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Les trois plus grosses erreurs à éviter de faire avec vos enfants (sans vous culpabiliser pour autant)
©Reuters

Bonnes feuilles

Épuisés nerveusement, les enfants craquent. Un ado sur trois serait même en burn-out, ou en passe de l’être. À quoi est-ce dû ? Principalement à la pression exercée sur eux par les parents et l’école. Ils doivent être premiers partout, sans plus aucun droit à l’erreur, alors que les adultes, eux-mêmes perdus, n’offrent plus de modèle stable d’éducation et que la société du bien-être magnifie l’imperfection… Extrait de "Le burn-out des enfants", de Béatrice Millêtre, aux éditions Payot 2/2

Béatrice Millêtre

Béatrice Millêtre

Béatrice Millêtre, docteur en psychologie, spécialiste en sciences cognitives, est psychothérapeute. Elle est notamment l'auteure de "Reussir grâce à son intuition", du "Livre des bonnes questions à se poser pour avancer dans la vie",  de "Le burn-out des enfants" et plus récemment du "Livre des vrais surdoués", publié aux Éditions Payot. Elle vient également de publier chez Payot "Cahier de vacances pour enfants précoces".

 

 

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Les erreurs des parents

En psychologie, les " erreurs " conduisent au développement de ce que nous appelons des pensées " dysfonctionnelles ", des pensées négatives. Ce sont, en somme, des erreurs de logique.

En voici un certain nombre, illustré par des exemples concrets : la conscience étant la première étape d’un changement, le but, encore une fois, n’est pas de vous faire culpabiliser, mais de vous faire prendre conscience, de vous donner du recul, sur ce que nous faisons tous, afin de vous aider à vous en défaire.

L'injonction paradoxale

Il s’agit d’un message provenant d’une personne de référence (en l’occurrence les parents) contenant deux affirmations contradictoires, dont l’une est consciente et l’autre non. L’exemple peut-être le plus cité est le suivant : " Sois spontané ! ", dit un parent à son enfant. Par cette injonction, il donne un ordre, contradictoire à la spontanéité : donc soit l’enfant obéit et n’est pas spontané, soit il n’obéit pas et contre son parent. Dans tous les cas, il est perdant.

Un exemple qui vous parlera, à vous adulte, lorsqu’un supérieur demande à un manager d’augmenter la productivité de son unité par réduction des coûts : obligation d’obtempérer sous peine (non-dit) de perdre son poste ; plus il fait d’économies, plus les choses empirent ; d’où épuisement nerveux et burn-out.

L’image que l’on peut en avoir, est celle de l’ordinateur à qui vous donnez deux ordres contradictoires et qui finit par exploser.

Le principe est le même : pas moyen d’y échapper. 

La solution consiste, pour les parents, à avoir conscience de cette double contrainte sous-jacente à leurs propos, et à responsabiliser leurs enfants afin qu’ils soient capables de s’assurer que ce que les parents leur proposent est possible.

Extrait de Le burn-out des enfants, de Béatrice Millêtre, publié aux éditions Payot, le 9 mars 2016. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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