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Nous passons le tiers de notre vie à dormir... mais comment avoir un sommeil actif ?
©Reuters

Bonnes feuilles

30 000. C’est en moyenne le nombre de jours que nous passons sur terre. Souhaitons-nous vraiment continuer à épuiser nos journées en les enlisant dans des habitudes contraires à notre épanouissement? Nous sommes fatigués de trop travailler ; fatigués de ne pas trouver le sommeil ; fatigués de chercher l’âme-sœur ; fatigués d’élever des enfants qui deviendront des adolescents épuisants. Et si nous faisions de notre fatigue une alliée? Extrait de "Fatigue - Et si on apprenait vraiment à se reposer ?" de Léonard Anthony et Adrian Chaboche, aux éditions Flammarion (2/2).

Léonard Anthony

Léonard Anthony

Léonard Anthony pratique l'auto-développement : méditation, yoga nidra et hypnose écologique.

 

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Nous sommes partis d’un constat bien connu : nous passons le tiers de notre vie à dormir. Si nous persistons à considérer ce moment comme une absence, un retrait du monde autant qu’un oubli de soi, cela revient – sans le vouloir – à amputer notre vie d’un tiers. Pour être honnête, certaines fonctions vitales liées au sommeil sont connues depuis des décennies. Jeune adulte, je savais déjà que mon corps profitait de ce temps pour accomplir des fonctions essentielles, mais cela ne m’a jamais paru suffisant pour accorder au sommeil la moindre considération.

Le tournant pour moi est venu le jour où j’ai décidé d’en faire un moment de présence, de devenir l’instigateur du repos niché au cœur de la nuit. Le paradoxe d’un sommeil où je deviens actif – et non plus un moment où je tente de me laisser endormir, pour ne plus être là – m’a permis d’y entrer et d’y être comme dans chaque autre moment de ma vie diurne. Je me suis souvenu qu’on dit volontiers : je vais faire une sieste, mais je vais dormir ou m’endormir, quand on se réfère à la nuit. Comme si l’un était un moment d’action décidé et l’autre un glissement vers un temps où on se laisse prendre, ou on n’est plus à la barre. Pour beaucoup, ce ressenti de se laisser envelopper par le sommeil ouvre un espace de profonde harmonie et un sentiment de plénitude. De ce fait, pour tous ceux qui en font chaque jour l’expérience, il est un privilège à choyer. Les autres – comme moi – qui ont perdu ce privilège à un moment de leur vie, ou qui se sont perdus dans un rapport faussé au sommeil, vous le diront : savourez-le ! Je me souviens d’une personne rencontrée durant un atelier de méditation qui, après m’avoir parlé de ses difficultés à se rendormir au milieu de la nuit, me dit : « Je n’arrive pas à lâcher prise pour retrouver le sommeil. » Elle voulait transposer en pleine nuit les enseignements qu’elle avait reçus et qui la guidaient dans sa méditation. Ma seule réponse fut : « Cessez de vouloir lâcher prise, et prenez prise. »

Quand je dors, même si mes muscles sont relâchés, j’habite toujours mon corps, je le dépose certes sur mon lit, mais c’est là une action volontaire. Je suis là, présent à moi-même. Pouvoir ressentir ce corps, aussi bien lorsque je m’endors que quand je me réveille soudain, en plein milieu de la nuit, est une possibilité qui m’a été offerte par une autre vision de la méditation et du yoga que celle souvent répandue. « Prenez prise » revient pour la nuit à être là, physiquement, avec ses pensées parfois obsédantes, pour leur donner la possibilité de sortir de la chambre. Un des enseignants que j’ai croisés dans mon parcours méditatif, un moine hindou, me dit un jour que méditer, c’est être partout à la fois, de tout son être. Et il ajouta : « Méditer, c’est agir, au cœur du cosmos avec l’univers tout entier. » Au-delà de l’aspect poétique et philosophique de sa remarque, j’ai retenu qu’il me fallait être là autant que possible, dans ma méditation, et en toutes circonstances, à tout moment de ma vie. Plus tard, la découverte de l’hypnose – dont le mot tire ses racines d’hypnos : sommeil en grec – me conforta encore plus dans cette démarche. L’exploration de l’ensemble de ces disciplines : méditation, yoga Nidra et hypnose m’ont permis de mieux saisir ce tiers de ma vie et de cesser de m’épuiser à le fuir ou à en avoir peur, quand il m’arrive de m’échapper de mon sommeil à 3 heures du matin.

Extrait de "Fatigue - Et si on apprenait vraiment à se reposer ?" de Léonard Anthony et Adrian Chaboche, aux éditions Flammarion

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"Fatigue - Et si on apprenait vraiment à se reposer ?" de Léonard Anthony et Adrian Chaboche

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