10 constructions soviétiques insensées toujours bien plantées dans le paysage des ex-pays communistes<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ancienne salle de congrès du parti communiste bulgare
L'ancienne salle de congrès du parti communiste bulgare
©Flickr

Reliques

A travers l'Europe de l'est, se dressent encore des immeubles et des sculptures qui ne ressemblent à aucune autre, dans le pur style soviétique.

En plusieurs dizaines d'années, les architectes soviétiques se sont démarqués par des constructions à la fois audacieuses et aujourd'hui terriblement désuètes. Voyage dans le temps à l'époque de la guerre froide.

1 - L'Institut de la cybernétique et de la robotique

Quoi de mieux qu'un bâtiment hors du commun pour symboliser les sciences futuristes de la cybernétique et de la robotique. En 1967, l'URSS se lance dans la construction d'une étrange tour à Saint-Pétersbourg, une fusée prête à conquérir l'espace, à l'époque où les Soviétiques dominaient ce secteur. Exemple type de l'architecture soviétique, cet immeuble reste toujours un fleuron de la recherche russe.



2 - La salle de congrès Buzludzha


S'il est un bâtiment qui symbolise la grandeur et la chute du communiste, c'est bien la salle de congrès Buzludzha, située sur une colline bulgare à 1441 mètres d'altitude, inaugurée en 1981 sur le lieu même où les premiers socialistes du pays se réunirent en 1891. Avec sa forme d'ovni, accompagnée d'une tour où trône l'étoile rouge, cette salle a nécessité 7 ans de travaux et des milliers de travailleurs et d'artistes pour en faire un bâtiment de prestige. A l'époque, rien n'était trop beau pour les dirigeants bulgares et des fresques en mosaïques décoraient les 15 niveaux du bâtiment. Véritable cathédrale du communisme, le Buzludzha est tombé, peu à peu, dans l'oubli et est désormais totalement abandonné. En  2011, le bâtiment est rétrocédé au parti socialiste du pays qui souhaite le remettre en état et le transformer en lieu de tourisme.





3 - Le monument des 1300 ans de la Bulgarie


Parce qu'il aurait été dommage de gâcher tout l'argent public pour cette seule salle des congrès, les autorités Bulgares en ont profité pour construire un monument démesuré à Choumen aux lignes droites et aux formes très carrés. Sobrement nommée "Monument des 1300 ans de la Bulgarie," cette forteresse cubiste reste un ovni architectural.





4 - Le mémorial de Mrakovica

Symbole d'un Etat disparu, le mémorial de Mrakovica a été construit en 1972 en Bosnie pour célébrer les 2500 Yougoslaves tués lors de la Deuxième Guerre Mondiale mais surtout les 70 000 Serbes déportés et assassinés par les Nazis. Unique en son genre, cette tour de 33 mètres de haut est au mieux ignorée par la population qui refuse de commémorer leurs voisins Serbes depuis la partition des Balkans.



5 - Le monument de Jasenovac

En Croatie, le passé communiste a marqué de son empreinte le territoire au gré des nombreux monuments majestueux qui ont fleuri sous l'impulsion de Tito. Bogdan Bogdanović a été le grand architecte de ces structures qui devaient trancher avec celles du monde occidental. Surtout, aucun signe communiste pour mieux se démarquer de Moscou. Parmi les monuments, celui du camp de concentration de Jasenovac, érigé en 1966, est devenu le symbole d'une architecture terne et étrange à la fois, construite en béton armé.



6 - L'hôtel Druzhba

La ville de Yalta, en Crimée, est restée célèbre pour la conférence qui a réuni  les chefs d'Etat alliés pendant la guerre contre l'Allemagne. Mais la ville était avant tout la station balnéaire  à la mode dans le monde soviétique. Rien d'étonnant d'y voir donc un hôtel de luxe pour contempler la superbe vue sur la mer noire. Sauf que le Druzhba a une forme bien particulière. Avec ses deux disques, cet immeuble est un modèle du genre et sa construction en grande pompe en 1986 donne une idée des dernières tendances chez les architectes soviétiques de l'époque. Il est encore possible d'y séjourner mais le Druzhba est resté dans son jus, avec ses couleurs moutarde et son mobilier hors du temps.

7 - Le cirque de Chisinau


Difficile de faire plus lugubre qu'un cirque abandonné. Alors si en plus, il se situe dans un quartier déserté de Chisinau, en Moldavie… Construit en 1981, il reprend dans sa décoration et son aménagement l'éternel cubisme de l'époque et les dorures kitsch de l'Europe de l'est. Fermé en 2004 pour rénovations, il n'a toujours pas été rouvert depuis et les fresques s'abiment inexorablement.



8 - La station de radio de Bratislava


Débutés en 1967, les travaux de la station de radio de Bratislava (Slovaquie) se sont terminés en…1983. Il faut dire que construire une pyramide inversée était un défi de taille pour le génie communiste et ses architectes. Le bâtiment culmine à 83 mètres et sert toujours à émettre, preuve au moins de la solidité d'un immeuble particulièrement audacieux mais mal aimé. En avril 2012, le quotidien britannique The telegraph le classe 10ème immeuble le plus laid du monde…  Toujours est-il qu'il est devenu un incontournable du tourisme de la capitale comme l'un des derniers symboles de la mégalomanie soviétique.  



9 - La mère-patrie


Les statues pharaoniques sont évidemment un passage obligé des anciens pays communistes. On en retrouve dans beaucoup des anciens satellites de Moscou. La plupart du temps, elles représentent des femmes armées d'une épée et symbolisent "la mère-patrie." Celle de Kiev, en Ukraine, n'échappe pas aux clichés de l'époque avec ses lignes droites, son glaive et son bouclier. Il suffit de voir les piétons à ses pieds pour prendre conscience de l'immensité de la statue.



10 - Le poste-frontière de Géorgie


Le monde communiste s'est effondré depuis plus de 20 ans mais les architectes semblent avoir gardé la main, quand il s'agit de design étrange. En témoigne ce poste frontière improbable entre la Géorgie et la Turquie, au bord de la mer noire. Une réputation, ça se soigne.

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