Henri Guaino candidat : le retour du gaullo-seguinisme peut-il faire plus d'étincelles en 2017 que lors des présidentielles précédentes ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Henri Guaino candidat : le retour du gaullo-seguinisme peut-il faire plus d'étincelles en 2017 que lors des présidentielles précédentes ?
©DR

Néo-séguinisme

Alors que Henri Guaino s'est déclaré candidat à la primaire de la droite pour porter l'héritage gaulliste, on peut se demander ce qu'il reste du général de Gaulle, au-delà des allusions dans les discours, dans la droite contemporaine. Car le gaullisme actuel semble avoir éclaté en différentes chapelles : sociale, séguiniste, souverainiste, libérale...

David Desgouilles

David Desgouilles

David Desgouilles est chroniqueur pour Causeur.fr, au Figaro Vox et auteur de l'ouvrage Le Bruit de la douche aux éditions Michalon (2015).

Voir la bio »
Jean Petaux

Jean Petaux

Jean Petaux, docteur habilité à diriger des recherches en science politique, a enseigné et a été pendant 31 ans membre de l’équipe de direction de Sciences Po Bordeaux, jusqu’au 1er janvier 2022, établissement dont il est lui-même diplômé (1978).

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, son dernier livre, en librairie le 9 septembre 2022, est intitulé : « L’Appel du 18 juin 1940. Usages politiques d’un mythe ». Il est publié aux éditions Le Bord de l’Eau dans la collection « Territoires du politique » qu’il dirige.

Voir la bio »

Atlantico : Quelle a été l'histoire du courant gaulliste dans la droite française, de la mort du Général en 1970 à la candidature d'Henri Guaino aujourd'hui, en passant par Philippe Séguin. Quels en sont les thèmes dominants ? Que représente-t-il aujourd'hui face aux héritiers de l'UMP ? En quoi cette composante de la droite se caractérise-t-elle également par son émiettement ?

Jean Petaux : Dans l’introduction de leur remarquable ouvrage collectif intitulé "Les Gaullistes. Hommes et réseaux" (éditions Nouveau monde, 2013), François Audigier, Bernard Lachaise et Sébastien Laurent écrivent : "À la question de savoir si le gaullisme a été unitaire, l’ouvrage apporte clairement une réponse négative. Toute lecture trop monolithique de ce courant politique – y compris du temps du général de Gaulle – doit être écartée". Précédemment, ils détaillent leur pensée : "Moins rigide et vertical qu’il n’y parait, le gaullisme semble se structurer autour d’une multitude de mouvements, comités et amicales (où la périphérie compte sans doute plus que le centre) et d’une pluralité de sensibilités (pompidoliens, chabanistes, debréistes, gaullistes de gauche, gaullistes orthodoxes, gaullistes d’ordre). Cette diversité est si grande qu’elle oblige à redéfinir la notion d’appartenance ou d’identité militante".

Il est clair que le courant gaulliste correspond bien à l'une des catégories de la droite identifiées par René Rémond dans sa célèbre étude fondatrice, mais il est évident aussi qu’il recouvre plus qu’une seule de ces catégories, qu’il n’est pas résumable à la seule dimension légitimiste ou à la seule qualité souverainiste voire non plus au seul trait du bonapartisme ou du césarisme. Il est même d’ailleurs, et depuis plusieurs décennies, plus que partiellement récupéré par une partie de la gauche, de Jean-Pierre Chevènement à Régis Debray. Sans omettre François Hollande qui est le premier président socialiste en exercice à se rendre cette semaine à Colombey-les-Deux-Eglises sur la tombe du général de Gaulle.

Cet éclectisme du gaullisme, ce côté "kaléidoscope" est pratiquement consubstantiel à ses origines. Dès le 14 avril 1947 et la fondation du Rassemblement du Peuple Français, le parti du général de Gaulle fonctionne comme un "catch all party" (un "parti attrape-tout") qu’André Malraux, grand chantre du "gaullisme des catacombes" définira "à la Malraux" : "Nous sommes le métro à 18h". Autrement dit, toutes les classes sociales figurent ensemble au RPF. Ce n’est pas le parti des bourgeois ou des patrons, ce n’est pas le parti des professions libérales ou des fonctionnaires et des instituteurs. Ce n’est pas le parti des paysans et des ouvriers. C’est le parti de tous ceux-là à la fois et en même temps.

Evidemment qu’avec le temps et en fonction des différents avatars du parti gaulliste, la structuration sociale du parti va changer. Mais, au moins jusqu’au RPR chiraquien, ce parti demeurera un "parti de masse" fort de ses adhérents (c’est la grande différence avec l’UDF fondée par Giscard qui ne quittera jamais son statut de "club sélect", de "parti de cadres").

C’est évidemment avec des hommes comme Pasqua que le RPR conserve sa culture "merguez-pastis-grandes-gueules-et-gros-bras", mais c’est aussi ce qui a rendu cette formation politique très populaire et très proche des "vrais gens".

Le principal problème désormais, c’est l’absence de leader pour ce courant politique qui a toujours cru à l’importance d’un chef charismatique à même de transcender et surtout de coaguler les différentes sensibilités héritées des gaullismes originels.

David Desgouilles : Les décès du général de Gaulle en 1970 puis de Georges Pompidou en 1974 ont très rapidement posé à leurs héritiers les questions de la construction européenne et du rapport au libéralisme. Après avoir soutenu Valéry Giscard d’Estaing et été son Premier ministre pendant deux ans, Jacques Chirac, sous l’influence de Pierre Juillet et Marie-France Garaud, a imposé une ligne qu’on qualifierait aujourd’hui de souverainiste, et s’est opposé frontalement au président de la République sur ces thèmes, avec en point d’orgue le fameux appel de Cochin en 1978. Dans les années 1980, il a privilégié une alliance avec l’UDF, et il a collé son discours à cette dernière sur les deux thèmes cités plus haut (Europe, libéralisme). L’idéologue de cette évolution s’appelle Edouard Balladur et parmi les exécutants, il y a déjà Alain Juppé. C’est début 1990, après la chute du mur de Berlin, que Philippe Séguin et Charles Pasqua s’allient pour contester cette ligne et prôner un retour vers celle de l’appel de Cochin. Aujourd’hui, les partisans de cette ligne se caractérisent effectivement par un émiettement, entre ceux qui ont suivi Nicolas Dupont-Aignan à Debout La France et ceux qui sont restés à l’UMP devenus Les Républicains, comme Henri Guaino ou Jacques Myard.

Gaullisme social, séguinisme, souverainisme, différents courants semblent être associés à cette droite issue du "RPR". Comment se répartissent ces thèmes entre les différentes personnalités qui se réclament du gaullisme, et lequel a-t-il été le plus porteur auprès de l'opinion ? Comment cette droite a-t-elle muté suite à ce qui semble être son heure de gloire, au début des années 1990, entre le référendum sur le traité de Maastricht et la "fracture sociale" théorisée par Jacques Chirac ?

David Desgouilles : L’heure de gloire de ce courant qu’on qualifiera de "gaullo-souverainiste" pour faire simple, a effectivement été cette période avec deux temps très forts où Philippe Séguin a joué un grand rôle : le référendum sur Maastricht puis la campagne de Jacques Chirac où le député-maire d’Epinal et les thèmes qui lui sont chers (fracture sociale, pacte républicain), permettent au président du RPR de décoller soudainement dans les sondages. Lors de ces deux scrutins, on observe que l’opposition à l’Europe telle qu’elle se construit et le modèle social issu du CNR rencontrent encore un écho certain dans l’électorat de droite. On peut même ajouter un autre temps fort, en 1999, où la liste dissidente menée par Charles Pasqua devance la liste officielle menée par Nicolas Sarkozy aux élections européennes. Si le même Pasqua, Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan participent à la campagne victorieuse du "non" en 2005, cette campagne européenne de 1999 constitue vraiment la dernière victoire des gaullo-souverainistes. La fusion du RPR dans l’UMP puis l’élection de Nicolas Sarkozy, qui précipite le départ de Nicolas Dupont-Aignan, affaiblissent considérablement les positions de ceux qui défendent ces idées. Aujourd’hui, Nicolas Dupont-Aignan et Henri Guaino peuvent être qualifiés de gaullistes sociaux et se réfèrent à Philippe Séguin, mais tout deux n’ont jamais vraiment souhaité qu’on leur accole le terme de souverainistes, que William Abitbol, conseiller de Charles Pasqua, avait importé du Québec. François Fillon a été très proche de Séguin et se réfère parfois à lui mais sa ligne actuelle est très libérale et ne remet aucunement en cause la construction européenne.

Jean Petaux : Difficile à dire s’il y a eu un âge d’or du gaullisme ou du néo-gaullisme, et si oui, à quel moment a-t-il eu lieu. Le "gaullisme avec de Gaulle" est aussi un pompidolisme qui se développe sans encombre à partir de 1962. Débarrassé du "boulet algérien", le général déploie ses ailes et survole le monde, laissant à son Premier ministre Georges Pompidou le soin de gérer l’intendance et de mener campagne aussi (essentiellement les législatives). L’époque est à la croissance débridée. Le colbertisme teinté de keynésianisme qui caractérise la politique économique de Georges Pompidou fait entrer à la vitesse du Concorde la France dans la modernité. C’est une période faste pour les différentes sensibilités gaullistes de l’UNR-UDT qui va devenir l’UDR. Les "gaullistes de gauche", avec des hommes comme Léo Hamon ou René Capitant, vont côtoyer des "gaullistes d’ordre" comme Pierre Messmer ou Michel Debré sans trop de difficultés ou des "gaullistes rusés" comme Edgar Faure venu des rangs du Parti Radical, voire des "gaullistes romantiques" comme Chaban-Delmas qui incarne, à lui tout seul, l’épopée résistante.

Les événements de mai 1968 sonnent comme un premier coup de tonnerre dans le ciel gaulliste qui avait déjà commencé à se transformer aux Assises du gaullisme à Lille en 1967. Le départ ("suicide politique" du général) et l’arrivée de Georges Pompidou avec son ouverture à certains centristes tels Jacques Duhamel, démocrate-chrétien ombrageux et rigoureux, vont marquer une première grande rupture dans le "gaullisme de gloire". La suivante et non des moindres va être la "trahison" de Jacques Chirac et de ses 41 parlementaires qui font battre le candidat officiel de l’UDR à la mort de Georges Pompidou : Jacques Chaban-Delmas, en avril 1974. Le choc est terrible. Les "Compagnons" et les "barons du gaullisme" voient s’effondrer tout leur univers et la création du RPR  le 5 décembre 1976, parti créé par et pour Chirac est le dernier clou qui ferme le cercueil du gaullisme historique. Le chiraquisme (ou néo-gaullisme) est à la fois l’héritier et le parricide. L’héritier pour le côté populaire et défenseur de la nation ; le parricide pour le côté opportuniste, pragmatique, dépourvu de toute forme de colonne vertébrale idéologique. Capable d’espérer et d’appeler de ses vœux un "travaillisme à la française" (discours d’Egletons, 3 octobre 1976) et de faire l’éloge de Maggie Thatcher et de son programme hyper-libéral à partir de 1982. Capable de mener une campagne municipale très à droite en 1983, d’en rajouter dans la démagogie avec le fameux "le bruit et l’odeur", tout en étant très mesuré dans sa pratique politique lorsqu’il gouverne (retraits du projet de loi Devaquet sur la sélection à l’université le 8 décembre 1986 ; retrait de la réforme du statut spécial des cheminots en décembre 1995 ; retrait du CPE de Villepin en avril 2006…).

En réalité, c’est avec la fusion RPR-UDF pour construire l’UMP, sur une idée de Jacques Chirac et une "production-réalisation" d’Alain Juppé, que le parti gaulliste va perdre en quelque sorte quelques-uns de ses marqueurs les plus forts. En 1995, Jacques Chirac a été tout à la fois "gaulliste social" et "gaulliste d’ordre" (autrement dit un "vrai" gaullisme, celui de la synthèse entre le progrès social et le conservatisme idéologique). Il a su ainsi "déporter" sur sa droite un Edouard Balladur qui s’est révélé tout à la fois l’avatar de Louis-Philippe et le digne représentant des Bourbons… Cet affrontement de 1995 n’est pas fratricide comme on a pu le dire. Il ne met pas en présence deux branches qui seraient issues d’une même famille gaulliste. Il oppose deux droites profondément exclusives l’une de l’autre : celle qui se revendique du mouvement (Chirac) contre celle qui incarne le statu quo (Balladur) ; celle qui "parle au et du peuple" (Chirac) contre celle qui "parle aux bourgeois et aux élites".

Finalement, c’est ce qu’a représenté aussi le Sarkozy de 2007 : une forme de populisme bien plus proche du Chirac de 1981 par exemple que du Balladur de 1994, dont il fut pourtant un des principaux soutiens entre 1993 et 1995, trahissant sans vergogne un Chirac qui lui avait tout donné. C’est aussi ce que veut représenter de nouveau Sarkozy face à Juppé : jouer à fronts renversés. Apparaître comme l’homme du mouvement quand Juppé serait le "Balladur de 2016". La ficelle est grosse comme un câble de marine. Mais en politique…

La campagne présidentielle de 2017 constitue-t-elle un terrain favorable au retour du gaullisme ? En quoi ses grands thèmes peuvent-ils trouver un écho particulier aujourd'hui ?

Jean Petaux : Dans sa forme plurielle et morcelée, le gaullisme (les "gaullismes", faudrait-il dire) n’est pas appelé à un quelconque "retour" qui serait une réplique du passé. Il est un mot essentiel chez les gaullistes qui détermine et organise bien des comportements, c’est le mot "circonstances". L’importance que revêt le recours à ce mot-valise permet de tout justifier des choix et des engagements. Le gaullisme revendique ainsi son acte de naissance dans le "non" et dans le "refus". "Si les circonstances l’exigent, je ne me déroberais pas" : voilà une phrase fondamentalement gaullienne qui résume en quelque sorte, comme une métonymie permet de désigner le tout par la partie, l’alpha et l’oméga de la pensée gaulliste. Alors bien sûr que les grands thèmes du gaullisme peuvent trouver un écho particulier aujourd’hui (la souveraineté nationale, le redressement du pays, la sauvegarde des institutions, la question de l’indépendance stratégique, la diplomatie ouverte vers tous les horizons, sans exclusive) : tout cela constitue un corpus idéologique qui puise ses racines au plus profond d’une pensée gaulliste forcément revisitée par… "les circonstances".

Il n’est en revanche pas du tout assuré que la campagne présidentielle de 2017 soit propice au grand retour d’un des gaullismes moteur et dynamique. Pour deux raisons : la première, c’est que nul ne sait dans quel état le parti qui se réclame du gaullisme mais qui ne représente pas que cette sensibilité (Les Républicains) va sortir du passage dans "l’essoreuse de la primaire" de novembre prochain ; la seconde, c’est que désormais en France, sur la scène politique, c’est le Front national qui est maître de la mise à l’agenda des sujets politiques clivants, et non pas le parti encore présidé par Nicolas Sarkozy…

David Desgouilles : L’Union européenne n’a jamais été aussi impopulaire qu’aujourd’hui. Ce discours n’a jamais eu autant d’écho dans l’opinion. Mais Marine Le Pen et son stratège Florian Philippot sont passés par là et ont aussi adopté le logiciel souverainiste depuis 2011. Cela n’est sans doute pas étranger à sa montée en puissance en cinq ans. Aussi bien Dupont-Aignan que Guaino, mais aussi Chevènement qui tient une ligne peu ou prou similaire (des gaullo-souverainistes l’avaient d’ailleurs rejoint en 2002) déplorent un dévoiement de leurs idées mais leur émiettement a grandement favorisé l’idée dans l’opinion que le souverainisme, c’était désormais Marine Le Pen qui pouvait le faire gagner. Toutefois, on peut croire en l’hypothèse que l’effet repoussoir que suscite le FN dans une large part de l’opinion pourrait faire revenir des électeurs si un pôle puissant se constituait autour de ces thèmes, et autour d’un seul candidat. Beaucoup d’électeurs se déterminent aussi avec les sondages, ce qui défavorise énormément Nicolas Dupont-Aignan par rapport à Marine Le Pen. Imaginons qu’un "gaullo-souverainiste" ait une chance de gagner la primaire de la droite, cela rebattrait complètement les cartes.

Henri Guaino, qui n'avait jamais fait part de sa volonté de briguer la présidence de la République s'est présenté pour défendre le gaullisme dans sa version la plus originelle. Le gaullisme serait-il menacé de disparition dans le parti qui en revendique l'héritage aujourd'hui ?

David Desgouilles : Effectivement, Henri Guaino a compris que le gaullisme, en tout cas celui en lequel il croit, n’aurait pas droit de cité dans la primaire dont les deux favoris, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, sont ceux qui ont "dégaullisé" la droite. Après avoir tenté d’influencer le discours du second, parfois avec succès (campagne de 2007, discours de Toulon pendant la crise), il a jugé qu’il n’aurait désormais de l’influence que s’il se lançait lui-même dans la bataille, faisant le pari de la bataille de l’intérieur (donc de la primaire), contrairement à Dupont-Aignan qui pense depuis dix ans que cette bataille-là est vaine. Si Guaino n’obtient pas les parrainages nécessaires à cette candidature, cela démontrera effectivement que le gaullisme a disparu dans le plus grand parti de droite français. Henri Guaino a annoncé qu’il tenterait alors de se présenter directement aux suffrages des Français. S’il pouvait participer à cette primaire, il serait le seul à assumer ce créneau et le débat pourrait être alors beaucoup plus intéressant et stimulant intellectuellement.

Jean Petaux : On connaît la phrase d’une extraordinaire cruauté que Marie-France Garraud aurait prononcé à l’endroit de Jacques Chirac lorsque ce dernier l’aurait remerciée, elle et Pierre Juillet, pour l’avoir incité à se présenter à la mairie de Paris en mars 1977, le soir de sa victoire au second tour : "C’est la première fois, aurait-elle dit, qu’un cheval remercie son jockey d’avoir gagné l’Arc-de-Triomphe". Henri Guaino, plume de Nicolas Sarkozy, auteur, entres autres, du célèbre "discours de Dakar "("L’homme noir n’est pas encore rentré dans l’Histoire") qui réussît alors en une seule "frappe" à nous aliéner toutes les élites africaines, à faire passer Nicolas Sarkozy pour un inculte et à prouver que le ridicule ne tue pas puisque tous sont rentrés indemnes de ce pitoyable déplacement, n’a pas retenu grand-chose de son premier "mentor" politique, Philippe Séguin. Il n’a rien hérité de ce qui faisait la grande culture de celui qui devait mourir à la présidence de la Cour des Comptes. Il n’a rien compris de ce qui avait pu forger la vision politique de ce "monstre" qu’était Philippe Séguin et n’a surtout aucune forme de lucidité sur lui-même. Séguin avait une vision tragique de la politique et de l’Histoire, c’est ce qui faisait que Mitterrand le respectait. Chirac avait une vision universelle des civilisations et de la culture, c’est qui a fait qu’il a réalisé le musée du Quai Branly. Il manque à Henri Guaino l’élémentaire vision du sens du ridicule quand il prétend défendre le gaullisme des origines. Dans l’Histoire, il est arrivé que des bouffons se prennent pour le Roi ; mais quand ils ont cru posséder un morceau de la "vraie croix", on les a alors gentiment écartés du "milieu de leur peuple"…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !