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Sondage Exclusif : comment Alain Juppé conforte son avance sur Nicolas Sarkozy au premier comme au deuxième tour de la primaire de la droite et du centre
©Reuters

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Selon un sondage Opinionway pour Atlantico, avec 28% contre 42%, Nicolas Sarkozy ne parvient pas à combler l’écart qui le sépare d’Alain Juppé, qui maintient une avance confortable quelques heures avant le débat qui opposera les candidats de la primaire de la droite et du centre.

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Les principaux enseignements

• Les résultats de cette étude indiquent que 2,6 à 3,1 millions de Français participeraient à la primaire organisée par Les Républicains. Cette participation serait supérieure à celle observé le 9 octobre 2011 lors du premier tour de la primaire organisée par le Parti socialiste (2 661 231 électeurs), ce qui confirmerait l’intérêt des sympathisants de la droite et du centre pour cette procédure de désignation nouvelle dans leur culture politique.

• Le profil de l’électeur de la primaire est masculin (60% d’hommes contre 40% de femmes) et âgés (41% des électeurs potentiels ont plus de 65ans). Notons également que si les électeurs de la droite (57%) et du centre (11%) constituent logiquement plus de deux tiers des électeurs qui se déplaceront le 20 novembre prochain, les électeurs du Front national (13%) et les électeurs de gauche (8%) constitueront un cinquième de l’électorat.

• Les intentions de vote mesurées pour le premier tour confirment l’avance d’Alain Juppé. Crédité d’un score de 42%, le maire de Bordeaux devance de près de 15 points Nicolas Sarkozy (28%). L’ancien Premier ministre et l’ancien Président de la République sont ainsi parvenus à instaurer une forme de duel et à reléguer les autres candidats au second plan. En troisième position, Bruno Le Maire n’obtient que 13% des réponses, devançant de 2 points François Fillon (11%). Nathalie Kosciusko-Morizet (4%), Jean-François Copé (2%) et Jean-Frédéric Poisson (moins de 1%) ne parviennent pas pour l’instant à dépasser la barre symbolique des 5% d’intentions de vote.

• L’électorat d’Alain Juppé est plus masculin (45% chez les hommes contre 33% chez les femmes) et plus âgé (45% chez les électeurs de plus de 65 ans) que celui de Nicolas Sarkozy qui séduit davantage les femmes (32% contre 28% chez les hommes) et les jeunes (il est le candidat le plus cité par les personnes âgées de 18 à 34 ans, 36%).

• En termes de sympathie partisane, on observe également un clivage très marqué entre les soutiens des deux principaux candidats. Alain Juppé est soutenu par une large majorité d’électeurs de gauche (58%) et du centre (72%), tandis que Nicolas Sarkozy le devance de peu parmi les sympathisants des Républicains (37% contre 34%) et les proches du Front national (27%). Notons cependant que parmi les sympathisants du parti présidé par Marine Le Pen, 22% voteraient pour Alain Juppé et 23% en faveur de Bruno Le Maire.

• Au second tour, si l’élection avait lieu aujourd’hui, Alain Juppé l’emporterait largement sur Nicolas Sarkozy (62% des intentions de vote contre 38%). Ce score se situe à un niveau équivalent à celui enregistré en mai dernier (63% pour Alain Juppé et 37% pour l’ancien Président de la République).

• Si chacun des deux candidats parvient à reconstituer presque entièrement son électorat de premier tour, c’est véritablement la capacité à obtenir des bons reports de vote des autres candidats qui fait la différence au second tour : 54% des électeurs de François Fillon et 49% de ceux de Bruno le Maire donneraient leur voix à Alain Juppé, contre respectivement 32% et 26% pour Nicolas Sarkozy.

• Ce bon score d’Alain Juppé s’explique aussi par sa capacité à séduire les catégories qui traditionnellement se mobilisent le plus lors des scrutins électoraux, à savoir les électeurs les plus âgés : 63% des personnes de 65 ans et plus et 57% des personnes âgées de 50 à 64 ans envisagent de voter pour lui contre respectivement 32% et 30% pour Nicolas Sarkozy. Seuls les plus jeunes (18-24 ans) sont plus partagés : 37% voteraient pour le maire de Bordeaux contre 38% pour l’ancien Président, tandis que 25% ne déclarent pas d’intentions de vote. Enfin, comme au premier tour, Alain Juppé se distingue par une candidature qui séduit davantage les hommes (63%) que les femmes (45%).

• Les personnes ayant l’intention de voter à la primaire le feront en premier lieu pour choisir le candidat le plus à même d’exercer la fonction de Président de la République (58%). Le vote idéologique et le vote stratégique importeront beaucoup moins. Si un tiers des votants (33%) votera avant tout pour le candidat le plus proche de ses idées, seules 9% des personnes déclarent qu’elles choisiront le candidat qui serait le plus à même de battre François Hollande. • Si la capacité du candidat à exercer la fonction présidentielle reste prépondérante dans le choix des personnes interrogées, on observe que pour les personnes âgées de 35 à 49 ans, cette motivation est supplantée (42%) par le choix d’un candidat proche de ses idées (50%). Cette tendance à favoriser un candidat proche idéologiquement se retrouve également chez les jeunes âgés de 35 ans et moins (40% contre 25% des personnes âgées de 50 ans et plus). A l’inverse, leurs aînés âgés de 50 ans et plus s’attachent davantage à la compétence du candidat (65% contre 50%).

• Hormis des disparités générationnelles reflétant des différences d’approches de l’objet politique, les motivations varient également selon la proximité partisane des votants. Si les personnes proches de la gauche, du centre et de la droite feront leur choix majoritairement selon la compétence du candidat (56%, 58% et 59%), ce n’est pas le cas des personnes proches du Front national (41%).

• Enfin, le vote stratégique destiné à favoriser l’élimination du président sortant est un comportement davantage répandu chez les partisans du Front national (17% contre 8% pour les partisans du centre et de la droite et 4% chez les personnes de gauche).

• Parmi les enjeux qui compteront le plus au moment de voter lors de cette primaire, les personnes interrogées mettent en avant trois problématiques que sont l’emploi (61%), l’immigration (58%) et la sécurité (58%). Avec des chiffres qui peinent à baisser durablement, l’emploi reste la préoccupation majeure des électeurs mais des différences d’opinion importantes existent suivant la proximité partisane. Ainsi, s’il est le principal enjeu pour les sympathisants de gauche ou du centre, il est devancé par l’immigration (67%) et la sécurité (70%) auprès des sympathisants des Républicains qui ne le placent qu’en troisième position (62%).

• Derrière ce triptyque, apparaissent la question de la dette et des déficits (45% et enjeu particulièrement important pour les sympathisants du centre avec 60% de citations) ainsi que de la fiscalité (44%) et du pouvoir d’achat (39%). La protection sociale (37%) ou encore l’éducation et la formation (33%) joueront également un rôle lors du vote mais ne se situeront pas au centre des préoccupations des électeurs de la primaire. Il convient de noter que quelques mois après l’annonce du Brexit et en plein conflit Syrien, la construction européenne (27%) ainsi que le rôle de la France dans le monde (26%) apparaissent comme des enjeux de second plan. Enfin l’environnement, un an après la COP 21 organisée à Paris, ne constitue pas un enjeu essentiel de cette primaire aux yeux des personnes interrogées (18%).

• Parmi les Français qui iront voter à la primaire, l’intention de vote détermine la perception du candidat qui fait la meilleure campagne. Crédité de 42% d’intention de vote, Alain Juppé est perçu ainsi le candidat menant la meilleure campagne (43%), suivi d’assez loin, par Nicolas Sarkozy (25%, pour 28% d’intention de vote). La hiérarchie observée dans l’intention de vote est également respectée pour les candidats suivants, qu’il s’agisse de Bruno Le Maire (8% le voient comme le meilleur compétiteur pour 13% d’intention de vote), François Fillon (6% pour 11% d’intention de vote) ou encore Nathalie Kosciusco-Morizet (2% pour 4% d’intention de vote).

• On constate néanmoins que 15% des électeurs ne sont pas satisfaits de la campagne qui leur est présentée, déclarant qu’aucun des candidats ne se distingue comme étant le meilleur compétiteur. Les jeunes âgés de moins de 35 ans (23%), les personnes issues des catégories populaires (20%) et sans surprise, les personnes qui ont choisi d’aller voter alors qu’elles se sentent plus proches de courants politiques différents (gauche, 19% ; Front national, 24%) se montrent les moins convaincus par la campagne d’un candidat en particulier.

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