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"Les saints ont apporté leur pierre à l’unité nationale"
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Bonnes feuilles

Qu’est-ce que la France en fin de compte ? Et qu’est-ce que les chrétiens ont apporté à cette aventure époustouflante où cohabitent Clovis et Robespierre, sainte Clotilde et Louise Michel ? Cette petite histoire de France a pour ambition de revenir à la source de notre pays. Source cachée qui porte du fruit bien au-delà des limites visibles de l’Église. Extrait de "Nos ancêtres les saints" de Samuel Pruvot, aux éditions du Cerf (1/2).

Samuel Pruvot

Samuel Pruvot

Diplômé de l’IEP Paris, rédacteur en chef au magazine Famille Chrétienne, Samuel Pruvot a publié "2017, Les candidats à confesse", aux éditions du Rocher. 

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Les saints ont apporté leur pierre à l’unité nationale. Bien entendu, leur objectif ne consistait pas à forger une nation. Ils voulaient répandre leur foi comme un remède contre le mal. Nos saints sont des saints hors-les-murs. Ils ont fait l’immense effort de se projeter loin de leur base culturelle. Pour parler aux païens. Nos saints de France sont des saints à l’air ! Ce faisant, ils ont versé leur obole à la France, créant des écoles ou des hôpitaux, versant sur le monde profane le parfum d’un esprit venu d’ailleurs.

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec la grande Histoire. Notre responsabilité est de vouloir, ou pas, que cette histoire de France continue. Car elle pourrait mourir d’elle-même. Par essoufflement. Ce rendez-vous est marqué par un climat très spécial qui n’a rien à voir avec le réchauffement climatique. Du point de vue de l’histoire religieuse, nous sommes en effet à la croisée des chemins. Et tous les chemins ne mènent pas à Rome... Dans l’opinion publique deux impressions fâcheuses se télescopent pour produire des explosions potentielles. Le sentiment que le christianisme – qui a porté notre civilisation – est en train de disparaître. Faute de combattants. Une religion meurt. La nôtre. Il y a aussi le sentiment que la religion montante est l’islam et que cette religion crève régulière ment l’écran à l’occasion des actes terroristes. Sur notre propre sol, dans la propre chair de nos compatriotes, comme le père Jacques Hamel. La perception du choc entre une religion qui meurt et une religion qui tue suscite forcément beaucoup d’angoisses. Et une ambiance de guerre civile, puisque les terroristes viennent de chez nous. Fichés « S » ou pas, ce sont des citoyens Français.

Bien entendu, cette vision noire ne peut ignorer que le catholicisme connaît un véritable réveil. Au point que Rome nous place parmi les laboratoires des initiatives apostoliques dans le monde. Bien entendu, les musulmans français ne sont pas tous des terroristes en puissance ! Reste que le malaise est présent. Puissant. Il va falloir admettre que l’histoire de France ne peut continuer sans sa dimension religieuse. Mais quelle sera-t-elle au juste ? 

Extrait de "Nos ancêtres les saints" de Samuel Pruvot, aux éditions du Cerf

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