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OM-PSG : 7 raisons de se haïr
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Classico

A quelques heures du fameux classico opposant l'Olympique de Marseille au Paris-Saint-Germain, la tension monte entre les deux rivaux historiques du championnat français. Retour sur 40 ans de guerre et 7 raisons de se haïr.

Philippe Verneaux

Philippe Verneaux

Philippe Verneaux est journaliste sportif et auteur de L'argent dans le sport (2005, Flammarion). Il anime le blog sportmood.fr.

 

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Quarante ans que ça dure. Que l’OM et le PSG se délectent à se rencontrer et à se détester. Plus qu’entre n’importe qui dans l’hexagone, et comme un devoir sacré, entre Marseille et Paris on se fait la guerre. Saison après saison, il est vital de consciencieusement enfoncer cet adversaire, cet ennemi devenu héréditaire. C’est-à dire de le battre bien sûr sur le terrain et si possible en l’humiliant, de vaincre les supporters d’en face par une pratique méthodique de l’invective, et enfin de le priver par tout moyen de son influence néfaste en dehors du terrain. Mais comme dans tout conflit qui dure personne ne sait plus trop pourquoi on se tape dessus…

Voici donc les raisons - authentiques naturellement - de cette inimitié unique dans le paysage du football français. Sept raisons, qui sont autant de différences. Le jeu des sept erreurs en somme entre deux clubs qui se ressemblent comme… le nord et le sud.

1 Premièrement, un PSG-OM (ou OM-PSG, ne froissons surtout personne pour une stupide question de préséance !), ça commence bien sûr avant le match. Mal, parce que c’est tout simplement et avant un tout une incompréhension de langage. « Peuchère », ça vous stresse un Titi d’emblée ! L’argot, ça vous fait « de suite » tourner la bouillabaisse !

2 Deuxièmement, les météos respectives chamboulent les karmas. Monter à Paris ça vous sape le moral et refroidit les membres d’un minot alors que descendre dans le doux Midi provoque des chutes de tension et désactive les sens exacerbés du parigot.

3 Troisièmement, et c’est un corollaire du précédent, les lieux de joute se ressemblent comme le soleil et la pluie. Le Parc des Princes, rien que son nom sans parler du XVIe arrondissement qu’il tutoie ou de sa structure cocoonisante, fait pousser des boutons aux Marseillais qui ne lui échangeraient pour rien au monde leur Vélodrome, son mistral, son antiquité phocéenne et sa « volcanité ».

4 En quatrième, il y a les supporters. On ne peut plus dissemblables… Le jour et la nuit. Exemples des refrains les plus entendus de chaque côté : Au Parc, « Marseillais, Marseillais, va n… ta mère », Au Vélodrome, « Paris, Paris, on t’enc… ». Un véritable et riche débat d’idées à la française… précédé ou poursuivi depuis quelques années dans les réseaux sociaux où l’OM s’est incontestablement montré un précurseur en court-circuitant sur Facebook par exemple le PSG qui tente désormais d’arracher au moins le match nul.

5 Pour la cinquième distinction de fond, le palmarès, c’est plus coton. Au bord de la Seine, les trophées adverses sont suspects en terme, si vous voulez, de « VA-OMité » et on a chambré sans répit le rival pendant dix-sept saisons entre 1993 et 2010 sur son remarquable génie à ne rien gagner … Sur le Vieux Port, on se gargarise de pouvoir compter dans son armoire à trophées la Coupe des Champions, la seule qui compte, soulevée pour l’éternité en 1993.

6 Avec le concours de Bernard Tapie, facteur prépondérant du sixième discriminant, les présidents. A Paris, dans ce domaine, on a toujours fait, à une exception près et il y a bien longtemps (Francis Borelli), dans le feutré. Alors qu’à Marseille, les tempéraments ont nettement plus versé dans le sanguin (Leclerc, Nanar, Louis-Dreyfus).

7 Dernier signe distinctif, pas le moindre on aurait tendance à l’oublier, les acteurs. Dans la capitale, les étrangers ont fréquemment été portés au pinacle, à l’image des « magiciens » Susic, Weah ou Raï. La tradition de l’exotisme se poursuit aujourd’hui, comme pour Pastore et bientôt Beckham, et s’étend aux dirigeants (Leonardo) et même aux propriétaires (Qatar)… Tandis que dans les cœurs marseillais, les icones indélébiles, demeurent toujours francophones, comme Papin ou Boli, et… Goethals ou Gerets, les deux inimitables coaches belges, l’accent du deuxième sifflant d’ailleurs toujours aux oreilles de l’actuel entraîneur Didier Deschamps !

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