L’Histoire de France selon Hollande : une histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un idiot (Macbeth)...<!-- --> | Atlantico.fr
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L'esclavage n'est pas - de loin s’en faut - toute l’Histoire de France.
L'esclavage n'est pas - de loin s’en faut - toute l’Histoire de France.
©Reuters

Négritude mon amour

Le Président de la République sait où il va : la Guadeloupe. Mais il ne sait pas (ou plus) d’où il vient.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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François Hollande est donc aujourd’hui en Guadeloupe. Ce qu’il y a de bien avec lui c’est que tout dans son comportement est prévisible. Les mêmes mots. La même musique (rap et tamtam). Le même mouvement : la génuflexion, une posture peu acrobatique qu’il affectionne. Certains font des pompes pour être en forme. Lui préfère se mettre à genoux.

Si il ne s’agissait que d’un plaisir solitaire et personnel, on pourrait classer la manie de François Hollande dans la catégorie des TOC (troubles obsessionnels compulsifs).  Mais président de la République, et donc de tous les Français, c’est en notre nom qu’il effectue ses exercices. Et  c’est en notre nom qu’il inaugure aujourd’hui en Guadeloupe un monument dédié aux victimes de l’esclavage. Bien sûr l’esclavage fait partie, entre autres, de l’Histoire de France. Mais il n’est pas - de loin s’en faut - toute l’Histoire de France. Et qui, M. Hollande, a mieux raconté cette Histoire qu’Alexandre Dumas, fils d’un général noir de Bonaparte ? Il y a loin des Trois mousquetaires aux discours de Mme Taubira…

Certains de nos ancêtres (quand même pas les miens, qui ayant observé que le commerce du bois d’ébène ne marchait pas en Pologne, se sont contentés de vendre du hareng gras) ont été esclavagistes. Esclavagistes un jour, esclavagistes, toujours ! Combien de temps encore?

Que vous vous mettiez sans cesse à genoux, n’est pas vraiment dramatique. Ça peut se traiter par le rire ou le mépris. Mais de quel droit, M. Hollande, avez-vous imposé vos exercices de génuflexion à des centaines de milliers d’élèves innocents ? Seul un caprice personnel - le fait du prince - peut expliquer que vous ayez fait modifier les programmes scolaires dans le seul but de mettre en avant les souffrances vécues par ceux que nous aurions opprimés.

A ce propos, Pierre Nora écrit des choses qui paraissent sensées. Il y a là une forme de culpabilité qui fait la part belle à l’Islam, aux traites négrières, à l’esclavage, et qui tend à réinterpréter l’ensemble du développement de l’Occident et de la France à travers le prisme du colonialisme et de ses victimes. L’historien y voit la marque d’une France “fatiguée d’être elle-même, d’un pays qui ne sait pas où il va et ne sait donc pas dire d’où il vient”. On pourrait aussi inverser : “un pays qui ne sait plus d’où il vient et donc ne sait pas où il va”. Ce qu’il y a d’embêtant avec Pierre Nora - le plus grand historien français vivant - c’est qu’on ne peut pas s’en débarrasser en le traitant de “réactionnaire” ou de “fasciste”.

Alors peut-être M. Hollande, pourriez-vous lire Nora… Ah, vous êtes très occupé ? Mais vous lisez quand même un peu, non ? Quoi, les discours mémoriels et mémorables de Christiane Taubira ? Ben ça alors ! Même que vous les connaissez pas coeur ? Alors là j’arrête. Nora c’est trop compliqué pour vous. Et puis on ne frappe pas un homme à genoux...

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