Comment éviter le fameux "stress de l'exam" le jour J<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Comment éviter le fameux "stress de l'exam" le jour J
©Pixabay

Bonnes feuilles

On demande aux élèves de travailler et de réussir. Mais on leur donne rarement la méthode. Voici celle, révolutionnaire, d'Antoinette Champclos. Jeune diplômée de 35 ans, qui ne parlait pas français au début de ses études, elle réconcilie ici différentes cultures et façons de penser et travailler. Extrait de "La méthode infaillible pour réussir vos études" d'Antoinette Champclos, aux éditions La Martinière (2/2).

Le jour de l'examen

Tout au long de cette journée, l’important est de ne rien laisser au hasard du début à la fin de vos épreuves. Pour y parvenir, adoptez une attitude positive qui vous permette de vous concentrer pleinement et de maîtriser vos émotions tout en évitant de tomber dans une attitude contre-productive, qu’il s’agisse des conversations avec les autres étudiants ou de conversation intérieure. J’ai déjà parlé de l’importance de vos visualisations et pensées positives, qui auront un impact considérable sur votre échec ou réussite. Pour améliorer votre solidité mentale, évitez durant la journée d’examens toutes les personnes de votre entourage qui peuvent être source de découragement ou de perturbation mentale quelconque.

Quadruple champion du monde en apnée, Pierre Frolla raconte sa façon de faire face avant une compétition : « Ce qui est vraiment excitant, c’est la veille, quand tu n’arrives pas à trouver le sommeil. Il faut arriver à relativiser, à oublier l’enjeu, à te dire que ce n’est qu’un entraînement de plus. Si tu arrives à te persuader qu’une compétition est un voyage de plus, c’est gagné »1

Je vous conseille vivement de ne pas vous coucher tard la veille, comme par exemple à trois heures du matin. Il serait beaucoup plus efficace, au lieu de réviser si tard, de vous réveiller quelques heures plus tôt pour relire quelques points de la matière. Il est évident que le matin, à tête reposée, vous arriverez à garder plus d’informations en mémoire que si vous les aviez apprises la veille en mobilisant vos dernières forces (surtout après un autre examen). Ne vous angoissez pas si vous n’arrivez pas à dormir la veille d’une épreuve. Le stress et les pensées négatives, entraînant la mauvaise humeur, sont causes d’insomnie, essayez donc d’y remédier !

Pour cela, suivez ma méthode, en vous décontractant une demi-heure avant d’aller vous coucher : pensez à quelque chose d’agréable, par exemple aux vacances qui vont bientôt arriver. Faites-vous un thé, un bain chaud ou écoutez de la musique tranquille et relaxante... Tous les moyens sont bons pour faire baisser la tension et vous endormir paisiblement, pour être en forme le jour qui va suivre.

Le jour J arrivé, évitez de manger lourd le matin puisque, dans ce cas, votre corps aura besoin d’énergie supplémentaire pour la digestion, si nécessaire par ailleurs. Je me souviens que je me suis réveillée les jours d’examens en m’efforçant immédiatement de penser : « tu vas tout réussir et super bien », même si ce n’était pas véritablement ce que je ressentais pour certaines matières.

Le jour de vos épreuves, savoir respecter le timing est absolument indispensable. Pour cela, arrivez au moins une demi-heure avant votre examen, ce qui vous évite d’être stressé en pensant à ce qui pourrait advenir si vous ratiez votre bus ou restiez coincé dans un embouteillage. Néanmoins, n’arrivez pas trop tôt, car la tension devant la salle d’examens est considérable, vous éviterez ainsi que les autres étudiants qui paniquent ne vous transmettent leurs éventuelles craintes d’échecs, stress et angoisses.

Je me souviens avoir parfois observé des rassemblements d’étudiants craignant d’échouer qui créaient une véritable « hystérie de groupe ». Certains, particulièrement angoissés, surtout au dernier moment, cherchaient des « alliés » pour partager leur sentiment. Dans cette situation, je me suis toujours éloignée d’eux le plus vite possible, en me disant : « Ne te laisse surtout pas contaminer par les craintes d’échec de quelqu’un d’autre. »

Si vous ressentez que le stress et l’anxiété commencent à vous envahir, remplacez immédiatement vos pensées négatives par des plus positives et isolez-vous mentalement pendant quelques minutes avant d’entrer dans la salle d’examen. Il est normal que les émotions soient parfois difficiles à maîtriser avant et pendant un examen, prenez donc du recul quelques minutes avant d’entrer et combattez toutes les pensées néfastes à votre performance. De façon idéale, profitez de ces dernières minutes pour parcourir, une fois de plus, votre cours, son plan ou pour vous poser une question que vous avez le sentiment de moins bien maîtriser.

Certains vont protester, arguant que la relecture du cours ne donne plus rien au dernier moment. Ma réponse : oui et non. Pour ceux qui n’ont pas consciencieusement révisé leur cours auparavant, cela ne permettra pas, bien sûr, de réussir.

En revanche, pour quelqu’un qui connaît déjà bien la matière, réviser ou juste revoir le cours une demi-heure et même quelques minutes avant d’entrer dans la salle d’examen pourrait être particulièrement utile pour mieux retenir certaines précisions.

Je suis particulièrement convaincue par cette méthode de relecture du cours jusqu’au dernier moment, elle m’a permis d’obtenir de très bonnes notes aux examens à plusieurs reprises. Surtout au premier semestre de ma première année, ayant encore certaines difficultés avec la langue française, je n’avais pas eu suffisamment de temps pour réviser entièrement deux matières secondaires, car j’avais mis l’accent sur les principales. J’étais donc presque sûre que je n’arriverai pas à réussir ces épreuves, d’autant plus que nous en avions eu trois autres le même jour.

Après avoir passé mon premier examen, il me restait trois heures de pause pour le déjeuner avant le suivant. En attendant, je me suis installée dans le jardin de l’université et ai commencé à relire le cours du prochain examen, pour être sûre de faire de mon mieux. J’ai révisé ainsi chaque matière une heure et demie, en renonçant, ce jour, à mon déjeuner. Puis, durant mon deuxième examen, quelle chance, je suis tombée sur l’un des sujets révisés dans le jardin une demi-heure avant !

Pour arriver à la salle de mon dernier examen, je n’avais qu’une pause de quinze minutes. Malgré la fatigue, j’ai oublié la machine à café et utilisé ces dernières minutes pour parcourir le cours, une fois de plus, en essayant de mémoriser les points les plus importants. Résultat : j’ai réussi les deux matières, que je ne connaissais presque pas, avec pour notes 12 et 13/20.

En revanche, certains de mes camarades, dans la même situation, ont préféré aller manger tous ensemble et se sont dit que « de toute façon regarder les cours ne sert plus à rien ». Bien sûr, leur inconscient a bien reçu le message et ils n’ont pas été surpris, quelque temps après, de voir leurs mauvais résultats sur le tableau d’affichage.

Comme vous le voyez, les heures et les minutes qui précèdent un examen font partie intégrante de la réalisation de votre performance, qui va dépendre de la puissance de vos autosuggestions et de vos visualisations conscientes et inconscientes. Apprenez donc à rassembler toutes vos connaissances et vos forces mentales pour donner le meilleur de vous-même à l’instant T. Il est intéressant de savoir que chez les sportifs une telle préparation a pour objet de se mettre dans un état psychique idéal, dans lequel ils sont prêts à exprimer leur meilleur niveau. Si nous appliquons cela à la préparation des examens, leur succès dépendra de votre capacité à mobiliser vos ressources, comme la concentration et la confiance en vous, non seulement avant mais aussi durant les épreuves, afin d’aborder ces dernières dans un état d’esprit favorable à la réussite.

Extrait de La méthode infaillible pour réussir vos études d'Antoinette Champclos, publié aux éditions La MartinièrePour acheter ce livre, cliquez ici

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !