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Alexis Corbière : "L’explication du Mélenchon bashing se trouve-t-elle du côté de l’Elysée via la main de Bruno Roger-Petit qui, c’est de notoriété publique, fait la tournée de beaucoup de rédactions pour influencer les papiers ?"
©AFP

Interview politique

Dans une interview exclusive pour Atlantico, le député de Seine-Saint-Denis, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, revient sur les violentes critiques du leader des Insoumis envers les médias. Il donne également son avis sur la réforme de la SNCF, la politique d'Emmanuel Macron et la situation actuelle du FN.

Atlantico : Jean-Luc Mélenchon n'a pas été avare de critiques envers ce qu'il appelle le "Parti médiatique" et a multiplié les attaques envers "les médias". Ne craignez-vous pas que, malgré un traitement médiatique souvent défavorable à La France insoumise, ces remarques que l'on pourrait presque qualifier de "complotistes" ne répugne pas les électeurs ? Où placer justement le curseur dans la critique des médias ?

Alexis Corbière : Notre critique est vive car nous constatons un acharnement ciblé contre La France insoumise depuis plusieurs mois.  Nous sommes régulièrement l'objet principal de campagnes complètement infondées. L'exemple des comptes de campagne présidentiel est révélateur. Des médias se sont déchaînés alors que ces mêmes comptes ont bien été validés et qu’aucune irrégularité n’a été constatée par la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP). Les sommes non remboursées sur l’ensemble de notre budget de campagne sont, au final, extrêmement banales, moins élevées que pour d'autres candidats. Donc, comment en sommes-nous arrivés à un tel point, où, certains médias, et non des moindres, sont allés jusqu’à sous-entendre qu'il y avait suspicion sur la sincérité de nos comptes ? Quand un grand quotidien comme Le Parisien écrit dans un style fielleux à mon sujet que ce que j'ai fait pendant la campagne était "moralement douteux », parce que j’ai été logiquement rémunéré comme Porte-parole du candidat, on n’est clairement plus dans le journalisme rigoureux, mais dans le militantisme.

Pourtant, être rémunéré pendant 7 mois de campagne est quand même la moindre des choses puisque j'y étais investi à plein temps, et comme tous mes amis je n’ai jamais bénéficié d’un emploi fictif. Les sommes que j'ai perçues mensuellement sont la moitié de celles perçues par d'autres porte-paroles de candidats comme ceux d’En Marche tels M. Benjamin Grivaux ou Mme Laurence Haïm. Il y a donc eu une succession de mauvaise foi, d'imprécisions, d'acharnement contre LFI des médias, qui voulaient nourrir un "Mélenchon bashing" ou un "LFI bashing ». Nous ne pouvions rester silencieux face à de telles attaques.

Pour comprendre une logique à cet acharnement, je dirai “à qui profite le crime” ? La seule explication cohérente qui me vient à l’esprit, est peut-être à trouver du côté de l’habile chargé de communication du Président de la République, M. Bruno Roger Petit, homme de réseaux multiples dans les médias, qui, et c’est de notoriété publique, fait la tournée de beaucoup de rédactions pour susciter des articles et des polémiques sur des sujets divers. Il n’y aucun « complotisme » de ma part en affirmant cela, juste une lucidité aiguisée par l’expérience. D’ailleurs, la nécessaire pédagogie contre le complotisme ne doit pas nous transformer en une population de joyeux benêts qui bêlent en cadence, au bon vouloir du conseiller en communication du Président, chargé de créer des diversions.

Pourquoi tant d’énergie déployée contre nous ? Sans doute parce qu'à l'heure où ce gouvernement mène une offensive pour remettre en cause la SNCF, et à terme selon moi la privatiser, on peut comprendre l’utilité pour le pouvoir en place d’éclabousser en permanence la principale force d'opposition populaire et ses figures les plus en vue. Ce pilonnage va de pair avec un matraquage médiatique contre les cheminots, les syndicalistes, les militants écologistes et toutes les forces sociales qui s’opposent au macronisme. C'est un procédé assez classique mais qui est fait avec une dimension et une efficacité nouvelle. C'est pour cela que nous attirons l'attention de nos concitoyens pour leur dire que les médias ne vivent pas en dehors des pressions politiques et économiques. Chaque citoyen doit apprendre à écouter ou lire la presse en ayant en tête tout cela. Naïf celui qui croit que les médias sont “neutres”. Pour conclure, ce débat doit être l’occasion de remettre en avant notre demande de création d’un Conseil de déontologie du journalisme en France. Ce Conseil de déontologie devra être composé de représentants des usagers des médias ainsi que de représentants des journalistes, en incluant, bien entendu, les pigistes et les précaires. Les citoyens disposeraient donc d’un recours pour faire respecter leur droit à une information objective. Ce sont d’ores et déjà près de 200 000 personnes qui ont signé notre pétition (http://frama.link/deontologiejournalisme), et, Jean-Luc Mélenchon rencontrera le Président de la République le 12 avril pour lui porter cette revendication. La 6e République que nous appelons de nos vœux devra veiller à l’indépendance de la presse, à l’instar de ce que le CNR avait porté en 1944 à la Libération

Mais, quelle analyse faites-vous du "coup de gueule", assez rare pour être souligné, qu'a poussé le SNJ (Syndicat National des Journalistes) contre Jean-Luc Mélenchon qui déclare que " On peut, et même on doit, critiquer le travail des journalistes. Mais les mots employés par Jean-Luc Mélenchon vont au-delà de la critique nécessaire. Ils sont intolérables et dangereux. C'est une gifle dramatique" ?

C’est dommage. Le SNJ doit comprendre l’exaspération qui est la nôtre, devant tant d’articles à charge contre la FI. Il devrait nous aider dans notre proposition de Conseil de déontologie du journalisme. Cela rendrait service, non seulement aux citoyens qui gagneraient des droits nouveaux, mais aussi à toute la profession ! Ceci étant dit, je ne souhaite pas plus polémiquer avec une organisation syndicale. Ce qui menace la presse aujourd’hui ce ne sont pas les propos de Jean-Luc Mélenchon, ni les miens, c’est le manque flagrant d’indépendance des médias vis-à-vis de grands dirigeants français. Une démocratie doit assurer l’indépendance de la presse et le fait que 9 oligarques milliardaires possèdent 90 % des médias est un vrai problème de fond.

Ne surfez-vous pas sur l'opposition qui existe chez les Français par rapport aux médias pour en faire un levier de communication ?

Cette opposition des Français que vous décrivez est bien réelle. Elle est le fruit de l’expérience. Nos concitoyens observent les méfaits de ce que j'appelle la "médiacratie", c’est à dire cette poignée d’éditorialistes que l'on retrouve partout. Ce n'est pas faire injure à la profession de journaliste que de constater qu’une dizaine de personnes que l'on voit tout le temps, qui partagent tous la même opinion, qui vont dans le sens du gouvernement, squattent les plateaux TV et les postes d’experts pseudo objectifs. Ils ont tous un discours très convergent sur dossier de la SNCF par exemple. Tous expliquent en cadence qu’il est temps de faire de « grandes réformes courageuses », que les cheminots disposent d’avantages qui ne peuvent plus durer, etc…En bref, ils sont tous d’accord avec la réforme du gouvernement d’Edouard Philippe ! Ce retour d’une sorte d’ORTF new-look est inquiétant pour le pluralisme des idées non ?

Bien sûr, l’indispensable profession de journaliste est pleine de diversité, de contradictions, d’inégalités sociales et de précarité de conditions de travail pour la majorité de ses membres, mais ceux qui tiennent les plus grands haut-parleurs, sont des vaches sacrées qui portent un discours très majoritairement tourné vers les mêmes positions, hormis quelques détails destinés à amuser la galerie. C’est cela ce "parti médiatique" que nous critiquons, et il apparait être, aujourd'hui, la première opposition à La France insoumise. Aucune autre force ne nous tape dessus aussi durement. Il est donc normal d’un point de vue démocratique que nous ne le laissions pas faire sans réagir. Nous taire reviendrait à leur donner raison. Notre force, c’est le peuple, et nous le prenons à témoin pour qu’il constate avec nous toutes ces attaques injustes et intolérables que nous subissons.

Pourquoi les Français devraient-ils descendre dans la rue le 22 mars pour soutenir les cheminots ?

La question n’est pas bien posée. Le 22 mars, les Français ne descendront pas dans la rue pour soutenir les cheminots, mais pour défendre le service public ferroviaire dans son ensemble et dans tout ce qu’il peut apporter à la société.

Cette entreprise nous appartient, c'est un service d'intérêt général qui rend possible un meilleur maillage du territoire, qui permet de désenclaver certaines régions. Nous devons la défendre et bien sûr l’améliorer. C’est également un formidable outil pour faire la transition écologique dont notre société a besoin. Il faut développer le transport ferroviaire – de voyageurs et de marchandises – pour éviter de démultiplier le nombre de voitures et de camions qui circulent sur nos routes. Ne pas comprendre cela est une grave erreur pour l’avenir.

La SNCF est un patrimoine national construit par plusieurs générations de cheminots et financé par les Français : il nous appartient à toutes et tous. Il ne doit pas passer demain entre les mains de marchands à courte vue qui augmenteront le prix des billets et remettront en cause la sécurité des voyageurs.

La stratégie du gouvernement consiste à cibler spécifiquement les cheminots en focalisant sur les pseudo-avantages de leur statut, les détacher du reste de la population et pouvoir ensuite offrir le rail à de grands groupes privés. Ils n’y arriveront pas. Je tiens ici à rappeler que le salaire moyen de cheminots est à peu près le même que celui du reste des Français et qu’ils doivent eux aussi cotiser 43 ans pour accéder à une retraite à taux plein. Ça suffit de véhiculer des mensonges à leur sujet et de faire croire au peuple français que le problème de la SNCF ce sont ses agents : ce n’est pas vrai ! Je rappelle également que sur les 25 dernières années, 100 000 postes de cheminots ont été supprimés : n’est-ce pas plutôt de ce côté qu’il faut regarder pour comprendre les difficultés qui touchent aujourd’hui l’entreprise ferroviaire ?

Je répète. L’expérience montre que, si tôt que vous faites rentrer les logiques de rentabilité dans des établissements qui ont pour mission l’intérêt général, cela produit à la fin les mêmes conséquences. Les grandes lignes rentables seront maintenues, mais les petites lignes plus déficitaires seront fermées, la productivité deviendra le maître-mot de l’entreprise et devra être augmentée, il y aura moins de salariés, la sécurité ne sera pas assurée et cela finira comme en Angleterre où les accidents se succèdent, les retards sont toujours de mise et le prix du billet est très élevé.

Réduire les moyens, baisser la qualité du service rendu à l’usager, stigmatiser les agents puis laisser penser que le privé ferait beaucoup mieux : la stratégie est toujours la même pour qui s’acharne à vouloir donner les clés du pays au privé. Le gouvernement s’occupe aujourd’hui de la SNCF, demain ce sera au tour de l’école, des hôpitaux, des EHPAD, etc.

Voilà pourquoi je dis à tous que défendre la SNCF c’est défendre l’identité républicaine de la France. Le 22 mars, nous devons être le plus nombreux possible pour mettre un coup d'arrêt à l'offensive du gouvernement qui se croit tout permis.

Un récent sondage Yougov montre que la côte de popularité d'Emmanuel Macron s'est fortement érodée la semaine dernière avec dorénavant 55% de Français opposés à sa politique. Comment expliquez-vous que cela ne se soit pas encore traduit par un grand mouvement social ? Que manque-t-il ?

Ne théorisons pas notre propre impatience. Cela fait seulement huit mois que M. Macron est élu. Déjà, il semble que la lune de miel se termine. On le voit dans les résultats électoraux. Les candidats proches d'Emmanuel Macron sont souvent battus lors des élections partielles, et ils reculent toujours électoralement.

Le brouillard médiatique s'estompe et les gens commencent à comprendre le type de société qui leur est proposé. Depuis janvier 2018, les décisions des ordonnances sont déployées progressivement. Le gouvernement avait promis aux français que cela allait créer de l'emploi mais on a surtout vu des grands plans de licenciements qui se succèdent dans des entreprises comme Carrefour ou d’autres grands groupes qui font eux, des bénéfices records.

L’exigence d'égalité et de justice sociale est encore très forte dans la population. C’est heureux, notre cher et vieux pays n’est pas Macronisé, loin de là. Tout cela peut mener à des mobilisations sociales. Je le souhaite. Encore faut-il qu'il y ait une force politique populaire et citoyenne qui aide à l’épanouissement de ces aspirations populaires. Et c’est dans ce sens que nous travaillons avec La France Insoumise.

Le même sondage Yougov demandait aux Français leurs principales préoccupations. Il en est ressorti que la première préoccupation des électeurs du FN était la protection sociale. Que dites-vous à ces électeurs ?

Je ne connais pas ce sondage. Toutefois, je ne suis pas étonné que l’électorat populaire du FN réclame de la protection sociale. Mais, je préfère lui dire qu’il se trompe totalement de vote en choisissant le FN. C’est comme si les lapins soutenaient les chasseurs. D’un point de vue social, le FN est un vote dangereux. Pour preuve, les députés lepenistes ont été totalement absent lors des attaques récentes menées par le gouvernement Macron contre le code du travail, la sécurité sociale ou la défense des services publics de proximité.

Le Congrès du FN s'est achevé hier. Que retenez-vous de cet événement entre le discours de Steve Bannon et le changement de nom du parti ?

Inviter Steve Bannon, cet idéologue illuminé de la xénophobie, ce suprémaciste blanc, ne manque pas de piquant, pour une organisation qui recherche parait-il la dédiabolisation. Pourquoi pas un membre du Ku Klux Klan ?  D’autant que ce même Bannon est un admirateur de l’ex président des Etats-Unis, Ronald Reagan, le « père » de la mondialisation libérale du début des années 80. Cette « vedette américaine » du congrès fait apparaitre une nouvelle fois les incohérences doctrinales du FN. Manifestement, cette invitation doit beaucoup à des questions internes, car il fallait un américain pour faire contrepoids avec l’invitation de Marion Maréchal-Le Pen à Washington, quelques jours plus tôt lors du Conservative Political Action Conference.

Mais surtout, la nouvelle ligne stratégique qui sort du congrès du FN annonce une volonté d’alliances futures avec des secteurs de la droite, ou la droite elle-même. Pour ce faire, cela va approfondir le caractère anti-social du FN. Le discours de Marine Le Pen n’était d’ailleurs ni social, ni écologique. Manifestement, la casse du code du travail et le saccage de la planète, ils s’en moquent. Amusant au passage de constater que le nouveau nom qu’ils veulent se donner « Rassemblement National » est exactement le même que l’alliance électorale du FN dirigé par Jean-Marie Le Pen lors des législatives de 1986 ! Tu parles d’une nouveauté, ils faisaient la même chose il y a 32 ans. Ce Rassemblement national avait fait élire des dirigeants traditionnels de l’extrême droite mais aussi des transfuges de la droite en mal de mandat. Mais, cette fois ci, l’ouverture du FN vers la droite semble vouloir aller plus loin, en raison de la crise que la macronisme a ouvert sur ce champ. Il faut observer tout cela avec attention. Mais soyons précis, si le FN, même relooké en RN, s’allie avec la droite, les milieux populaires seront vigoureusement maltraités et les premiers touchés.

Fondamentalement, toutes ces histoires de changement de nom ne modifient pas la dangerosité de cette troupe. Je vais illustrer ma pensée : ce n’est pas parce que vous l’appelez désormais « Haut-de-France » que cette belle région n’est plus située dans le nord du pays. Vous y trouverez toujours les mêmes paysages et les mêmes habitants. De la même façon, ce n’est pas parce que le FN se fera nommer RN qu’il ne sera plus d’extrême droite demain, avec son cortège de haine et de xénophobie. La com’ ne remplace pas la politique.


Depuis la vague du Brexit et Trump, certains commentateurs ont eu l'impression qu'il y a eu un coup d'arrêt avec le vote pour Macron alors qu'on voit aujourd'hui ce qu'il s'est passé en Italie. Comment analysez-vous cette séquence, depuis le Brexit jusqu'aux législatives italiennes en passant par l'élection d'Emmanuel macron ?

Il y a une vague qui traverse toute l'Europe. C’est la vague du "dégagisme". Les peuples n’en peuvent plus et veulent chasser ceux qui apparaissent comme les premiers responsables de ses souffrances. La question est de savoir si cette énergie dégagiste aura un visage sombre, xénophobe et antisocial, en voulant dresser les peuples les uns contre les autres ou est-ce qu’il sera un dégagisme républicain, démocratique et écologique tel que le propose La France insoumise ?

J'ai envie de dire à tous ceux qui s’acharnent contre Jean-Luc Mélenchon, qui lui tapent dessus sans arrêt, de se méfier car à l'arrivée ils auront aidé les monstres à l’emporter. J'invite chacun à nous aider à faire en sorte que cette énergie dégagiste se transforme en quelque chose de positif, de fraternel.

Par exemple, Manuel Valls, Matteo Renzi étaient présentés jusqu'à il y a encore peu de temps comme les jeunes prodiges de l’Europe. Deux ans plus tard, ils ont été balayés. La roue tourne en Europe, et vite. J’ai la conviction qu’elle tourne pour les idées de la France Insoumise. Malgré la violence des attaques, nous avançons. Les résultats des élections partielles d’hier l’ont encore attesté.

Précisément, quelle interprétation faites-vous des résultats des législatives partielles en Guyane mais aussi en Haute-Garonne ?

Ils démontrent de manière nette que nous sommes la seule opposition populaire sérieuse à Emmanuel Macron et nous restons en progression constante. En Guyane, notre ami Davy Rimane a raté l’élection de seulement 200 voix. C’est bien peu. En Haute-Garonne, nous passons devant le FN, ce qui est le cas de toutes les autres élections partielles qui ont déjà eu lieu, et nous nous installons comme la 3e force du département. Tout cela est très positif, même si, bien sûr, j’aurais préféré voir un de mes amis élu à l’Assemblée Nationale.

Je profite de la conclusion de notre échange pour attirer l’attention des lecteurs sur notre votation citoyenne pour la sortie du nucléaire et la promotion des énergie renouvelable (www.nucleaire.vote). Concrètement, entre le 11 et le 18 mars, sur plus de 1000 points de vote, nos concitoyens pourront s’exprimer pour savoir s’ils sont favorables ou non à la sortie du nucléaire et au développement des énergies renouvelables.

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