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Sondage : les Français face aux programmes des candidats de la primaire de droite (attention problèmes en vue...)
©Reuters

Gare aux résultats...

Le dernier sondage Ifop pour Atlantico révèle qu'une majorité de Français sont hostiles à certaines mesures emblématiques de la droite comme la suppression des 35h, le recul du départ de l'âge à la retraite, ou bien la suppression de l'ISF.

Vincent Tiberj

Vincent Tiberj

Vincent Tiberj est chargé de recherche à Sciences Po. Diplômé et docteur en science politique de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, il est spécialisé dans les comportements électoraux et politiques en France, en Europe et aux Etats-Unis et la psychologie politique,

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Jean Petaux

Jean Petaux

Jean Petaux, docteur habilité à diriger des recherches en science politique, a enseigné et a été pendant 31 ans membre de l’équipe de direction de Sciences Po Bordeaux, jusqu’au 1er janvier 2022, établissement dont il est lui-même diplômé (1978).

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, son dernier livre, en librairie le 9 septembre 2022, est intitulé : « L’Appel du 18 juin 1940. Usages politiques d’un mythe ». Il est publié aux éditions Le Bord de l’Eau dans la collection « Territoires du politique » qu’il dirige.

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Philippe Bilger

Philippe Bilger

Philippe Bilger est président de l'Institut de la parole. Il a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la Cour d'assises de Paris, et est aujourd'hui magistrat honoraire. Il a été amené à requérir dans des grandes affaires qui ont défrayé la chronique judiciaire et politique (Le Pen, Duverger-Pétain, René Bousquet, Bob Denard, le gang des Barbares, Hélène Castel, etc.), mais aussi dans les grands scandales financiers des années 1990 (affaire Carrefour du développement, Pasqua). Il est l'auteur de La France en miettes (éditions Fayard), Ordre et Désordre (éditions Le Passeur, 2015). En 2017, il a publié La parole, rien qu'elle et Moi, Emmanuel Macron, je me dis que..., tous les deux aux Editions Le Cerf.

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Atlantico : Quels sont selon vous les principaux enseignements de ce sondage ?

Jérôme Fourquet : L'un des éléments qui ressort clairement de cette enquête, c'est que l'on voit bien que les Français ne sont pas forcément convertis au libéralisme, en tout cas pas dans tous les domaines. Ils n'y sont pas complètement convertis alors même que les prétendants à la primaire de la droite se livrent une concurrence farouche sur ce terrain-là. L'objectif de l'enquête était de voir s'il y avait adéquation ou pas entre ce qu'attendait le pays (et notamment les électeurs de droite) et les propositions libérales qui fleurissent jour après jour dans les programmes des candidats de la droite.

Autant on observe une adhésion massive à la réduction des dépenses publiques pour un montant de 100 milliards d'euros sur les cinq prochaines années (82%), autant il y a un sérieux bémol à évoquer ici. En effet, c'est une annonce assez technique, qui ne renvoie pas à des réalités très concrètes pour les Français. Rentrer dans le détail de cette réduction de 100 milliards suppose un certain nombre d'arbitrages qui ne seraient pas sans conséquences, d'autant plus pour ce qui concerne les postes non remplacés ou supprimés dans l'Education, la Défense, les hôpitaux, etc. Beaucoup de dispositifs constitutifs du modèle social à la française seraient sérieusement rabotés pour aboutir à de telles économies. Quand on explique concrètement les mesures, les choses peuvent donc se corser un peu.

Le deuxième point allant dans ce sens, c'est qu'une majorité de Français sont opposés à la suppression des 35 heures (56%). C'est une mesure emblématique de la droite, or il n'y a que 44% de Français qui y adhèrent. Pour ce qui est du recul de l'âge du départ à la retraite à 65 ans, l'opposition est encore plus vive (deux tiers des Français sont opposés). Enfin, l'opposition est la même pour la suppression de l'ISF (deux tiers).

Certains prétendants actuels à droite indiquent comprendre la mobilisation contre la loi El Khomri, en disant qu'elle existe car François Hollande a été élu par des gens à qui on n'a jamais parlé de ce genre de choses. Ils entendent mener une politique assez semblable, mais pensent avoir avec eux la légitimité populaire parce qu'ils auront tout annoncé à l'avance. Sur ce genre d'annonces très emblématiques (35 heures, retraites, ISF...), une large majorité de Français se prononcent contre. Il est donc important de constater ce décalage entre ces annonces et leur probable réception dans l'opinion.

Néanmoins, on observe que toutes ces mesures évoquées bénéficieraient d'un soutien très massif de la part de l'électorat de droite et du centre-droit (75% favorable à la suppression des 35 heures, deux tiers pour le recul de l'âge de la retraite et la suppression de l'ISF).

On peut y voir les germes d'une situation politique et sociale potentiellement complexe dans les deux prochaines années avec des candidats de droite annonçant des mesures très libérales, soutenus par une majorité de leur électorat. Compte tenu du contexte politique, avec un Front national possiblement qualifié pour le second tour et une gauche possiblement éliminée dès le premier tour, celui qui gagne la primaire de droite peut se retrouver en finale face à Marine Le Pen et être élu au bénéfice du Front républicain. Il serait élu suite à une campagne de primaire très libérale économiquement. Fort de cela, il expliquerait alors qu'il a la légitimité pour mettre en place toutes ces réformes. Sauf qu'au deuxième tour, ce n'est pas pour ces mesures qu'une partie de l'électorat de gauche voterait pour lui. Ce serait pour faire barrage à Marine Le Pen. Ce candidat vainqueur pourrait arguer que le pays est prêt pour ces réformes ; or on constate aujourd'hui que ce n'est pas forcément le cas. Il y a ici un blocage potentiel fort.

C'est une chose de dire que les Français (notamment ceux de gauche) se sont convertis à une politique de l'offre en matière de fiscalité des entreprises. Mais c'en est une autre de dire que la pédagogie a été faite et qu'on peut maintenant réformer à tout-va et dans toutes les directions. Dans le projet de loi El Khomri, la réforme des procédures de licenciements engendre un blocage assez fort dans la rue et dans l'opinion. Or, cela ne peut pas être uniquement dû à l'idée selon laquelle François Hollande a "trompé" son électorat. Il y a sur le fond des choses une majorité de Français qui sont opposés à cela.

On pourrait penser que 44% de Français favorables à la suppression des 35 heures, ce n'est pas si mal. Sauf que si vous regardez dans le détail, sur les tranches d'âge des actifs, les plus directement concernés, il n'y en a que 35% de favorables. C'est encore plus caricatural sur la question du recul de l'âge de départ à la retraite : 24% des actifs français sont pour, contre 68% pour les 65 ans et plus.

Au-delà des grands discours, la réalité des chiffres montre donc que les blocages que nous connaissions bien sont toujours aussi présents.

Il y a un dernier élément à souligner dans ce sondage. La mesure la plus plébiscitée (la réduction des dépenses publiques) est celle que les Français jugent la moins réalisable. Il y a donc un autre hiatus qui se dessine. A l'inverse, les deux mesures dont on pense que la droite pourrait appliquer le plus facilement (la retraite à 65 ans et la suppression de l'ISF) sont les deux mesures les plus contestées dans l'opinion ! Il y a un double paradoxe et un effet trompe-l’œil : ce qui semble le plus facile risque d'être le plus compliqué, et inversement.

82% des Français se disent favorables à la réduction des dépenses publiques pour un montant global de 100 milliards d’euros sur les 5 prochaines années, alors que seuls 36% sont favorables à un recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Il est également possible de constater, sur ces deux mesures, un écart important entre le soutien à la réforme et le fait de la considérer comme "réalisable". Ces contradictions mettent-elles en évidence une inadéquation des programmes de la droite avec son électorat ? Ce flou pourrait-il indiquer que ces réformes ne sont pas réellement prioritaires pour les Français ?

Jean Petaux : Le décalage que vous constatez et qui est réel, entre l’adhésion à un projet de réforme et l’appréciation que l’on peut avoir quant à sa faisabilité, ne renseigne pas forcément sur une éventuelle inadéquation entre les programmes de la droite et les attentes de son électorat, ni sur une éventuelle dissonance entre les électeurs et les politiques qui font ces propositions. Ce décalage dit davantage en revanche sur le fait que les Français considèrent dans leur grande majorité que le pays est plutôt non-réformable ou que toutes les réformes engagées se heurtent (et se heurteront), par principe, presque "par nature" à une série d’obstacles tels que chacun s’étonne, finalement, qu’une réforme puisse, une fois, être adoptée et entrer en vigueur. Ce qui devient surprenant, au bout du compte, c’est le succès d’une réforme engagée… 

Reste que la plupart des questions posées portent en elles des biais méthodologiques ou auraient mérité d’être posées différemment. A la question, parfaitement démagogique, portant sur "la réduction des dépenses publiques à hauteur de 100 milliards d’euros sur les 5 prochaines années", 82% des personnes interrogées répondent qu’elles y sont "favorables" (dont 42% "tout à fait favorable"). Si on affine les réponses, on constate que 85% des résidents en "communes rurales" sont favorables (dont 50% "tout à fait favorables"). Il aurait fallu formuler différemment la question pour que les habitants des communes rurales comprennent bien de quoi il retourne quand on parle de "réduction des dépenses publiques" à un tel niveau. Exemples : êtes-vous pour la suppression de la brigade de gendarmerie Sdans votre canton ? Acceptez-vous la fermeture de votre bureau de poste ? souhaitez-vous que la maison de retraite publique située dans votre commune ferme ? Acceptez-vous de payer un service privé de taxis pour que vos enfants aillent tous les jours au collège situé à 15 kilomètres de chez vous puisque le service de ramassage scolaire public financé par le Conseil départemental va être supprimé ? Souhaitez-vous la fermeture de la maternité située à 30 kilomètres de votre village au profit de celle qui existe à 100 kilomètres, au chef-lieu du département ? Voilà ce qui aurait permis aux personnes interrogées de répondre concrètement et pas "en général"… Parce que dans l’absolu, tout le monde est favorable à ce genre de proposition abstraite et creuse. Autres exemples : souhaitez-vous que la France abandonne la dissuasion nucléaire et se mette sous le parapluie nucléaire américain ? Voulez-vous réduire les forces de sécurité ?  Est-il utile d’avoir une armée de l’Air équipée d’avions de combat modernes ou pas ? Faut-il supprimer 30% des enseignants et faire que les classes fonctionnent avec 45 élèves ?...

Autre question encore plus démagogique : la suppression d’un certain nombre d’élus (députés, sénateurs) ou la réduction du nombre de certaines fonctions (Premier ministre, ministres). 90% des personnes interrogées y sont favorables. Voilà typiquement une réforme "cosmétique", totalement inutile et purement destinée à flatter les bas instincts d’une société française qui, depuis la Révolution française, déteste ses représentants élus. L’économie générée par ces suppressions est une véritable goutte d’eau. Pour faire simple, si on supprimait un parlementaire sur deux en France (cela ferait moins de 500 personnes), en additionnant le montant de leur indemnité, celles de leurs collaborateurs, et les frais de fonctionnement qu’ils reçoivent, on n’atteindrait tout juste les 120 millions d’euros d’économie par an, soit 600 millions sur une législature…. A mettre en regard des 100 milliards d’économie dans les dépenses publiques proposés par la droite. Soit 0,6% …

Mais on voit bien que l’essentiel n’est pas dans la réalité des chiffres. L’air du temps est au "caillassage d’élus" et au "cabossage de flics" : pourquoi ne pas joindre sa voix au concert "anti-institutions" ?

Vincent Tiberj : Concernant la baisse des dépenses publiques, tout le monde semble d'accord, mais lorsqu'il va falloir commencer à réfléchir sur ce qu'il va falloir précisément réduire, je pense que les choses vont être un peu plus compliquées. La question me paraît donc quelque peu biaisée, car je ne pense pas que les gens réalisent ce que représente 100 milliards d'euros à l'échelle du budget de l'Etat. Pour cela, il y a la campagne électorale au cours de laquelle les candidats proposant cette mesure pourront expliquer où ils veulent couper et comment.

Ce que révèle ce sondage et contrairement à ce que l'on entend, c'est que nous ne sommes pas dans une droitisation libéralede l'électorat. Les électeurs français sont toujours plutôt attachés à des valeurs de gauche sur la question du temps de travail, du SMIC, etc. Si l'on regarde dans le détail les résultats du sondage, on constate qu'il s'agit là de mesures plébiscitées par l'électorat des Républicains. Si l'on prend la réduction du temps de travail ou le recul du départ de l'âge à la retraite, ces deux mesures suscitent une majorité de refus tant du côté des électeurs de gauche que de ceux du FN ; en revanche, cela renvoie à un certain nombre de demandes de l'électorat de droite.

Ces mesures sont proposées pour satisfaire l'électorat qui va se déplacer pour les primaires, ce qui constitue d'ailleurs, peut-être, le véritable problème. Les primaires sont aussi, et on le voit bien aux Etats-Unis depuis un moment, une compétition interne à un même camp : il y a donc une surenchère qui fait que, plutôt que chercher des mesures qui susciteraient l'adhésion au centre, on propose celles qui visent en priorité l'électorat des primaires. A terme, cela peut d'ailleurs handicaper les candidats qui sortiront de cette primaire. Cela va recréer du clivage gauche/droite, ce qui pourrait être plutôt une bonne nouvelle pour le président sortant.

Ce sondage est également révélateur de la structure générale de l'électorat des Républicains. Quand on considère la question des 35 heures ou de l'âge du départ à la retraite, on se rend compte que ces mesures sont demandées par deux groupes : les retraités et les indépendants. On peut se demander si c'est une bonne chose pour la droite d'avoir un électorat essentiellement constitué de personnes de plus de 65 ans. 

La suppression des 35 heures et de l'ISF et le recul de l'âge de départ à la retraite ne sont que peu réclamés par les Français. La droite ne risque-t-elle pas de perdre certains de ses "totems" politiques les plus emblématiques ? Si les Français ne veulent pas de ces mesures, comment la droite pourrait-elle se réinventer ?

Vincent Tiberj : Encore une fois, ce n'est pas l'ensemble des électeurs qui réclame ces mesures mais les électeurs de droite. Une élection se gagne à 50% des voix, plus une. Il ne s'agit donc pas de bénéficier d'un soutien massif : il faut juste parvenir à s'en sortir.

Néanmoins, cela nous raconte quelque chose de l'inadéquation de notre système politique : on élit un président qui propose ce genre de mesures, puisque le candidat qui va sortir vainqueur de la primaire de la droite et du centre aura quand même de très fortes chances de devenir le président par la suite. Le système tend à ne pas réussir à créer le consensus. Cela n'handicapera pas un candidat de droite parce que celui-ci utilisera d'autres propositions de politique publique qui feront que des gens voteront pour lui, même s'ils ne sont pas forcément d'accord sur l'ISF.

Ce dernier est effectivement un "totem" pour la droite, bien qu'en termes de rentabilité électorale, cela revient à se tirer une balle dans le pied. La suppression de l'ISF renoue avec l'idée que la droite est le camp des riches, des puissants. Si un président de droite émerge en 2017 et que l'une de ses premières mesures est d'abolir l'ISF, la suite de son quinquennat sera compliquée, comme cela a pu être le cas pour Nicolas Sarkozy, à cause de ce marqueur symbolique faisant de lui le président des riches. Toute l'ambiguïté, qui est un vrai problème institutionnel, réside dans le fait qu'on est dans un système où les alternances sont trop fortes par rapport à ce que demandent les électeurs.

Jean Petaux : Premier constat, pas surprenant : les Français adorent les réformes quand elles concernent le voisin. Pour être plus précis encore : "quand elles emm… le voisin". Supprimer l’ISF ? 67% des sondés y sont opposés. Tout simplement parce qu’une petite partie des Français paient cet impôt (qui coûte cher en perception, au point que les meilleurs fiscalistes considèrent qu’il coûte plus qu’il ne rapporte) et que la majorité des personnes interrogées adorent que les "riches" paient… Il y a sans doute une sorte de jouissance sordide à "faire payer les riches"… La définition du "riche" étant très simple : "toute personne qui gagne plus que moi"… En revanche, une très grande majorité de Français profite des "35 heures" et considère que les RTT sont gravées dans le marbre, qu’il est donc inenvisageable de les supprimer : 56% des sondés sont contre leur suppression. Même cause, même motif : la retraite à 65 ans. Là encore, une très grande majorité de Français sont concernés : 64% se déclarent hostiles au recul de l’âge de la retraite à 65 ans…

Finalement le sondage exclusif que l’IFOP a conduit pour Atlantico aurait pu se résumer à une seule question : "Etes-vous d’accord avec les réformes qui vous épargnent ?"

Cette situation est assez problématique pour toute équipe politique qui se trouve ou souhaite se trouver aux commandes de l’exécutif et du législatif. Elle ne peut ignorer ce contexte très particulier dont la traduction est, c’est le moins que l’on puisse dire, désespérante : "La réforme oui, mais surtout pas pour moi ".

La droite peut-elle ignorer cet état de fait ? Il semble que pour l’instant, aussi bien dans le programme de François Fillon que dans celui d’Alain Juppé, elle ait choisi de ne pas sans préoccuper. Les propositions qui ont été soumises aux personnes sondées dans l’enquête IFOP/Atlantico sont bel et bien présentes dans les programmes de Fillon et de Juppé. Est-ce qu’ils vont en payer le prix dès les primaires ? La réponse est sans doute "non" quand on regarde dans le détail des "préférences partisanes" la ventilation des réponses. Les trois propositions "phares" (suppression de l’ISF, suppression des 35 heures et recul de l’âge de la retraite à 65 ans) sont des propositions largement acceptées par les sympathisants "LR" et "UDI". Autrement dit, ces propositions fonctionnent toujours comme des "totems" pour les électeurs de droite. En revanche, dans une campagne de second tour de la présidentielle, là où l’hypothétique candidat LR qualifié devra éventuellement rassembler au-delà de la droite, et plutôt du côté de la gauche pour contrer Marine Le Pen (dans le cas où elle se qualifierait elle aussi), la situation sera toute différente… Pour les trois propositions totémiques de la droite précédemment citées, le sondage IFOP/Atlantico révèle que les sympathisants FN y sont très opposés et qu’ils partagent cet opinion avec ceux du PS et du Front de Gauche avec des taux de réponses parfois très proches. Un seul exemple (mais il y en a pléthore) : sur le recul de l’âge de la retraite à 65 ans : 70% des sympathisants de gauche y sont "opposés", dont 39% "tout à fait opposés" et 74% des sympathisants FN y sont "opposés" dont 45% "tout à fait opposés"….

En toute logique, si les électeurs écoutaient les candidats et lisaient leurs programmes, ceux de gauche devraient s’allier à ceux du FN…

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