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Le cancer tue l'Afrique en silence
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EDITORIAL

Longtemps considéré comme une maladie affectant surtout les pays occidentaux, le cancer frappe de plus en plus les pays en développement et notamment l'Afrique, où il n'est pas assez combattu.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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"Le cancer tue plus que le paludisme, la tuberculose et le sida réunis. À l'échelle mondiale, il cause plus de 7 millions (13 %) des décès chaque année. Et l'Afrique n'est pas épargnée", constate l'hebdomadaire Jeune Afrique, contrairement au reste de la presse occidentale qui ne semble pas s'intéresser à la santé de continent. 

La méconnaissance de ce phénomène est aussi liée au flou des chiffres. Les registres du cancer, bien connus en Europe et aux USA où on enregistre les cas et on les compte, ne sont apparus que tardivement en Afrique : trois registres validés en 1979, 11 en 1986, 26 en 1996, 47 en 2006

Pourtant l'information n'est pas nouvelle. Dès 2010, on pouvait lire que "les études épidémiologiques prévoient entre 800 000 et 1 million de nouveaux cas de cancer sur le continent d'ici à 2020, avec plus de 500 000 morts si des mesures de prévention ne sont pas prises rapidement." Et aussi : "alors qu´il y a quarante ans, le cancer était encore considéré comme une maladie affectant surtout les pays développés, les choses ont désormais radicalement changé. Au cours de la prochaine décennie, environ 70 % des nouveaux cas seront enregistrés dans le monde en développement."

Jeune Afrique souligne cette semaine que "selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la radiothérapie, utilisée efficacement sur plus de la moitié des malades dans les pays développés, n'est accessible que dans 21 des 54 pays du continent (couvrant moins de 20 % dela population totale), où elle est parfois vétusté et peut s'avérer dangereuse."

Et ajoute que "si des mesures de prévention ne sont pas prises d'urgence, l'Organisation mondiale dela santé (OMS) prévoit que, d'ici à 2030, y seront enregistrés entre 800 000 et 1,6 million de nouveaux cas de cancer et entre 500000 et 1,2 million de décès par an ".

Face à ce drame, il faut saluer donc quelques exemples positifs comme le Groupe Franco Africain d'Oncologie Pédiatrique (GFAOP) qui développe "la coopération franco-africaine pour l’étude et le traitement des cancers de l’enfant en Afrique au sein de 12 Unités Pilotes : Casablanca , Rabat, Alger (Mustapha et Beni-Messous), Oran, Tunis, Dakar, Tananarive, Yaoundé , Abidjan, Bamako et Ouagadougou."

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