La minute “beurk” : ces parasites, insectes et autres visiteurs indésirables qui s’accommodent très bien du corps humain<!-- --> | Atlantico.fr
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Les sangsues sont équipées de ventouses sur les deux faces de leur corps : elles les utilisent pour s'accrocher à la peau et sucer le sang.
Les sangsues sont équipées de ventouses sur les deux faces de leur corps : elles les utilisent pour s'accrocher à la peau et sucer le sang.
©Reuters

Et bon appétit

De retour de vacances, une jeune femme a passé un mois avec une sangsue dans le nez, ont récemment rapporté les médias anglo-saxons. Mais d'autres "animaux" tout aussi répugnants peuvent trouver refuge dans notre corps.

A son retour de vacances en Asie, Daniela Liverani, 24 ans, a commencé à saigner du nez. Imputant ce désagrément à un accident de moto, elle ne s'est pas inquiétée plus que cela... jusqu'à ce qu'une forme noire ne sorte de son nez. Elle s'est alors dit qu'il s'agissait d'un caillot sanguin mais, à chaque fois qu'elle essayait de l'enlever, la masse sanguinolante se glissait un peu plus loin à l'intérieur de sa narine. "Quand j'étais dans la douche, elle sortait jusqu'à ma lèvre supérieure et je pouvais la voir, a-t-elle relaté. Une fois, je me suis dépêchée de sortir de la douche pour aller voir de plus près ce qui se passait dans mon nez. En m'approchant du miroir, j'ai vu des nervures. C'est là que j'ai constaté que c'était une bestiole", a-t-elle rapporté au Mail Online.

La jeune fille s'est alors précipitée aux urgences où un médecin et une infirmière ont examiné ses conduits nasaux. Le médecin a ensuite commencé à essayer d'attraper la sangsue à l'aide de pinces : "J'étais à l'agonie. Chaque fois que le docteur tirait sur la sangsue, je sentais de puissants tiraillements à l'intérieur de mon nez. Puis soudainement, après une demi-heure, la douleur s'est arrêtée. Le docteur tenait la sangsue avec des pinces", raconte Daniela Liverani. Si cette dernière n'était pas allée à l'hôpital, "la sangsue aurait pu continuer son chemin à l'intérieur de la tête pour se rendre jusqu'au cerveau", lui a expliqué son médecin sans détour.

Daniela aurait ramassé cette sangsue en nageant ou en buvant de l'eau, a expliqué Mark Siddal, conservateur au Musée américain d'histoire naturelle à New York et expert sur ​​les sangsues, au Daily Mail. Petit tour d'horizon des 10 bestioles les plus affreuses que votre corps peut héberger.

1. L'amibe Naegleria Fowleri mangeuse de cerveau

Elle s'attrape dans les eaux stagnantes : les marais, les lacs, les piscines mal entrentenues… Elle s'introduit d'abord dans les narines de sa victime avant de remonter, lentement mais sûrement, vers son cerveau qu'elle commence alors à manger, provoquant une méningo-encéphalie amibienne primitive. Celle-ci se caractérise par des maux de tête, de la fièvre et des nausées et peut s'avérer mortelle. Seul un traitement antibiotique peut venir à bout de cette horrible bestiole.

2. Le sarcopte ou Sarcoptes scabiei

Ce minuscule insecte, trop petit pour être vu à l'œil nu, est responsable de la gale : l'humain touché héberge généralement dix à douze parasites adultes. Si le mâle meurt après sa reproduction, la femelle, elle, se niche dans les couches supérieures de l'épiderme où elle pond un à trois œufs par jour. Les sarcoptes sont particulièrement friands de mains, poignets, aisselles et autres organes génitaux : les œufs et les excréments déclenchent des réactions allergiques au niveau de la peau entrainant alors de douloureuses démangeaisons.

3. L'ascaris

Ce ver intestinal peut mesurer jusqu'à 30 centimètres de long : il pond ses œufs dans des légumes et est à l'origine de la maladie ascaridiose. Il se développe dans le tube digestif avant de migrer vers les poumons puis de remonter dans les bronches et de repasser dans le tube digestif. L'ascaridiose se manifeste par de la toux ou de la fièvre : les personnes infectées peuvent également souffrir de troubles digestifs incluant des nausées, des douleurs abdominales et une perte de l'appétit. Pour en venir à bout, les médecins recommandent l'utilisation d'un vermifuge, très efficace.

4. Le ténia armé ou ténia du porc

Cette espèce de ténia s'attrape en mangeant de la viande de porc. Si ce parasite a quasiment disparu des pays industrialisés, il persiste en Extrême-Orient, en Afrique et en Amérique du Sud. Long de 1 à 3 centimètres, il trouve refuge dans l'intestin grêle de l'homme lui infligeant, dans la plupart des cas, d'horribles douleurs abdominales. Non traité, le ténia armé peut conduire à une tumeur du cerveau. 

5. Les sangsues

Les sangsues sont équipées de ventouses sur les deux faces de leur corps : elles les utilisent pour s'accrocher à la peau et sucer le sang. La plupart des sangsues mesurent jusqu'à 20 centimètres : véritable monstre, l'"Amazon géante" peut atteindre les 46 centimètres. S'inspirant des sangsues, les médecins ont utilisé des ventouses pendant des siècles. Le vide relatif créé dans la ventouse dilate les pores et les vaisseaux sanguins superficiels (capillaires), fluidifiant le sang et empêchant ainsi la formation de caillots sanguins.

6. Le ver de Guinée  

Cette créature est connue pour causer la dracunculose ou la maladie du ver Guinéen : on peut l'attraper en buvant de l'eau contaminée. Une fois les larves arrivées dans l'estomac, elles traversent le système digestif. Un an après l'ingestion, le parasite se déplace à l'intérieur du corps avant de sortir, dans 80% au niveau du pied ou des jambes. Il provoque alors la formation d'un oedeme, très douloureux, puis d'une cloque et d'une ulcération : cette perforation de la peau s'accompagne de fièvre, de nausées et de vomissements. La maladie peut durer des mois et la surinfection accompagne parfois la sortie du parasite, qui peut immobiliser le malade pendant un an. Pour extraire les vers de la peau avant que la situation ne se complique trop, il faut les enrouler autour d'un bâton et tirer. Le processus peut durer plusieurs jours – voire plusieurs semaines – mais il est nécessaire d'être patient : pour éviter la rupture du parasite, il faut tirer le ver petit bout par petit bout.

7. Le ver filaire

Ce ver microscopique provoque la maladie tropicale filariose lymphatique : le ver filaire "séjourne" dans le système lymphatique humain. La maladie se déclenche quand un moustique mord une personne infectée : les petits vers infectent alors le moustique qui, à son tour, infecte l'humain. Soit le malade s'en sortira avec quelques ganglions, soit il développera une forme inflammatoire aiguë associée à de la fièvre, une inflammation du circuit lymphatique des extrémités des membres, une inflammation des testicules et une funiculite ou inflammation du cordon spermatique.

8. Le loa loa ou ver de l'œil

Ce ver s'attrape par la morsure d'une mouche à mangue. Nourris par le sang de leur victimes, les vers adultes peuvent atteindre les 7 centimètres. Extrêmement mobiles, ils se déplacent sous la peau et sous les conjonctives des yeux, entraînant des démangeaisons et une irritation des yeux. Là où le ver se ballade, peuvent se former des oedèmes – notamment l'oedème de Calabar. Malgré tout, les médecins ne décident pas toujours de traiter le loa loa, les complications engendrées pouvant se révéler plus importantes que le gêne de base. Si traitement il doit toutefois y a voir, il se fera par hospitalisation, par doses de diéthylcarbamazine, ou de Notézine, qui tue les micro-filaires.

9. Le Candiru ou poisson vampire

Un candiru est un poisson-chat parasite long de 3 centimètres : il boit du sang pour survivre, d'où son surnom de poisson vampire. Il se nourrit surtout du sang et de la chair des autres poissons, se logeant dans leurs branchies. Mais il est également très craint par l'homme, qu'il attaque via l'urètre. En Amazonie, les populations locales le craignent plus que le piranha, pourtant bien plus connu. Pour se protéger d'une éventuelle infection, elles portent des vêtements serrés, évitent d'uriner dans les rivières et vont même jusqu'à se tenir les parties génitales quand elles font leurs besoins.

10. L'oestre humain

Contrairement aux parasites qui pondent leurs œufs à l'intérieur des humains, l'oestre pond les siens dans les mouches et les tics, qui les déposent ensuite sur les humains. Au contact de la chaleur humaine, les larves éclosent et se logent sous la peau. Elles se nourrissent du sang de leur hôte, ce qui est souvement extrêmement douloureux pour ce dernier. Pour tuer le parasite, il arrive par exemple que les médecins l'asphyxient avec de la vaseline...

                                                                                                                                                                                                                                                                 Raphaëlle de Tappie

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