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Nicolas Sarkozy : "Le PS critique, mais ne propose pas"
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Election présidentielle

Les nouvelles promesses de Nicolas Sarkozy sur l'emploi et le pouvoir d'achat font beaucoup réagir ses opposants, qui déplorent les nouvelles "promesses" du "président aux 4 millions de chômeurs". Le président-candidat réplique tandis que la majorité vante son "courage" et sa "lucidité".

(Mis à jour jeudi 23 février à 15h50) :

Martine Aubry a à son tour réagi à l'intervention de Nicolas Sarkozy au 20h de France 2. Concernant ses regrets vis-à-vis du dîner qu'il avait organisé au Fouquet's, la première secrétaire du parti socialiste a estimé sur Europe 1 qu'il s'agissait d'un "vague mea-culpa". "

Monsieur Sarkozy est plus que jamais un marchand d'aiguillons. Il nous fait croire que les salariés au Smic ou juste au-dessus vont bénéficier d'une augmentation grâce à une baisse de cotisations, mais qu'elle sera financée par la suppression de la prime pour l'emploi. On prend aux pauvres pour donner aux pauvres, voilà le sujet, et je pense que tout ça ce sont des tours de passe-passe qui ne marchent pas. Les Français n'y croient pas et je trouve même honteux, alors que tant de gens ont du mal à finir leurs fins de mois, de réagir ainsi", a-t-elle ajouté.


(Mis à jour jeudi 23 février à 14h30) :

Audiences du 20h : Nihous plus fort que Sarkozy. Le président-candidat sur France 2 a été moins suivi que le leader de Chasse, Pêche, Nature et Traditions sur TF1. D'un côté, 6,1 millions de téléspectateurs (23,1 % de part d'audience) pour Nihous, qui annonce son retrait de la campagne au profit de Sarkozy. De l'autre 5,1 millions de téléspectateurs (19 % de part d'audience) ont regardé l'entretien entre Nicolas Sarkozy et David Pujadas.


(Mis à jour jeudi 23 février à 12h40) :

Nicolas Sarkozy : "Le PS critique, mais ne propose pas." Interrogé ce jeudi par BFM-TV sur les réactions du PS sur ses propositions sur l'emploi et le pouvoir d'achat, le président-candidat a répondu : "Je ne sais pas ce que disent le socialistes, mais ils critiquent et ne proposent pas, ce serait tellement plus intéressant s'ils pouvaient apporter des idées. Les miennes sont ce qu'elles sont."  Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur ses propositions sur l'emploi et le pouvoir d'achat : "Il faut absolument trouver le moyen d'augmenter la feuille de paye des salariés en bas de l'échelle, j'ai fait une proposition hier, mais plutôt que de la critiquer, qu'ils donnent leurs idées."

Interrogé par Atlantico sur la volonté exprimée par le chef de l'Etat de rendre public la rémunération des grands patrons et d'encadrer leur rémunérations, l'économiste et financier Charles Gave de GaveKal déclare : Nicolas Sarkozy "est en train de chercher des boucs émissaires (...) C’est une manœuvre qui n’a aucun intérêt, il ne parle pas des vrais sujets qui sont la dette, le train de vie de l’Etat, la rémunération du secteur public etc. Quand on est incompétent on cherche des responsables à ses erreurs…" "Ce qui va se passer, c'est que ces entreprises vont en avoir marre et quitter le pays", ajoute-t-il.


(Mis à jour jeudi 23 février à 9h10) :

L'opposition n'a pas tardé à railler les propositions faites hier soir par le chef de l'Etat sur le plateau du journal télévisé de France 2. Au PS, on dénonce "une manipulation".

Ce matin sur France inter, François Hollande a qualifié "mystification"  le projet de Nicolas Sarkozy visant à réformer la prime pour l'emploi. 
Pour le candidat socialiste, c'est "un tour de passe-passe, une promesse fallacieuse". François Hollande a également affirmé que les regrets exprimés par Nicolas Sarkozy sur la célébration au Fouquet's de sa victoire de mai 2007 l'avaient "touché", car il y avait "un côté petit garçon", "quelque chose d'émouvant".





François Bayrou, candidat du Modem à la présidentielle, a estimé sur i-TELE que la réforme de la prime pour l'emploi préconisée la veille par Nicolas Sarkozy consistait à "prendre aux pauvres pour donner aux pauvres". "Ce qu'on va redistribuer - soi-disant, dit-on - c'est ce qu'on aura pris déjà à des aides et des allocations", a-t-il jugé. Quant à l'interdiction des "retraites chapeau" et à la fixation des rémunérations de PDG par les actionnaires, voulues par le président-candidat, François Bayrou s'est demandé pourquoi "avoir attendu cinq ans dans la crise où nous étions".

Pour Bertrand Delanoë, "Sarkozy bricole" : le maire PS de Paris a dénoncé le caractère "confus" des propos du chef de l'Etat sur Europe 1, ce matin. "Nicolas Sarkozy bricole. Il veut faire du bruit, en fait, et ce bruit nuit à la qualité du débat. Mais je pense que les Français ne sont pas dupes."

"Je ne sais pas s'il s'est rendu compte de ce qu'il a dit. Il propose une réforme de la prime pour l'emploi. Mais elle profite actuellement à de nombreux travailleurs précaires (...) Et il y en a beaucoup, hélas, qui vont avec cette réforme perdre leur prime", poursuit Bertrand Delanoë. "Il augmente la TVA de deux points, ça fait très mal au pouvoir d'achat. Et il décide en plus de faire augmenter le pouvoir d'achat de travailleurs pauvres par des travailleurs très pauvres".





Cécile Duflot a ironisé sur les propositions dévoilées hier soir par Nicolas Sarkozy
: "Il avait déjà annoncé qu’il allait supprimer les retraites-chapeau, et il ne l’a pas fait en cinq ans. Il devrait proposer un Grenelle de l’Environnement et peut-être même la taxe carbone !", a déclaré la patronne d’Europe Ecologie-Les Verts, invitée de RTL ce matin.





Martin Hirsch a répond à Nicolas Sarkozy sur le RSA
 : "La responsabilité n'est pas du coté des allocataires mais des pouvoirs publics", a-t-il déclaré sur France info. "Pole Emploi n'a pas fait son boulot et n'a pas été poussé par le ministère de l'Emploi à faire son boulot pour ne pas faire augmenter ses statistiques." "Le deuxième problème, c'est que les contrats d'insertion ont plutôt diminué. Et la troisième chose c'est que le RSA n'a pas creusé le déficit public. On a fait des économies sur le RSA", affirme-t-il. 

Pierre Moscovici : "Sarkozy, l'ami des conseils d'administration". Pour Pierre Moscovici (PS), directeur de campagne de François Hollande, interrogé sur France 2, Nicolas Sarkozy "découvre qu'il y a des rémunérations excessives dans ce pays, lui l'ami des conseils d'administration (...)  s'il s'agit de moraliser le capitalisme, tant aidé par Nicolas Sarkozy, le plus simple est de le faire avec la gauche".

Le président-candidat "reprend là des propositions qui sont exactement les nôtres", a ajouté l'ancien ministre socialiste, rappelant que le chef de l'Etat "a eu cinq ans pour interdire les retraites chapeau, cinq ans pour interdire les stock-option et moraliser les rémunérations". Quant à la réforme de la prime pour l'emploi, "cela revient à transférer des ressources des plus pauvres vers les un peu pauvres", estime-t-il.

Harlem Désir, numéro 2 du PS : "Il veut casser la prime pour l'emploi". "Après avoir accumulé les fautes économiques, comme la TVA anti-sociale et la défiscalisation des heures supplémentaires, le président aux 4 millions de chômeurs ose encore faire des promesses sur l'emploi", dénonce-t-il. "Il n'y a que dans les promesses électorales que Sarkozy augmente les salaires. Qui peut le croire maintenant ?", se demande Harlem Désir pour qui le chef de l'Etat "stigmatise aujourd'hui les chômeurs, les bénéficiaires du RSA, il veut casser la Prime pour l'Emploi. Au lieu de mener une politique anti-chômage, Nicolas Sarkozy propose un référendum anti-chômeurs".

Jean-Luc Mélenchon : "Les propositions de Nicolas Sarkozy sont une mystification totale". Interrogé sur BFM TV, le candidat du Front de gauche ne mâche pas ses mots. Sur l'annonce de mettre fin aux retraites-chapeau, Mélenchon rétorque : "Il ne le fera pas, parce que sinon, il l'aurait déjà fait." Sur la réforme de la prime pour l'emploi, il estime que ce sont "les travailleurs qui vont être augmentés avec leur propre argent".


A droite, on fait bloc derrière le candidat président :

Interrogé par l'AFP, le minisitre du Travail, Xavier Bertrand a affirmé que la "réforme de la prime pour l'emploi" se traduirait "clairement par l'augmentation du salaire direct pour 7 millions de personnes". "C'est donc mieux récompenser le travail", a-t-il dit, en soulignant également "un vrai écart entre travail et non travail".

Brice Hortefeux, vice-président du conseil nationale de l'UMP, relève le "courage et la lucidité" de Nicolas Sarkozy. Il souligne le fait que Nicolas Sarkozy a émis "plusieurs propositions très concrètes pour plus de responsabilité, plus de solidarité et plus de justice". 

Jean-Louis Borloo, président du parti radical, et Laurent Hénart, numéro 2, se réjouissent de la priorité donnée par Nicolas Sarkozy au travail, citant notamment "l'allégement des charges sur les bas salaires, compensé par l'imposition des dividendes et la redistribution de la Prime pour l'Emploi". Ils voient dans  l'encadrement des rémunérations des hauts dirigeants, l'interdiction des retraites chapeaux et des parachutes dorés "le signe évident d'une volonté de moraliser la vie économique de notre pays". Positive aussi pour eux  la réforme du RSA, dans la mesure où elle fait du "retour au travail", un "chantier prioritaire des années à venir", à condition qu'elle s'accompagne "d'un plan massif de qualification et de formation qui doit être négocié avec les partenaires sociaux".

Pour Patrick Ollier (UMP), ministre des relations avec le Parlement, "Nicolas Sarkozy est apparu en candidat déterminé, responsable et humain en même temps. Il a fait avec lucidité des propositions courageuses qui renforcent sa crédibilité en tant que seul candidat à même de conduire le destin de la France face aux difficultés. Cette intervention s'adresse à l'ensemble des Français et les mesures proposées sont à l'évidence celles du bon sens et de l'intérêt général".


(Mis à jour mercredi 22 février à 21h50)

Démission officielle de NKM. La nouvelle porte-parole du président-candidat Sarkozy quitte officiellement ses fonctions de ministre de l'Ecologie. Ses fonctions gouvernementales seront assurées par le Premier ministre. Thierry Mariani (Transports) et Benoist Apparu (Logement), rattachés au ministère, conserveront leur portefeuille. La passation des pouvoirs aura lieu jeudi matin à Matignon.



Nicolas Sarkozy, président de la République et désormais candidat à sa propre succession, était l’invité du journal télévisé de 20 heures ce mercredi soir. Interrogé sur le climat du début de la campagne, Nicolas Sarkozy a répondu "je ne sais pas de quoi vous parlez". Lorsque le présentateur, David Pujadas lui rappelle qu’il avait déclaré que François Hollande mentait, il persiste, car selon lui, Hollande "change d’idée matin, midi et soir".

"En cinq ans à la tête de l'Etat, j'ai essuyé beaucoup de critiques. On m'a comparé à Madoff, on a parlé de moi comme un "sale mec", a-t-il dit en faisant référence à l'expression employée par le candidat socialiste lors d’un déjeuner avec des journalistes. Il s’étonne du fait que François Hollande se plaigne d’être la cible des critiques du président sortant. "Si on ne veut pas être critiqué, il ne faut pas être candidat", insiste-t-il.

Une grande place a été donnée au thème de l’emploi. Pour Nicolas Sarkozy, une personne au chômage doit être "tenue de prendre une formation" et "un emploi qu'on lui propose". 

Il a déclaré vouloir "réformer complètement" la prime pour l'emploi (PPE), "qui ne marche pas", en allégeant les charges sur les salaires compris entre 1 et 1,2 fois le smic, soit 1200 à 1400 euros net par mois. Les économies de charges ainsi réalisées, les 2,5 milliards d'euros qui sont affectés jusqu'à présent à la PPE, accompagnés de 1,5 milliard supplémentaires prélevés sur les revenus financiers, serviront à augmenter le salaire net des plus bas revenus. "Je propose que pour les 7 millions de Français concernés, on supprime des charges. Cela représente 4 milliards d'euros de charges permettant ainsi d'augmenter le salaire."

Nicolas Sarkozy a confirmé son désir d’imposer aux bénéficiaires du RSA qui ne travaillent pas d'effectuer 7 heures de travail d'intérêt général, rémunérées au smic. Pour lui, "le travail doit être davantage récompensé que l’assistanat".

Il s'est positionné en faveur d'une interdiction des retraites-chapeau, non pas pour les cadres, mais pour les dirigeants. Selon lui, la même loi visant à encadrer la rémunération des dirigeants devrait aussi interdire les "parachutes dorés". Il a aussi déclaré que les rémunérations des plus hauts dirigeants doivent être votées "non pas par le Conseil d'administration, où en général il y a beaucoup d'amis, mais par l'Assemblée Générale des actionnaires".

"La réponse aux difficultés pour l’emploi des jeunes, c’est l’apprentissage", estime Nicolas Sarkozy. Il propose donc que "la troisième année du bac pro se passe en apprentissage" et soit donc systématiquement effectuée en entreprise. Il entend par là, outre favoriser l'insertion des jeunes, remettre au goût du jour "le travail, l'effort, le mérite".

Sur un plan plus personnel, Nicolas Sarkozy a en outre reconnu que la soirée du Fouquet's au lendemain de sa victoire en 2007 était une erreur."Si c'était à refaire, je ne reviendrais pas dans ce restaurant".

Enfin, il a aussi déclaré qu'il fallait accepter les critiques et a reconnu qu'il avait dû "apprendre à être président". Il a admis qu'il était, au début de son mandat, un peu trop dans la "réactivité, l'émotion, la rapidité".

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