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Pourquoi je soutiens Bruno Le Maire
©Reuters

Tribune

Une tribune du député Damien Abad, qui sera désigné porte-parole de Bruno Le Maire le 18 septembre prochain.

Damien Abad

Damien Abad

Damien Abad est député et de l’Ain et troisième vice-président des Républicains.

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Le renouveau de la politique, ce n’est pas une mode, ce n’est pas du jeunisme, c’est une urgence vitale pour notre pays. Ce ne sont ni les sondages, ni les rapports de force qui ont dicté mon choix, c’est ma conviction profonde : celui qui incarne le renouveau de la politique, tout en ayant l’étoffe d’un chef d’Etat, c’est Bruno Le Maire.

Soyons clairs : le lien entre les Français et la classe politique est très abîmé. Je le constate tous les jours dans ma circonscription du Bugey, dans mon Département de l’Ain, qui sont des terres à la fois industrielles et rurales. Totale indifférence pour les uns, fatalisme et résignation pour les autres, agacement ou rejet parfois violent pour certains, nos compatriotes n’ont plus confiance en ceux qui les représentent. Or, notre régime politique, notre pacte républicain, nos institutions, reposent sur ce lien de confiance entre les citoyens et ceux qu’ils se sont choisis pour les représenter. Si ce lien est distendu, voire rompu, le pays devient ingouvernable, en proie aux corporatismes et aux intérêts catégoriels. En vérité, les seuls élus qui trouvent encore grâce aux yeux des Français sont les élus de terrain, les maires, leurs adjoints, les conseillers départementaux. Ils sont proches des administrés, leur action est concrète, visible, ils incarnent la collectivité au service du public.

Le renouveau de la politique, pour moi, consiste à restaurer ce lien si précieux entre les citoyens et leurs élus. Retrouver la conviction que celui qui reçoit un mandat doit l’exercer dans l’intérêt général, avec intégrité, désintéressement  et compétence. Retrouver la confiance en ceux qui disposent des prérogatives de la puissance publique, gèrent les budgets consentis à travers l’impôt, négocient des traités, représentent la France dans le concert des Nations, organisent notre sécurité. Cette confiance ne sera retrouvée qu’au prix d’une conversion profonde de la classe politique, qui devra apprendre à ne promettre que ce qu’elle pourra tenir, à ne communiquer que pour expliquer, à privilégier l’efficacité de l’action aux calculs carriéristes.

Ce renouveau de la politique, j’en ai la ferme conviction, ne peut être porté par ceux qui ont échoué depuis près de 40 ans. Cela ne remet aucunement en cause les qualités personnelles, le dévouement, voire l’abnégation de ceux qui ont tenu les rênes de la France, à droite comme à gauche. Mais il faut être honnête et lucide : la France, qui a pourtant tout pour réussir, présente depuis des décennies des symptômes aussi récurrents qu’inquiétants. Chômage de masse, dette, déficit public, déprise industrielle, désarroi du monde rural, baisse du niveau éducatif, crise de l’identité, morcellement de la société, etc. Je n’accuse personne et n’ai nullement la prétention de désigner des coupables. Mais j’ai la ferme conviction que le changement profond de comportement et de méthode que requiert la situation de la France ne peut être incarné par les hommes et les femmes du passé, quels que soient leurs mérites. Trente ou quarante ans de vie politique, dont plusieurs années aux plus éminentes fonctions, pourraient être un gage de réussite si les indicateurs du pays étaient au vert. Cela n’est hélas pas le cas. Les Français sont lassés des promesses qui n’ont pas été tenues, des programmes électoraux qui n’ont pas été mis en œuvre, des réformes avortées, des communications brouillonnes, de la dictature de l’émotion, de la frénésie commémorative. Ils veulent un chef de l’Etat qui ait une vision pour relever la France, qui la traduise en un contrat de mandat clair, qui nomme une équipe solide pour mener des réformes justes avec détermination mais sans brutalité, et qui en rende compte régulièrement devant la Nation.

Je souhaite de tout cœur que la campagne des primaires se déroule dans la dignité et le respect de chaque candidat. C’est une compétition, destinée à choisir le meilleur, derrière lequel nous nous rassemblerons tous, et qui nous mènera à la victoire. Ce n’est pas une guerre. Les candidats sont des compétiteurs, pas des adversaires. J’éprouve pour chacun d’entre eux estime et amitié, et même, pour certains, pourquoi m’en cacherais-je, affection et admiration. Mais mon choix, un choix mûri, un choix de conviction, un choix pour l’avenir de la France. Mon choix, c’est BLM.

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