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Cartes de la mortalité en Europe : ces endroits où il ne fait pas bon vieillir
©Capture d'écran

La carte de la mort

Une étude montre d’importants écarts géographiques de mortalité des séniors entre les régions de 18 pays européens. La France est le pays qui compte le plus de zones où l’espérance de vie des seniors est élevée et leur nombre augmente.

Antoine Bienvenu

Antoine Bienvenu

Antoine Bienvenu est journaliste.

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L’augmentation de l’espérance de vie dans les pays développés dépend surtout de la mortalité des personnes âgées. Des chercheurs de l’Université de Porto se sont penchés sur les écarts entre régions d’Europe. Ils ont étudié la distribution spatiale des personnes âgées de plus de 75 ans en 1991 toujours en vie en 2001, puis même chose pour la période de 2001 à 2011, pour identifier les régions au taux de survie élevé et faible.

Cette étude publiée dans le British Medical Journal’s Journal of Epidemiology & Community Health, met en lumière les écarts de durée de vie au sein de 18 pays européens (la Grèce, Chypre, l’Irlande et les pays d’Europe centrale ont été exclus de l’étude, tandis que la Norvège, la Suisse, Andorre, le Lichtenstein et Saint Marin ont été inclus).

Plus précisément, les chercheurs ont comparé, dans 4404 petites zones de ces 18 pays le nombre de personnes âgées de 75 à 84 ans en 1991 qui étaient toujours en vie 10 ans plus tard, et donc âgées de 85 à 94 ans, même chose pour la période de 2001 à 2011. Le résultat : le taux de survie est plus élevé dans la moitié nord de l’Espagne, le nord de l’Italie, l’ouest et le sud de la France, la Suisse, le sud de l’Angleterre, les régions d’Oslo et de Stockholm, la Sardaigne et les Canaries qu’ailleurs en Europe. Une longévité due au statut socio-économique et surtout à un régime alimentaire sain. Les autres raisons invoquées sont les gènes et l’accès à un système de santé. Tandis que dans le nord du Royaume-Uni, le sud de l’Espagne, le Portugal, et dans plusieurs régions de Scandinavie et du sud de l’Europe, les gens meurent plus jeunes à cause de la pauvreté, de la pollution et d’habitudes mauvaises pour la santé : régimes alimentaires trop gras, consommation d’alcool et de tabac. La mortalité est particulièrement élevée dans les régions post-industrielles comme le centre-ouest de l’Ecosse, la frontière franco-belge et le Merseyside (Manchester – Liverpool), Amsterdam et Copenhague. Des régions très peuplées. De 2001 à 2011, globalement le taux de survie des personnes âgées a augmenté de 34% parmi les hommes et de 47% parmi les femmes.

L’étude montre une augmentation spectaculaire du nombre de zones avec un faible taux de mortalité des personnes âgées en France de 2001 à 2011.

La Dr Ana Isabel Ribeiro de l’Université de Porto explique que la survie à un âge avancé est principalement déterminé par la mortalité après 85 ans qui est principalement due à des problèmes cardio-vasculaires, c’est la cause de 42% des décès en Europe. La France et le nord de l’Espagne ont les taux de maladies cardio-vasculaires les plus faibles.

Une autre raison, qui n’est pas mentionnée dans l’étude, peut expliquer le relatif faible taux de mortalité des seniors en France. Après la canicule de 2003, qui avait provoqué 19 490 décès en France, la prise en charge des personnes âgées a été améliorée. L’Angleterre avait été épargnée par la vague de chaleur et de décès.  

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