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Entre droite et FN : le comportement des électorats Debout la France et Manif pour tous aux régionales
©Reuters

Leçons d'Ile-de-France

Une note de la Fondation Jean Jaurès réalisée par Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach met en lumière l'impact et les caractéristiques précis du vote "Manif pour Tous" et Debout la France lors des dernières élections régionales.

Sylvain Manternach

Sylvain Manternach

Sylvain Manternach est géographe-cartographe, formé à l’Institut français de géopolitique, et auteur d'une note sur les résultats du second tour des élections départementales co-écrite avec Jérome Fourquet, Directeur du département Opinion et stratégie d'entreprises de l'Ifop. Parmi ses publications, on retrouve notamment : Perpignan, une ville avant le Front (avec Jérôme Fourquet et Nicolas Lebourg, Fondation Jean Jaurè), Karim vote à gauche et son voisin vote FN (collectif sous la direction de Jérôme Fourquet, éditions de l'Aube), L'an prochain à Jérusalem (avec Jérôme Fourquet, éditions de l'Aube). Prochainement, une double note de Sylvain Manternach (avec Jérôme Fourquet) sur la crise migratoire à Calais et la très nette augmentation du vote FN, paraîtra à la Fondapol. 

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Philippe Bilger

Philippe Bilger

Philippe Bilger est président de l'Institut de la parole. Il a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la Cour d'assises de Paris, et est aujourd'hui magistrat honoraire. Il a été amené à requérir dans des grandes affaires qui ont défrayé la chronique judiciaire et politique (Le Pen, Duverger-Pétain, René Bousquet, Bob Denard, le gang des Barbares, Hélène Castel, etc.), mais aussi dans les grands scandales financiers des années 1990 (affaire Carrefour du développement, Pasqua). Il est l'auteur de La France en miettes (éditions Fayard), Ordre et Désordre (éditions Le Passeur, 2015). En 2017, il a publié La parole, rien qu'elle et Moi, Emmanuel Macron, je me dis que..., tous les deux aux Editions Le Cerf.

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1) Debout La France s’enracine dans le paysage francilien

Avec 6,6% des exprimés, Nicolas Dupont-Aignan, tête de liste de Debout la France en Île-de-France, réalise un score en progression de 2,7 points par rapport à ses 3,9% obtenus aux européennes de 2014, dans un territoire identique car l’Île-de-France constituait également une circonscription électorale à part entière lors des européennes. Il s’agit de sa meilleure performance dans la région capitale puisqu’en 2010, il ne recueillait que 4,1% des suffrages et seulement 1,7% lors des présidentielles de 2012 dans le périmètre francilien.

Son score n’est pas homogène et c’est en grande couronne que sa liste réalise ses meilleurs résultats et ses meilleures progressions. Si lors des élections précédentes son audience était légèrement plus forte en grande couronne, l’écart avec les départements centraux franciliens s’est encore accentué, eu égard aux ralliements de certains élus et d’une campagne résolument tournée vers la grande couronne et la question des transports. On le voit une nouvelle fois, le sujet des transports et de la distance au cœur de la métropole revêtent une dimension hautement politique en Ile-de-France.

>>> A lire aussi : Régionales en Ile-de-France : focus sur ce qu’ont voté les électeurs issus de l’immigration

Nicolas Dupont-Aignan fait le plein de voix dans son fief

Comme l’illustre la carte suivante, Nicolas Dupont-Aignan n’est pas le candidat de la centralité parisienne, ni même de la petite couronne. Dans le détail, c’est à Paris qu’il enregistre son moins bon score (4,1%). Il fait à peine mieux en Seine-Saint-Denis, fief du candidat PS Claude Bartolone avec 4,2% ainsi que dans le très droitier département des Hauts-de-Seine avec 5,3%. A l’inverse, il enregistre plus de 6% dans tous les autres départements. Dans le Val-de-Marne, porté par les résultats dans le quart sud-est du département (à proximité de son fief électoral), son score est de 6,4%. Dans le Val d’Oise, il recueille 6,6% et dans les Yvelines 6,7%. Les départements périphériques de la Seine-et-Marne et surtout de l’Essonne sont ceux qui lui réussissent le mieux avec respectivement 7,5% et 13,2%.

Cette bonne performance dans ce dernier département s’appuie d’abord sur les excellents résultats qu’il obtient à Yerres, commune dont il est maire depuis 1995 et dans les villes de la 8ème circonscription législative de l’Essonne dont il est le député depuis 1997. Ainsi, dans cette circonscription, il totalise 39,4% des suffrages exprimés (en progression de 12,8 points par rapport aux élections européennes de 2014) et rafle plus de la moitié des suffrages à Yerres avec 53,4% des exprimés. Il obtient plus de 20% dans les communes de Boussy-Saint-Antoine (20,8%), Epinay-sous-Sénart (24,3%) et Quincy-sous-Sénart (24,3%) qui appartiennent à la communauté d’agglomération du Val d’Yerres dont il est le président. Ces scores très élevés tirent vers le haut des résultats qui sont globalement en hausse dans le département de l’Essonne, comme en attestent les 6,1 points gagnés sur l’ensemble du département depuis 2014. Son influence reste également forte dans les communes limitrophes de sa circonscription : il obtient encore 23% à Varennes-Jarcy ou 15,7% à Etiolles par exemple, puis décroît ensuite à mesure que l’on s’en éloigne. On notera que la limite départementale de l’Essonne et du Val-de-Marne ne fonctionne pas comme une frontière étanche puisqu’il totalise 21,4% des suffrages à Villecresnes, 19% à Mandres-les-Roses ou encore 18,9% à Périgny, trois communes du Val-de-Marne limitrophes de son fief électoral.

Elus locaux et Fédération des usagers des transports, de précieux alliés

Conscient de la nécessité de trouver des relais de croissance au-delà de sa zone géographique de forte influence, le leader de Debout la France a su rallier à lui des élus locaux et des représentants d’associations d’usagers des transports en commun d’Ile-de-France, notamment des différents RER qui desservent la grande couronne.

Les maires qui se sont ralliés à lui entraînent un net sur-vote en faveur de la liste Debout la France dans leur commune respective. Ainsi Jean-Pierre Enjalbert, maire de Saint-Prix dans le Val d’Oise et déjà tête de liste Debout la République lors des régionales 2010 dans ce département, apporte avec lui 23,9% des suffrages à Saint-Prix. C’est également le cas des maires de Mondétour-en-Vexin (28,6%) et de Vienne-en-Arthies (12,8%) dans le Vexin Français. Dans l’Essonne, c’est à Moigny-sur-Ecole que Nicolas Dupont-Aignan reçoit le renfort du maire, Pascal Simmonot, avec un score de 35,1% à la clé. A moins de 20 kilomètres d’Yerres, les maires d’Evry-Grévy-sur-Yerre et Réau en Seine-et-Marne, engagés auprès de Nicolas Dupont-Aignan, apportent également une contribution substantielle comme en attestent les 24,1% et 23% recueillis dans leurs communes. On notera qu’aucun maire de la petite couronne ni des Yvelines ne s’est rallié à Nicolas Dupont-Aignan, accentuant en cela l’effet d’implantation de ce dernier en grande couronne(1) et sa difficulté à pénétrer le centre de la métropole.

L’autre relais de croissance majeure en-dehors de son fief électoral a résidé dans le ralliement de responsables de la Fédération des usagers des transports et des services publics d’Ile-de-France (FUTSP SOS Usagers). Son président Jean-Claude Delarue avait annoncé en juin 2015 le lancement de la liste des Usagers dans la campagne des régionales avant de se rallier en septembre 2015 à Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier s’est clairement positionné contre le projet du Grand Paris Express, qualifié d’ "escroquerie financière […] que vont payer les cinq millions d’habitants de grande couronne sans en bénéficier"(2) et pour l’amélioration du réseau existant (RER et Transilien). Se faisant, il se posait, en tant que maire de la grande couronne, comme le défenseur des usagers des trains du quotidien, contre les grands élus adeptes des projets pharaoniques.

Si Jean-Claude Delarue obtint la tête de liste en Seine-et-Marne, d’autres représentants des usagers figuraient également à des positions élevées dans d’autres départements. Vesna Bejic, membre de la Fédération des usagers, enseignante, était n°2 sur la liste du Val-de-Marne et Jean-Louis Roura, porte-parole du collectif des usagers du RER A, pointait en quatrième position sur la liste des Yvelines. A l’inverse du ralliement d’élus locaux, qui entraînent avec eux de nombreux votes dans un territoire très limité, ces soutiens apportent une adhésion plus diffuse mais sur l’ensemble du territoire francilien concerné par les problématiques des transports quotidiens et les plus dépendants des Transiliens et RER, à savoir la grande couronne.

Une forte concurrence avec le FN sur les territoires de la grande couronne

Par ailleurs défenseur des automobilistes, Nicolas Dupont-Aignan se positionne comme un candidat résolument à l’opposé des écologistes. Le fait qu’il réalise ses meilleures performances en grande banlieue quand les listes Europe Ecologie-Les Verts obtiennent leurs meilleurs résultats à Paris et dans la petite couronne est d’ailleurs révélateur. Ces territoires sur lesquels Nicolas Dupont-Aignan obtient ses meilleurs scores sont des territoires périurbains, chasse-gardée habituelle du Front national en Île-de-France. Associant la vétusté du réseau RER-Métro-Transilien à la défense de territoires oubliés(3), le candidat de Debout La France se positionne clairement comme concurrent du FN avec lequel il partage de nombreux thèmes de campagne (lutte contre l’insécurité, souverainisme…). Par rapport aux européennes, ses progrès en grande couronne semblent y avoir limité la progression du vote Front national. En Essonne par exemple, il gagne 6,1 points quand le FN ne progresse que de 1,1 point entre les européennes de 2014 et les régionales de décembre 2015. Sa progression est encore supérieure à celle du Front national dans les Yvelines et le Val d’Oise (le FN y progresse respectivement de 1,3 point et 1,2 point quand Debout la France progresse de 2,7 points dans les deux départements). A l’inverse, la progression de Debout la France en Seine-et-Marne n’empêche pas le Front national d’y augmenter également puisque Nicolas Dupont-Aignan et le parti lepéniste y gagnent 3 points chacun. Pourtant, en Essonne comme en Seine-et-Marne, une même tendance se dégage à la lecture des graphiques suivants, celle d’une confirmation de la concurrence entre Debout la France et le Front national en grande couronne. En effet, d’une élection à l’autre, lorsque le score de Debout la France recule fortement, le Front national progresse nettement tandis que plus les gains de Debout la France sont importants et moins le Front National progresse, voire même recule.

2) Pour qui a voté l’électorat de la Manif pour tous ?

Bien qu’il s’agisse d’un scrutin local, les élections régionales en Île-de-France revêtirent rapidement une tonalité idéologique très marquée. Droite et gauche développèrent de manière plus ou moins subliminale deux visions différentes de la région et bon nombre de marqueurs ou de symboles furent mobilisés de part et d’autre pour créer du clivage (cf note n°6). La place accordée à des membres de la Manif pour Tous sur les listes de droite en fut l'un des exemples. Dans la foulée de la grande mobilisation contre la loi Taubira dans laquelle les milieux catholiques conservateurs de l’ouest francilien avaient joué un rôle important, Christine Boutin conduisit aux européennes de juin 2014 la liste intitulée "Force vie" qui se présentait comme le débouché électoral de ce mouvement citoyen. Cette liste recueillit 1,1% des suffrages, soit 33800 voix sur l’ensemble de la région. Un an plus tard, dans un combat qui s’annonçait serré, Valérie Pécresse, élue de cet ouest francilien, était désireuse de pratiquer l’union de la droite et du centre la plus large possible et d’en rassembler les différentes chapelles. C’est dans ce cadre que six personnalités appartenant à la mouvance de la Manif pour Tous intégrèrent ces listes pour les régionales. Ce fut le cas par exemple de Nicolas Tardy-Joubert, coordinateur de la Manif pour Tous qui figurait en 16ème position dans les Yvelines, de Franck Margain, président délégué du Parti-Démocrate-Chrétien (fondé par Christine Boutin), en 15ème position à Paris, ou bien encore de Béatrice Carmantrand, cofondatrice des Mères-veilleuses, en 14ème position dans les Hauts-de-Seine. Cet appel du pied assumé fut pointé du doigt par la gauche, lui permettant de faire apparaître son adversaire comme "ultra-droitière". Anne Hidalgo déclara ainsi par exemple : "Valérie Pécresse a pris l’option de courir après les ultra-conservateurs. Elle a ainsi fait la part belle sur ses listes, par exemple à ce mouvement de la Manif pour Tous". Claude Bartolone musclera encore la critique en fin de campagne en s’exclamant dans un meeting "Que reste-t-il de leurs valeurs républicaines quand ils laissent les clés du camion à la Manif pour Tous, ce mouvement obscène de négation de la modernité, menaçant ainsi le droit de s’aimer ?".

La candidate des Républicains s’opposait certes frontalement à la gauche mais elle était objectivement et dans le même temps en compétition avec le Front national et Debout la France, bien implanté en Île-de-France. Dans ce contexte de forte concurrence à droite, l’électorat de la Manif pour Tous était un segment âprement disputé et les trois têtes de liste (Républicains, Debout la France et Front National) se rendirent d’ailleurs à une réunion publique organisée par ce mouvement à la fin du mois de novembre pour "auditionner" les candidats. Comme l’a rappelé Etienne Baldit du Lab d’Europe 1 (4), Valérie Pécresse déclara notamment devant cette assemblée : "Je suis pour l’égalité homme-femme, c’est à la racine de mes convictions. L'égalité oui, mais pas l’indifférenciation des sexes [qui est] un projet politique, une idéologie. On ne subventionnera pas la théorie du genre".

Compte-tenu du poids quantitatif très réduit de cet électorat, l’analyse à partir de sondages auprès d’échantillons de 1000 personnes n’est pas appropriée pour observer vers qui ces électeurs tant convoités se sont tournés. Nous avons donc eu recours à une autre approche consistant à "zoomer" sur les bureaux de vote dans lesquels la liste "Force vie" avait obtenu des résultats significatifs aux européennes. Comme le montre le tableau suivant, cette liste dépassa les 8% dans six bureaux versaillais, dans trois bureaux du Chesnay, dans trois à Rambouillet et dans des bureaux isolés à Saint-Germain-en-Laye, Triel-sur-Seine ou bien encore à Marly-le-Roi(5).

Après avoir identifié toutes les communes où cette liste avait enregistré un résultat significatif dans au moins un bureau de vote, nous avons calculé sur l’ensemble de ces communes comment avaient évolué les rapports de forces électoraux entre les européennes et le premier tour des régionales en fonction de l’audience de "Force vie".

Les enseignements du tableau ci-dessus sont assez clairs. On constate ainsi que plus la liste de Christine Boutin avait performé en 2014 et plus la participation a reculé aux régionales, ce qui indique qu’une frange de cet électorat ne s’est pas retrouvée dans l’offre politique existante et a donc opté pour l’abstention. Mais tel n’a pas été le cas de tous. Les corrélations très positives du score de Force vie avec la progression de la liste Pécresse (par rapport au total Droite + Centre des européennes) et avec celle de Debout la France montrent en effet que ces deux listes ont su capter une part importante de ces voix et viennent valider rétrospectivement l’affirmation de Valérie Pécresse qui avait déclaré "J’ai besoin des voix du Parti Chrétien-Démocrate pour contrer Dupont-Aignan". On constate en revanche à la lecture de ces chiffres que le Front National n’a apparemment pas été en capacité de séduire l’électorat "Manif pour Tous" qui a été davantage sensible à l’union à droite prônée par Valérie Pécresse et au vote Dupont-Aignan pour ceux qui se reconnaissent davantage dans l’idée d’une "droite hors des murs" chère à Patrick Buisson.

Le vote Dupont-Aignan a sans doute paru plus acceptable à cet électorat radicalisé mais plutôt aisé de l’ouest francilien.Il est intéressant de constater que dans une commune beaucoup plus populaire comme Montfermeil en Seine-Saint-Denis, dont le maire Xavier Lemoine, figurait en deuxième position sur la liste Force vie et où cette liste obtient 7,8% des voix aux européennes, les reports de cet électorat ont obéi à des logiques différentes. Valérie Pécresse recule ainsi de 0,9 point par rapport au total droite + centre des européennes, Debout la France progresse de 1,4 point mais c’est le Front National qui connaît la hausse la plus significative avec +2,5 points par rapport aux européennes dans cette commune de Seine-Saint-Denis.

On a vu précédemment que dans l’ouest francilien, la candidate de droite était donc parvenue à capter une bonne partie de l’électorat de la Manif pour Tous. L’analyse sur les bureaux de vote parisiens, où la liste "Nous Citoyens !" avait obtenu un assez bon résultat aux européennes montre que cette dissidence libérale est, elle aussi, "rentrée dans le rang" aux régionales. On constate ainsi sur le tableau suivant une corrélation très nette entre le score de cette liste aux européennes et l’évolution du score de la liste Pécresse au 1er tour des régionales par rapport au total UMP+UDI aux européennes. Plus "Nous Citoyens !" avait recueilli de voix aux européennes et plus la progression de la droite et du centre a été importante entre ces deux scrutins. Concurrencée par ailleurs par le FN et Nicolas Dupont-Aignan qui sont venus mordre sur son électorat parisien, Valérie Pécresse a bénéficié des transferts de cet électorat "Nous Citoyens ! » qui lui ont permis dans les quartiers où ce vote était le plus fort de compenser largement ces fuites vers le FN et DLF. Mais dans les bureaux de vote où "Nous Citoyens !" avait fait de très faibles scores, cette compensation n’a pas été opérée et la liste de droite est en retrait par rapport au total droite + centre des européennes. On note par ailleurs une absence totale de corrélation entre le score de "Nous Citoyens !" et l’évolution de DLF et du FN entre ces deux élections, ce qui démontre que cet électorat n’a pas basculé vers ces deux partis.

Les transferts sur la droite ont donc très bien fonctionné dans certains quartiers bourgeois qui avaient été séduits par "Nous Citoyens !" en 2014. Ainsi par exemple dans le bureau n°10 dans le 16ème arrondissement, situé dans le quartier de la Muette, où cette liste avait obtenu 8,5% des voix aux européennes, Valérie Pécresse progresse de 8,9 points par rapport au total UMP+UDI de l’époque. Même phénomène dans le bureau n°12 du 7ème arrondissement (dans le quartier de l’Ecole Militaire), où la liste avait recueilli 7,2% des voix et où Valérie Pécresse progresse de 7,4 points. Si comme nous le verrons dans la Note n°5, le report au second tour d’une partie de l’électorat FN sur la candidate des Républicains a joué un rôle décisif, cette capacité à fédérer et à rassembler les différentes composantes de l’électorat de droite au premier tour, a constitué assurément une des clés de la victoire de Valérie Pécresse en Ile-de-France.

(1) A Carrières-sur-Seine (78), où deux adjoints au maire sont candidats sur la liste "Debout la République", le score obtenu est de 13,4%, autre cas illustrant l’impact que des élus locaux peuvent avoir sur l’attitude électorale de leurs administrés.

(2) Le Parisien, 6 novembre 2015.

(3) Tract de campagne électorale Debout la France. 

(4) Cf. "Régionales : Valérie Pécresse peine à expliquer à quelles associations politisées "Elle coupera les subventions"". Le Lab d’Europe 1 – 02/12/2015.

(5) On notera que lors de l’élection législative partielle organisée à la suite des régionales dans la circonscription de Valérie Pécresse, un candidat se revendiquant de la Manif pour Tous obtiendra près de 10% au premier tour.

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