Cardinal Burke : "Face à l'islam, il n'est pas déraisonnable de ressentir une certaine peur. Une peur juste"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Cardinal Burke.
Le Cardinal Burke.
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Catholicisme & modernité

Un entretien exclusif avec la star des conservateurs catholiques américains, dont beaucoup ont considéré qu'il était entré en résistance face au pape François. Explications, alors que s'ouvre le synode sur la famille.

Cardinal Raymond Leo Burke

Cardinal Raymond Leo Burke

Raymond Leo Burke, né le 30 juin 1948 à Richland Center aux États-Unis est un prélat américain de l'Église catholique romaine. Élevé à la dignité épiscopale en 1994, il a successivement servi comme évêque de La Crosse, puis comme archevêque de Saint-Louis. Il est appelé en 2010 à Rome par le pape Benoît XVI, pour devenir le préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique et devient cardinal de l'Église catholique. En 2014, le pape François le nomme patron de l'Ordre de Malte.

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Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou est l'un des fondateurs d'Atlantico dont il est aussi le directeur de la publication. Il a notamment travaillé à LCI, pour TF1 et fait de la production télévisuelle.

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Jean-Sébastien Ferjou : Eminence, vous venez de publier un livre, "Un Cardinal au cœur de l'église" [aux éditions Artège]. L’année qui vient de s’écouler a été mouvementée pour l'Eglise et pour vous, qui vous êtes retrouvé au cœur de plusieurs polémiques pour avoir exprimé très clairement des réserves au sujet des positions du pape François sur le mariage et la famille. Quel regard posez-vous sur l'année que vous venez de vivre ?

Cardinal Burke : J'ai expérimenté un changement dans ma mission au sein de l'Eglise. Je suis serein, la nouvelle mission que le pape m’a confiée à la tête de l'ordre de Malte est tout aussi importante que le débat sur le mariage et la famille.

Il demeure qu’en tant que cardinal, je suis assurément très engagé dans le débat pour défendre l'enseignement constant de l'Eglise sur le mariage. C’est un moment difficile dans l’Eglise mais chacun doit faire son devoir. J'espère faire le mien dans la situation actuelle.

Avez-vous été triste de quitter la signature apostolique [la plus haute instance judiciaire en droit canon, l’équivalent de la cour de cassation vaticane ndlr], vous qui êtes juriste ?

Oui. J'ai exprimé justement dans mon livre que cela avait été un changement triste car je suis un juriste et je me trouvais très bien à la signature apostolique. Au sein de cette cellule, il y a une équipe très compétente et bien préparée humainement et spirituellement. Il me semble normal d'être triste de laisser derrière moi une telle ambiance.

Le pape a également décidé que vous ne feriez plus partie de la Congrégation pour (la nomination) des évêques, en vous nommant à la congrégation pour la cause des Saints, s’agit-il à vos yeux d’une manière de vous éloigner des débats actuels de l'Eglise et de ses lieux de pouvoir ?

Je ne sais pas. Chaque cardinal doit servir auprès d'une ou plusieurs congrégations. Je dois désormais servir dans une autre que celle où j’oeuvrais auparavant, c’est ce que je fais. Je fais aussi partie de la congrégation pour le culte divin, du conseil pontifical pour les textes législatifs et du conseil de la secrétairie d’Etat pour les affaires des relations avec les Etats. 

Dans le livre, vous évoquez beaucoup votre vision sur la famille, mais vous abordez également d'autres questions comme la bioéthique ou les enjeux auxquels l’Eglise catholique fait face aujourd’hui. Quel est le regard que vous portez sur l'évolution de l'Eglise sous ce pontificat face aux défis du monde contemporain ? Où pensez-vous que l'Eglise aille à l'heure actuelle ?

Je pense que l'Eglise continuera toujours, même dans les temps de contestation, à suivre la parole du Christ, notamment sur la question du mariage et de son indissolubilité. Nous devons absolument avoir une meilleure communication sur l’enseignement de l’Eglise sur le sujet et mieux préparer les personnes qui vont se marier au sacrement du mariage.

Pour moi, il est impossible pour l'Eglise de changer son enseignement sur le mariage, qui est un enseignement fondé sur la parole même du Christ.

On sent à la lecture du livre que vous êtes très attaché -bien évidemment- aux messages de l'Eglise mais très attaché aussi à la stabilité de l’institution qu’elle est également  et que vous avez été perturbé par ce qu’on a vu dans la presse américaine qui vous associait à une tentative de « coup d’Etat » contre le Pape. Comment pensez-vous parvenir à défendre à la fois votre message – ce que vous considérez comme le cœur du message de l’Eglise – et la nécessité de respecter l'unité de l'Eglise ?

Il importe pour moi d’assumer ma responsabilité pour défendre l'enseignement de l'Eglise. J'ai fait beaucoup de conférences et j'ai écrit sur le sujet. Je n’ai jamais fait partie de complots ni d’opérations clandestines contre le Pape. C'est une absurdité, créée peut-être pour jeter sur moi une lumière moins positive…

Le pape vient de publier deux textes, deux motu propio sur le mariage [qui visent à simplifier les procédures pour annuler un premier mariage religieux en vue de la célébration d'un second ndlr]. Il a fait le choix d’aborder la question de nullité des mariages catholiques en allant sur un terrain très juridique, plutôt que théologique. Le terrain juridique est le vôtre. Quelle est l'analyse que vous faites des deux décisions qui ont été  annoncées le week end dernier ? 

En vérité, je n'ai pas eu le temps d'analyser les mots du motu proprio qui ont été publiés pendant un voyage que j’ai fait aux Etats-Unis. Pour l’instant, je n'ai pu lire qu'une seule fois ces textes. Ils sont assez remarquables mais je dois étudier plus la chose avant de pouvoir me prononcer plus avant.

Ces motu proprio interviennent à quelques jours du Synode sur la famille…

Oui, le Pape a voulu faire de la discussion sur les conditions d'accès à la nullité du mariage un enjeu central du travail du synode. Il a décidé, ce qui est sa prérogative, de publier ces textes avant le synode, de manière somme toute assez rapide alors que la commission papale pour le révision du procès pour la déclaration de nullité du mariage est ouverte depuis une année.

Pensez-vous que ces décisions du Pape laissent augurer d'un climat serein pour le synode sur la famille ?

Je ne sais pas dans quel état d’esprit les pères synodaux ont reçu les motu proprio. Je ne suis pas un père synodal, je n'ai pas parlé avec des pères synodaux. Malheureusement, j'étais hors de Rome durant quasi tout le mois de septembre.

>>> Lire également - Synode sur la famille : pourquoi le comportement de monarque de François ne plaît pas à tous les Pères synodaux

Durant l'année dernière, vous avez dit que le Pape était certes le souverain pontife mais qu’il n'avait pas un pouvoir absolu et qu'il n'était pas possible pour lui de changer le dogme de l'Eglise, avez-vous l'impression que les motu proprio sont une manière détournée de revenir sur le dogme ?

Je ne sais pas, ces textes sont la proclamation de principes très significatifs qui ont assurément une portée doctrinale mais encore une fois, je ne suis pas encore prêt à porter un jugement sur leur portée.

Certainement nous pouvons observer que le terrain choisi par le pape n’est pas celui de la doctrine. Cependant, toutes les disciplines de l’Eglise, la discipline juridique comme les autres, existent seulement pour sauvegarder et promouvoir la doctrine.

Sur le fond, on sent que l'inspiration du Pape est de dire: il faut que l'Eglise s'adapte à la vie telle qu'elle existe à l'heure actuelle, à la vie des couples notamment et à la souffrance des divorcés catholiques. On peut imaginer qu’il pense que l'Eglise sera plus forte en essayant de s'adapter. Est-ce que vous pensez à l'inverse que l'Eglise sera plus faible si elle court derrière l'évolution des mœurs?

L'Eglise a toujours dû confronter la culture du temps présent avec la vérité du Christ. La foi ne court pas derrière la culture. Elle doit illuminer et éclairer la culture contemporaine. Lorsqu'on voit la situation très dégradée du mariage au sein de la culture américaine, on se dit qu’il y a un grand besoin de témoignages très forts des chrétiens sur la vérité du sacrement.

Il y a d’ailleurs non seulement la question du divorce mais aussi celle des gens qui ne se marient plus. La force de l'Eglise est de savoir réaffirmer le cœur de son message sans transiger avec l'esprit du temps.

Diriez-vous à l'inverse que le Pape transigerait avec l'esprit du temps ?

Je ne sais pas si le Pape a exprimé la chose de la manière dont vous l'évoquez. Je ne suis pas d'accord avec cette formulation.

Lors de son voyage aux Etats-Unis, le Pape a été considéré comme un libéral –au sens anglo-saxon du terme – vous êtes vous-même considéré comme un conservateur, est-ce que ce sont des étiquettes qui vous paraissent correspondre à la réalité ?

Ces étiquettes me semblent impropres. Car le pape et moi-même sommes dans l'Eglise. Nous devons seulement servir l’Eglise, nous ne faisons pas partie de mouvements politiques. Je suis conservateur dans le sens où il est de mon devoir de protéger et de promouvoir la doctrine constante de l'Eglise. Ainsi, pour moi être qualifié de conservateur est un compliment.

Si vous êtes un conservateur, comment qualifieriez-vous le pape ?

De successeur de Pierre, de vicaire du Christ.

Avez-vous trouvé que le voyage aux Etats-Unis était un succès pour François ?

Oui, j'ai vu dans les journaux sa popularité. La réponse populaire est fantastique.

Est-ce que cela vous rassure pour l'Eglise ? Êtes-vous inquiet de la perte du sentiment religieux aux Etats-Unis ?

Je dois étudier les textes des interventions du Pape au cours de sa visite. Il y a beaucoup de défis pour l'Eglise aux Etats-Unis. Un des problèmes majeurs est celui de l'avortement. Il y a des millions d'avortements chaque année. Il y a également la pratique de l'euthanasie.

En outre, la question de la liberté de la religion est devenue un véritable problème, la liberté religieuse est attaquée outre-atlantique. Dans les institutions de santé ou les écoles, le gouvernement se montre très insistant dans ses tentatives que le droit impose des choses qui vont contre la conscience d'un bon catholique. Nous ne savons pas aux Etats-Unis si nous pouvons continuer avec les apostolats. Le président lui-même a dit que pour lui, la liberté de la religion signifie que dans l'Eglise nous pouvons agir selon notre conscience, mais dès lors que nous sortons de l'Eglise, et que nous entrons dans la sphère publique, nous pouvons être contraints de faire des choses impossibles pour les catholiques. Comme par exemple pratiquer l'avortement ou enseigner des choses qui vont contre notre loi morale…

La liberté de conscience aux Etats-Unis vous parait donc menacée ?

Oui. Certainement.

Est-ce quelque chose de récent, ou est-ce une évolution entamée il y a déjà longtemps ?

Cela fait plusieurs années que cela a commencé et actuellement nous le ressentons vivement.

Cela s'est accentué avec la présidence Obama ?

Oui.

Est-ce que la ferveur populaire qui a entouré le voyage du pape François aux Etats-Unis vous paraît révéler l'expression d'une demande profonde de spiritualité ? Ou s’agit-il de l’expression d’une culture de la célébrité qui aurait poussé les Américains à venir à la rencontre d’une star ?

Avec le temps, nous verrons la véritable nature des manifestations. Comme vous l'avez dit, cette ferveur peut manifester une demande de religiosité mais elle peut également être seulement une réponse à une figure très populaire. C’est le recul qui nous donnera la réponse.

Vous qui êtes américain, qui connaissez bien la société américaine, indépendamment du voyage du pape, pensez-vous que la demande de religiosité demeure forte aux Etats-Unis ? Ou est-elle devenue plus superficielle ?

Aux Etats-Unis, il existe encore un vrai sens de la religion chrétienne. Par exemple, il est normal et très acceptable de mentionner publiquement le nom de Dieu. Il y a certes des personnes qui penseront le contraire mais il ne s'agit que de très petits groupes. Cela étant, les effets de la sécurisation jouent à plein. Ils transforment la religiosité en quelque chose de superficiel, l’appartenance à l’Eglise en une simple appartenance sociale qui n'a plus aucun lien avec la vie réelle et quotidienne.

Jean-Paul II a souligné le problème principal de notre temps : l'aliénation de la foi dans la vie quotidienne. Le Chrétien va parfois professer des choses lorsqu’il est dans l’affirmation sociale de sa religion mais faire l'inverse dans sa vie quotidienne.

Dans la vie politique américaine, il y a beaucoup d'élus catholiques et pourtant, ils votent des lois qui vont à l’encontre de la loi morale catholique, comme les lois pour l'avortement, ou pour le soit disant mariage homosexuel. La décision de la Cour Suprême au sujet du mariage homosexuel me paraît incroyable si on considère que cinq ou six juges de la Cour sont catholiques et que deux ou trois sont juifs. Alors que certains Etats américains s’étaient opposés à la légalisation du mariage entre personnes de même sexe, la Cour a annulé leurs législations. Cela signifie qu'au moins 2 des juges catholiques ont fait ce choix.

Vous parlez de scandale moral, est-ce que vous pensez que l'Eglise devrait aller jusqu'à sanctionner ces catholiques ?

A minima, nous devons le souligner, au nom de la charité pastorale, car ils font des choses graves contre leur foi, et créent un scandale pour les autres. Certains nous demandent si l'Eglise va changer sa doctrine sur l'avortement. Il y a des années, j’ai eu une conversation avec un haut responsable gouvernemental et il m’a dit connaître 80 à 90 catholiques au Congrès qui votent en faveur de l'avortement. Je pense que l'enseignement de l'Eglise sur ce thème doit être plus ferme.

Nous devons avoir des personnes qui servent l'intérêt général selon leur foi et non contre cette foi.

Eminence, il y a aussi aux Etats-Unis, notamment dans la Silicon Valley, des géants du web qui travaillent sur l'immortalité ou le transhumanisme. Avez-vous l'impression qu'il s'agit de sujets suffisamment débattus ? L'Eglise catholique américaine s'est-elle exprimée sur le sujet ?

Il me semble que oui. J'ai l'impression aujourd'hui que beaucoup dans l'Eglise catholique se rendent compte que cette activité est grave et dangereuse.

J'ai commencé à étudier ces sujets même si  je n'ai pas encore écrit sur la question. Ce qui est certain, c’est que je suis très préoccupé et je tiens à approfondir l’étude de ces nouveaux défis.

Aux Etats-Unis, il y a des gens qui disposent d’immenses pouvoirs économiques, tout particulièrement dans le champ des nouvelles technologies et qui ont décidé de les utiliser pour travailler à la mise en œuvre de leur vision de ce que la vie pourrait devenir dans le futur. L'argent leur sert pour faire progresser leurs projets et les imposer à la société américaine alors même qu’ils peuvent s'avérer très mauvais pour l'avenir. C’est d’ailleurs aussi le cas dans d’autres parties du monde.

Iriez-vous jusqu'à dire que la dignité même de l'Homme est en danger dans le monde actuel ?

Oui. Certainement entre autre à cause de cette activité transhumaniste. Je ne sais pas ce qu'il reste de la dignité de l'homme dans une telle vision.

Nous avons parlé des Etats-Unis, la religion reste très importante outre-atlantique mais ici le simple fait de se revendiquer croyant est presque devenu scandaleux. Quel est le regard que vous portez sur l'Europe et ses racines chrétiennes qu'elle a parfois du mal à assumer ?

J’ai deux observations. Ma foi trouve ses racines en Europe. La foi que mes parents m'ont enseignée est d’origine européenne. Mon père est irlandais, ma mère est de sang irlandais et anglais. J'ai reçu une foi catholique profonde venue d’Europe. J'ai des souvenirs de mon enfance marquée par la profonde dévotion de mes parents.

>>> Lire aussi - Cardinal Sarah : "Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens même s'ils ne veulent pas le savoir et qu'ils n'aiment pas l'entendre"

Maintenant oui, nous avons l'impression qu'en Europe il y a une différence sur l'acceptation de la foi sur la scène publique. Il est certainement plus difficile d’assumer ouvertement ses convictions religieuses en Europe.

J'ai néanmoins remarqué qu'en France, en Angleterre, en Irlande, en Italie, en Allemagne beaucoup de personnes restent encore très dévouées et investies dans leur foi et témoignent d'une vraie profondeur. J'ai souvent commenté la Manif pour tous. Que tant de gens se soient prononcés sur la place publique pour exprimer leur foi m’a beaucoup touché. Le fait de participer à une telle manifestation, cela révèle qu'il y a quelque chose encore qui persiste dans le cœur des Européens – du moins des Français.

Sentez-vous qu’il s’agit d’un mouvement qui va grandissant, qui vous donne de l'espoir ?

Je pense que oui. Particulièrement parce je rencontre beaucoup de jeunes qui témoignent d'une grande ferveur. Les nouvelles générations sont plus soucieuses de l'Eglise que ne l'étaient leurs parents. L’expérience que j’ai pu recueillir au cours de mes visites en Angleterre, en Italie mais aussi aux Etats-Unis confirme le phénomène.

Que vous inspirent les angoisses identitaires de l’Europe notamment vis-à-vis de l'Islam ? On voit qu'en France et ailleurs en Europe, des gens sont inquiets de la place que prend l'Islam sur le continent. Quel regard portez-vous là-dessus ?

Pour moi, l’angoisse ressentie est justifiée. Nous devons nous rappeler que l’islam est aussi un gouvernement, pas une simple religion. Cette religion dans sa dimension politique a l'ambition de gouverner le monde. Lorsqu’une population, par exemple en France, devient de plus en plus musulmane, il faut affronter la possibilité de vivre un jour sous un gouvernement islamique, avec toutes les conséquences que cela implique.

Avez-vous l'impression que le Pape François partage votre regard sur le sujet? 

Je ne sais pas exactement ce que lui pense de cette situation, peut-être n'ai-je pas lu suffisamment ce qu’il a dit. Je ne sais pas exactement ce qu'il a pu dire sur le sujet, en dehors bien sûr du fait qu'il ait demandé aux paroisses et aux institutions de recevoir les réfugiés de Syrie.

Il s’agit d’une décision humanitaire dans une situation de crise. De manière plus large, souhaiteriez-vous que le pape ait une parole plus claire sur les flux migratoires puisque vous nous dites que vous-même n’arrivez pas bien à percevoir où il se situe ?

Mon rôle n’est pas de commenter la manière d’agir ou de parler du Pape.

Propos recueillis par Jean-Sébastien Ferjou

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