67% des Français n’envisagent pas du tout de voter Hollande en 2017 (mais 18% pourraient le faire par rejet des autres candidats quand 7% seulement pourraient le faire pour son bilan) <!-- --> | Atlantico.fr
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67% des Français n’envisagent pas du tout de voter Hollande en 2017.
67% des Français n’envisagent pas du tout de voter Hollande en 2017.
©Reuters

Président 7%

Selon un sondage exclusif Ifop pour Atlantico, seulement 5% des Français trouveraient dans le projet de l’actuel président une raison de le soutenir pour une éventuelle candidature en 2017.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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Atlantico : Que nous apprend ce sondage sur la position très fragilisée de François Hollande auprès des Français et des sympathisants socialistes ? 

Jérôme Fourquet : Ce sondage réalisé par Ifop en exclusivité pour Atlantico, nous présente une position très fragilisée de François Hollande. A la lumière du résultat à la question "qu'est ce qui pourrait vous inciter à voter pour François Hollande à l'élection présidentielle de 2017?", deux tiers des Français n'envisagent pas du tout de voter pour l'actuel Président. Parmi ceux qui pourraient envisager de voter pour François Hollande, 18% des Français accompliraient ce geste par défaut, par rejet des autres candidats. Les qualités intrinsèques du potentiel candidat, ou les bonnes raisons de voter pour François Hollande (son bilan, son projet, sa personnalité) rassemblent à elles trois seulement 15% de l'électorat. C'est très peu. Nous le verrons dans un deuxième temps, ce déficit serait susceptible d'être comblé en s'entourant d'une équipe de lieutenants et d'amis proches.

Parmi les gens ayant voté pour le candidat socialiste en 2012, soit son électorat naturel, on observe que 28% des gens n'envisagent pas du tout de voter pour François Hollande lors d'une éventuelle candidature pour 2017, soit plus d'un quart ; quand un tiers de ces mêmes électeurs voteraient pour lui par dépit. Ce sont enfin 40% de ses anciens soutiens du premier tour en 2012 qui voteraient pour de "bonnes raisons", c’est-à-dire pour son bilan (16%), son projet (15%), sa personnalité (8%).

En 2012, une partie des électeurs de François Hollande l'avait déjà élu par dépit. On avait souligné le fait que c'était davantage Nicolas Sarkozy qui avait perdu que François Hollande qui avait gagné. Les raisons intrinsèques à sa candidature font moins recettes que le rejet des autres. On est toujours dans ce schéma, voire peut-être même encore plus qu'en 2012. Il subsiste encore un vrai électorat socialiste.

Plus précisément, dans l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, ce sont 49% d'individus qui n'envisagent pas du tout de voter pour lui ; dans l'électorat de Bayrou, 61% ne l'envisage pas non plus. Les envies de voir le Président  Hollande accomplir un autre mandat, à deux ans du scrutin, sont très fortement émoussées. Pour le moment, il n'a pas d'autres concurrents dans son couloir. Il lui reste néanmoins à remobiliser ses troupes et ses électeurs, ce qui ne va pas être facile au résultat de notre enquête. 

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