreprises comme la SNCF, et l’on vend barrages ou aéroports. Souplesse encore dans le domaine sécuritaire, où l’on veut désengorger les prisons en encourageant les peines alternatives. Enfin, mais cette fois dans un subtil mélange de souplesse et de contrôle, la loi asile et immigration est censée venir clarifier la politique de la France dans ces deux domaines particulièrement sensibles.

Mais si Emmanuel Macron est en train de transformer, dans certains secteurs généralement liés à la mondialisation économique, la société française pour la rendre plus souple, c’est aussi pour mieux l’encadrer ailleurs, arguant pour se justifier de problèmes réels ou de simples fantasmes. La loi sur la lutte contre le terrorisme a ainsi permis de transférer des éléments relevant précédemment de l’état d’urgence à la loi ordinaire. La loi sur le « secret des affaires », même corrigée, en donne une définition suffisamment vaste pour inquiéter ceux qui souhaiteraient s’intéresser de près au fonctionnement de certaines entreprises. La loi sur les « fake news » porte une atteinte manifeste à la liberté d’expression en prétendant protéger des citoyens privés de discernement de l’action des trolls poutiniens. Et, faisant suite à la loi « pour la confiance dans la vie politique », une vaste réforme institutionnelle et constitutionnelle va changer les rapports entre parlementaires et citoyens et renforcer le rôle des partis. La transformation au programme n’est donc pas que « souplesse », et l’on sent bien que des précautions sont prises pour éviter les critiques déplacées.

Emmanuel Macron a pu bénéficier d'une image avantageuse fondée sur son audace au lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle. Quelle est l'importance de cette image dans le narratif du réformisme présidentiel ? Cependant, derrière cette image, peut-on réellement constater une différence dans le réformisme en comparaison avec ses prédécesseurs ?

Christophe Boutin : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace », proposait Danton comme mot d’ordre au peuple français. 2017, c’est, dans le narratif de l’indispensable roman politique, du « storytelling » comme disent les « spin doctors », Bonaparte à Arcole ou, pour parler comme il aime à le faire, la saga d’un « winner » : « Veni, vidi, vici ».

Or l’importance de l’image est centrale dans la présidence macronienne, et ce pour une raison claire : En Marche, E.M. rappelons-le, c’est aujourd’hui encore, avant tout, Emmanuel Macron. Le seul point commun en effet entre Sonia Krimi et Gérard Collomb, ou entre Stéphane Travert et Benjamin Griveaux, ce n’est pas un programme, une doctrine ou une idéologie, ce n’est même pas un parti, qui n’existe que par la présence de son chef. Un chef qui a surfé sur la volonté de changement, sinon de « dégagisme » exprimée par nos concitoyens et qui, pour éviter d’y succomber à son tour, doit rester LE réformateur en action.

Image ou réalité ? Si on compare le réformisme d’Emmanuel Macron à celui de ses deux prédécesseurs, on notera que, durant la même première année de mandat, Nicolas Sarkozy avait mis en place, sur le plan économique les défiscalisation des heures supplémentaires, baisse des droits de succession et bouclier fiscal ; sur le plan sécuritaire les peines planchers ; qu’il avait lancé la révision générale des politiques publiques (RGPP), organisé le Grenelle de l’environnement et mis en place une réforme majeure de la constitution. Quant à François Hollande, réputé moins vibrionnant, il s’était attaqué à un « pacte de responsabilité et de solidarité », avait rétabli la retraite à 60 ans à taux plein et lancé la réforme  du mariage des couples homosexuels. Emmanuel Macron n’est donc pas aussi « révolutionnaire » que le laisse entendre la geste que content ses hommes liges, mais il ne peut pas le laisser voir.

Michel Ruimy : Emmanuel Macron a été élu pour « faire » et appliquer « le programme de transformation radicale » du système français et européen qu’il juge à bout de souffle. Il assume le fait d’avoir ouvert, en 1 an, une série de dossiers explosifs. Il a fait adopter une nouvelle loi de moralisation, révisé le Code du travail par ordonnances, initié une profonde révision des institutions, réformé le baccalauréat, relancé l’idée d'un service militaire relooké, précipité une réforme profonde de la SNCF, durci la politique d’asile et d’immigration... D’autres chantiers au moins aussi délicats vont suivre dans les mois qui viennent : le financement des collectivités doit être garanti, le système des retraites va être refondu, la politique en faveur des banlieues doit être relancée, le système hospitalier doit être revu tout comme la politique du logement !

Au lendemain de sa victoire à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a bénéficié, eu égard à son parcours, d’une image avantageuse fondée sur son audace. C’est pourquoi, il profite de cet élan pour engager un vaste programme de réformes, à la fois ambitieux et cohérent d’autant qu’« il ne faut jamais chercher à être aimé, parce qu’à ce moment-là on devient l’otage » a-t-il affirmé.

Pour autant, peut-on dire, au bout d’1 an, qu’il a plus réformé que ces prédécesseurs voire transformé la Société française ?

Si l’on considère comme indicateur du « rythme » le nombre de projets et propositions de loi déposés puis adoptés par le Parlement pendant la première année, le bilan d’Emmanuel Macron n’est pas celui que l’on pourrait croire. Entre l’espace d’1 an - mai 2017 / mai 2018 -, « seulement » 28 lois ont été votées par le Parlement - ce chiffre ne tient pas compte des textes autorisant la ratification de traités et accords internationaux - contre environ le double pour ses prédécesseurs : Jacques Chirac 57 lois adoptées, Nicolas Sarkozy 55 lois, François Hollande 53 lois.

Mais ce chiffre ne donne qu’une vision parcellaire de son action car il « surpondère » les « petites » réformes de ses devanciers. Si l’on considère l’« ampleur » des réformes lancées, Emmanuel Macron n’a pas, à proprement parler, un projet de « transformation » mais plutôt de rupture, qui concerne l’ensemble des pans de la Société.

Malgré ce bilan plutôt mitigé, Emmanuel Macron bénéficie d'un paysage politique peu séduisant. À cet égard, un peu moins de 15% des Français estiment que Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen feraient mieux que lui, un chiffre qui tombe en deçà de 10% pour Laurent Wauquiez et de 5% Olivier Faure.

Dès lors, quels sont les risques encourus par Emmanuel Macron en cas d'affaissement de cette image d'audace et de réformisme ?

Michel Ruimy : La perversion du système politique français a fait que le Président de la République cristallise toutes les attentes mais aussi… toutes les déceptions. L’excès de personnalisation du pouvoir entraîne, de plus en plus fréquemment, un renversement des opinions avec le passage d’une flatterie infantile au dénigrement systématique.

Inconnu il y a 5 ans, le nouveau chef de l’État a réalisé un incroyable exploit politique. Son image d’audace et de réformisme est saluée à l'étranger, notamment dans les pays anglo-saxons où les doctrines libérales font consensus. Cette volonté de réformes se veut une réponse globale à une crise globale, quitte à passer en force au Parlement ou face aux syndicats, qui dénoncent la tentation « autoritaire » du chef de l’État. Dans une France fracturée, les qualités requises pour conquérir le pouvoir ne suffisent pas à l’exercer. Cette méthode de gouvernance, que François Hollande qualifie volontiers de « brutale », alimente les frustrations et potentiellement les radicalités.

Faute de débat ou de concertation, la tension risque de monter dans la rue où les manifestations hostiles pourraient s’enchaîner sur fond de résurgence des violences issues des milieux d’ultra-gauche et d’ultra-droite.

Christophe Boutin : Acteur-né, calibrant ses sorties médiatiques, soutenu par les médias comme aucun président ne l’a été depuis bien longtemps, si ce n’est depuis les débuts de la Ve, Emmanuel Macron doit être constamment « En Marche ». Pour lui, se poser, s’arrêter, c’est mourir politiquement : la réforme doit succéder à la réforme, le mouvement au mouvement, l’objectif étant d’éviter d’être défini pout éviter d’être attaqué. Emmanuel Macron est donc « en même temps » tous les Emmanuels Macrons contradictoires qui se succèdent sur les écrans : le mystique des Bernardins et le « teuffeur » de l’Élysée, le chef de guerre jupitérien et l’émotif de l’Aquarius, le promeneur royal de la cour du Louvre et l’adulescent qui « parle cash ». C’est d’ailleurs le charme d’un personnage manifestement doué, habitant tous ses rôles au point que l’on ne sait plus quand il joue – ni si il joue – et qui, au nom du pragmatisme, véritable mot de passe du macronisme, prétend ensuite tout justifier ou presque.

Ébloui par cette forme, on en vient à oublier le fond, et à ne pas se poser la question pourtant simple : au nom de quoi, pour quoi ou pour qui cette audace et ce réformisme ? Une question à laquelle l’intéressé ne répondait d’ailleurs pas dans son livre-programme « Révolution », se refusant déjà à se laisser prendre au piège de l’immobilité : « on n’y trouvera pas – écrivait-il – de programme, et aucune de ces mille propositions qui font ressembler notre vie politique à un catalogue d’espoirs déçus. Mais plutôt une vision, un récit, une volonté ».

Le risque pour l’enchanteur de 2017 c’est qu’une fois au pouvoir on est bien forcé de faire des choix, ce qui fait disparaître l’écran de fumée du « en même temps ». Faire un choix ne répond en effet que bien rarement « en même temps » aux deux solutions qui sont proposées, et l’on peut dresser, se basant sur les choix effectifs qui ont été faits, réalité difficile à dissimuler, le bilan de ce qu’est effectivement le macronisme. Ce qui, au vu de ce que nous avons dit de sa manière de transformer la société, conduit à se demander si le fameux « pragmatisme » est aussi neutre et objectif qu’il le prétend, ou s’il ne répond pas à un plan d’ensemble bien défini.

On nous répondra avec raison qu’on ne motive pas les foules en restant planté à distiller un ennui pesant, et que l’état d’atonie de la société française demande ce mouvement permanent pour réveiller les bonnes volontés. Le spectacle qui est offert permet en tout cas certainement de gagner du temps, mais conduira-t-il au sursaut espéré de la « start-up-nation » ou à un réveil pénible, il est encore un peu tôt pour le dire.

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