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Désolé messieurs, l'horloge biologique tourne aussi pour vous
©MARCEL MOCHET / AFP

Tic-tac

Contrairement aux idées reçues, les femmes sont loin d'être les seules concernées par l'infertilité. Avec l'âge et la multiplication des facteurs environnementaux et personnels, la fertilité baisse chaque année chez la population masculine.

Patrick Constancis

Patrick Constancis

Le Dr Patrick Constancis est un chirurgien spécialisé en urologie et en andrologie. Il est un ancien interne des hôpitaux de Paris et ancien chef de clinique-assistant des hôpitaux de Paris.

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Atlantico : Selon les recherches du Beth Israel Deaconess Medical Center et de l'Harvard Medical School, les hommes, à l'instar des femmes, seraient sujets à une baisse de la fertilité avec l'âge malgré une production de spermatozoïde qui ne s'interrompt pas. Comment expliquer ce phénomène ? Existent-ils des solutions ?

Patrick Constancis : C'est simplement un phénomène vieillissement naturel et logique. Avec l'âge, les organes s'atrophient avec l'âge. Au niveau du testicule en particulier, la fonction endocrine (la sécrétion de testostérone) et la fonction exocrine liée à la production de spermatozoïdes diminuent avec le temps. Il y a un facteur qui peut ralentir ce vieillissement du testicule ; c'est celui de la vitalité. On connaît bien l'exemple de Charlie Chaplin et d'Anthony Quinn qui à 80 ans avaient des spermatozoïdes tout à fait vaillants, et toniques. Ils avaient une vitalité psychique – c'est la relation corps / esprit – qui leur permettait conserver l'organe. 

Quels peuvent être les autres facteurs de cette baisse de la qualité des spermatozoïdes avec l'âge ?

Il existe différents facteurs qui peuvent agir sur ce vieillissement et son accélération. Il y a les facteurs environnementaux, et les facteurs personnels. Les facteurs environnementaux, on les connaît : ce sont essentiellement les perturbateurs endocriniens, qu'on retrouve dans l'agro-alimentaire. Pour prévenir ce facteur, c'est simple : Monsanto à la poubelle, et on mange bio. Le deuxième facteur environnemental est les micro-ondes. Il y a une augmentation des micro-ondes avec les téléphones portables, les ordinateurs, les box etc. On se rend compte que ces micro-ondes ont de plus en plus d'effets négatifs sur des cellules jeunes et à multiplication rapide. Elles détestent ce genre de micro-ondes. Il faut vraiment éviter ça au maximum. Quant aux facteurs personnels, les deux principaux sont le stress et le tabac. Le stress est de plus en plus reconnu en matière d'infertilité masculine ou féminine. On conseille justement des techniques de lutte contre le stress (Yoga, méditation) qui améliore énormément la fertilité. Il faut une certaine ambiance au foyer - un certain cocooning – pour que la fertilité soit la meilleure. C'est un peu finaliste, mais on sait que le stress a un effet important. Le tabac, lui, est un facteur assez classique. On sait qu'il agit au niveau de l'ADN. Ca perturbe beaucoup la fertilité et la croissance. 

Peut-on également constater une hausse de l'infertilité à l'échelle générationnelle chez la population masculine?

Bien sûr. Les micro-ondes sont de plus en plus présentes. Les perturbateurs endocriniens augmentent. De plus en plus de personnes sont touchées par le stress. Il n'y a que le tabagisme qui diminue. Tous ces facteurs se surajoutent, et créent une altération de la fertilité par rapport aux années précédentes.

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