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Des experts en zoologie alertent sur les risques de nourrir les oiseaux en hiver
©Reuters

Sujet sur les oiseaux

Des experts de la Société Zoologique de Londres affirment qu'il faut faire attention en donnant de la nourriture aux oiseaux, car les mangeoires seraient vecteurs de maladies.

David Bismuth

David Bismuth

David Bismuth, ornithologue amateur et responsable du site Ornithomedia.

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Des experts de la Société Zoologique de Londres affirment qu'il faut faire attention en donnant de la nourriture aux oiseaux, car les mangeoires seraient vecteurs de maladies. De quelles maladies parle-t-ils ? Quel sont les risques de nourrir les oiseaux en période hivernale ?

David Bismuth : Il est question des maladies suivantes :

- Intoxication via Salmonella, Campylobacter et E. coli. "Ces bactéries peuvent affecter les humains et les animaux domestiques".
- Ingestion d'aliments pourris
- Variole aviaire ou poxvirose, qui touche des pigeons ramiers (Columba palumbus), accenteur mouchet (Prunella modularis), moineaux domestiques (Passer domesticus), étourneau sansonnet (Sturna vulgaris), mésanges charbonnières (Parus major)... "Le virus de la variole aviaire ne semble pas être infectieux pour les humains ou les autres mammifères".
- Parasitoses aviaires.

"Le nourrissage artificiel par l’Homme entraîne des regroupements parfois importants. Comme pour d’autres agents infectieux (bactéries, parasites), cela favorise la transmission du virus entre les oiseaux (par contact direct) ou par l’intermédiaire du support (par contact indirect, les avipoxvirus étant résistants dans l’environnement)". "Bien que les postes de nourrissage représentent une source de virus et donc d’infection potentielle, la voie principale de la transmission se fait a priori via des piqûres d‘insectes (par exemple de moustiques) et d’autres arthropodes. La propagation de la maladie est ainsi multifactorielle".

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter ces articles du site Ornithomedia : Nourrir les oiseaux en été : oui, mais attention aux maladies et La variole aviaire (poxvirose) en France : trois vétérinaires nous en disent plus

Quel sont les conseils que vous donnerez en général pour bien nourrir les oiseaux vivant en milieu urbain ?

"L'hygiène est essentielle lors du nourrissage estival". Il faut nettoyer régulièrement les mangeoires et les perchoirs pour empêcher les bactéries et autres maladies de se développer. "Lavez les mangeoires au moins une fois par mois selon le nombre de visiteurs et la température. Nettoyez les perchoirs avec une solution faiblement javellisée pour prévenir la propagation des salmonelles. Le nettoyage des mangeoires à sirop (pour les colibris en Amérique du Nord), fruits et pains de graisse devra être réalisé fréquemment par temps chaud, au moins une fois par semaine et parfois quotidiennement".  Il faut retirer régulièrement l'alimentation non consommée s'accumulant sous les mangeoires. Il ne faut pas donner en trop grande quantité en une seule fois. Il ne faut pas donner de la nourriture non adaptée comme le pain. "Distribuez des semences de bonne qualité, sans graines de sorgho que les oiseaux sauvages ne mangent pas : elles peuvent germer et pourrir, créant un environnement parfait pour le développement de maladies". Il faut changer régulièrement l'eau des coupoles et bassins. "Videz l'eau pratiquement chaque jour. Idéalement, tous les trois jours, nettoyez les récipients avec une petite quantité de produit désinfectant, laissez bien sécher avant de les remplir à nouveau".

Toujours sur Ornithomedia : Nourrir les oiseaux en été : oui, mais attention aux maladies et La variole aviaire (poxvirose) en France : trois vétérinaires nous en disent plus

En cas d'observation de maladie, que peut-on faire ?

En cas de possible variole aviaire en France, on peut contacter le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes des Pays de la Loire (CVFSE). "Il n’y a pas de traitement spécifique de la poxvirose aviaire. Alors que des cas de poxvirose peuvent être pris en charge avec des traitements de soutien chez les oiseaux captifs, il est impossible d’administrer un traitement efficace à des oiseaux sauvages dans leur milieu naturel. Si vous trouvez un oiseau sauvage affaibli présentant des nodules cutanés, il doit être envoyé dans un centre de soins de la faune sauvage agréé pour être pris en charge. La détention d’oiseaux sauvages étant strictement réglementée, seules des personnes et des structures habilitées peuvent les recevoir et les prendre en charge pour diagnostic et/ou réhabilitation".

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