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La fermeture de Megaupload divise
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EDITORIAL

Certaines réactions sont plus ou moins gênées ou ambigues, le patron du site n'est pas un ange, pas une icône de l'Internet libre et désintéressé.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Pas évident de défendre Kim, le fondateur de la galaxie Megaupload qui aurait gagné des dizaines de millions de dollars avec son business (publicité sur ses sites, plus abonnement premium pour pouvoir stocker des plus gros fichiers).

Selon Le Parisien, "Kim a choisi de vivre en Nouvelle-Zélande, près d'Auckland, dans ce qui serait la maison la plus chère du pays, selon l'enquête de journalistes néo-zélandais d’Investigate Magazine, citée par owni".

Le Parisien ajoute "Lorsque les policiers neo-zélandais sont arrivés chez lui ce vendredi pour l'arrêter, «M. Dotcom (Kim Schmitz) est rentré dans sa maison et a activé plusieurs mécanismes de fermeture électronique», raconte Grant Wormald, un inspecteur. «Une fois ces codes neutralisés par la police, il s'est barricadé dans une chambre forte (...), et lorsque la police est parvenue à y pénétrer ils ont trouvé M. Dotcom près d'une arme qui avait l'apparence d'un fusil de chasse à canon scié»."

Sans oublier que, selon l'accusation Megaupload aurait payé les internautes qui envoyaient illégalement sur ses serveurs des films récents, et donc très attendus par les internautes. On est loin du partage innocent de fichiers entre internautes lambda.

On lit aussi dans Les Echos  : "Le patron de Megaupload, qui est passible de 20 ans de prison, a déjà été condamné en Allemagne et en Thaïlande pour piratage informatique, délit d'initié et abus de biens sociaux, selon les services néo-zélandais de l'immigration. Plusieurs représentants de l'opposition, ont demandé au gouvernement de s'expliquer sur les raisons pour lesquelles il a été autorisé à résider en Nouvelle-Zélande."

Amusant, par ailleurs, de voir que l'on crie haro sur le baudet quand Nicolas Sarkozy est le premier chef d'état à approuver la fermeture de ce site de stockage et de partage de fichiers. Car quand le Parti Socialiste approuve aussi l'intervention de la justice américaine, cela choque nettement moins.

Etrange de lire l'article de la page 3 de Libération titré Un raid qui relance le débat sur l’Hadopi qui cite Aurélie Filipetti en charge du sujet dans l'équipe de campagne de Hollande, «Oui, il y a besoin d’un nouveau modèle, plaidait vendredi la députée Aurélie Filippetti pour le camp Hollande. Le combat ultrarépressif d’Hadopi contre le seul peer to peer a fait place au monstre qu’est MegaUpload," sans écrire aussi que, sur France Inter, Filipetti a considéré comme "normale" cette fermeture et qu'elle a appelé à encore plus de répression : "Nous voulons renforcer la lutte contre ce genre de sites totalement illégaux qui font de l'argent sur le dos des artistes".

Même réserve chez certains anti-Hadopi comme le blogueur Olivier Laurelli alias Bluetouff qui écrit "on ne va pas pleurer Megaupload," et déclare au Figaro :
"

 Ce que je reproche, c'est que les pouvoirs publics aient criminalisés des échanges non-marchands basés sur le peer-to-peer. En faisant cela, il était évident que des gens allaient en profiter commercialement. C'est ce qu'a fait Megaupload en monétisant des biens culturels qui ne leur appartenaient pas contre de la publicité ou des abonnements premium. Les ayants droit ont «merdé» sur ce dossier. Hadopi a clairement crée un terreau favorable à ce genre de pratique. 

N'oublions pas qu'en plus Megaupload est un système entièrement centralisé: par conséquent aujourd'hui des centaines de milliers de liens sur Internet sont morts car il y a un site en moins. Ce genre de modèle centralisé est anti-Internet à la base. Pour moi c'est équivalent à du Minitel."

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