Hollande en pleine décomposition : les 5 échecs qui ont amené le président au point de non retour<!-- --> | Atlantico.fr
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Voici les 5 échecs qui ont amené le président au point de non retour.
Voici les 5 échecs qui ont amené le président au point de non retour.
©Wikipédia commons

Pas de changement en perspective

Deux ans et demi à la présidence de la République et un résultat : seul 13% des Français lui font encore confiance... François Hollande a perdu son cap et n'est pas prêt de le retrouver. Une situation qui peut se résumer par cinq explications : une absence de vision, un certain amateurisme, des instructions données par texto, une incapacité à faire le diagnostic de la crise et une communication désastreuse.

Nicolas Goetzmann

Nicolas Goetzmann

 

Nicolas Goetzmann est journaliste économique senior chez Atlantico.

Il est l'auteur chez Atlantico Editions de l'ouvrage :

 

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André Bercoff

André Bercoff est journaliste et écrivain. Il est notamment connu pour ses ouvrages publiés sous les pseudonymes Philippe de Commines et Caton.

Il est l'auteur de La chasse au Sarko (Rocher, 2011), Qui choisir (First editions, 2012), de Moi, Président (First editions, 2013) et dernièrement Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi : Chronique d'une implosion (First editions, 2014).

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Arnaud Mercier

Arnaud Mercier

Arnaud Mercier est professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Institut Français de Presse, à l'université Paris-Panthéon-Assas. Responsable de la Licence information communication de l'IFP et chercheur au CARISM, il est aussi président du site d'information The Conversation France.

Il est l'auteur de La communication politique (CNRS Editions, 2008) et Le journalisme(CNRS Editions, 2009), Médias et opinion publique (CNRS éditions, 2012).

Le journalisme, Arnaud Mercier

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Jean-François Kahn

Jean-François Kahn

Jean-François Kahn est un journaliste et essayiste.

Il a été le créateur et directeur de l'hebdomadaire Marianne.

Il a apporté son soutien à François Bayrou pour la présidentielle de 2007 et 2012.

Il est l'auteur de La catastrophe du 6 mai 2012.

 

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Christophe de Voogd

Christophe de Voogd

Christophe de Voogd est historien, spécialiste des Pays-Bas, président du Conseil scientifique et d'évaluation de la Fondation pour l'innovation politique. 

Il est l'auteur de Histoire des Pays-Bas des origines à nos jours, chez Fayard. Il est aussi l'un des auteurs de l'ouvrage collectif, 50 matinales pour réveiller la France.
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1 - Une absence de vision

Christophe de Voogd : Le manque de vision paraît indiscutable au double du sens du mot : d'une part la formulation d'un grand dessein collectif et de l'autre le coup d'oeil juste sur la situation et les perspectives (ce que Max Weber appelait l'Augenmass, qualité du vrai homme politique). Pour la "vision", il est ainsi frappant que deux ans et demi après l'élection les Français ne savent toujours pas où le Président veut les conduire. Certes, il parle sans cesse de "cap" et évoque "la croissance et l'emploi". Mais une vision c'est bien plus que cela : c'est  répondre à la question de l'insertion de la France dans la mondialisation. Cette absence de vision est due à deux facteurs : la formation technocratique du Président, qui le fait se concentrer sur les moyens et non sur les fins et le conduit à se perdre dans les détails comme les mécanismes du Pacte de responsabilité ou la nouvelle carte territoriale. Ensuite la dualité fondamentale de la gauche s'opposait et s'oppose toujours à un choix clair de projet, que le mot magique et obscur de "social-démocratie" ne permet pas de trancher. Quant au "coup d'oeil", au discernement, que de contre-vérités du genre "inversion de la courbe du chômage" ou "la reprise est là" ! Et que de mauvais choix de personnes, y compris sur le plan privé ! Une grosse nuance cependant : la politique étrangère, où il se montre à la fois lucide et dynamique en percevant bien et en traitant le défi central que représente la menace islamiste. Ce sera sans doute l'un des grands mystères de ce quinquennat que ce contraste absolu entre la paralysie sur le plan intérieur et une action extérieure résolue.

Jean-François Kahn : Il y a aujourd'hui en France quelque chose qui a été sous-estimé, et qui explique aussi bien l'importance prise par le livre de Valérie Trierweiler, que la montée de Marine Le Pen. Jusqu'à récemment, le moteur de l'histoire résidait dans l'aspiration à un monde meilleur, à plus de liberté et de justice. C'est l'utopie. Aujourd'hui c'est presque un gros mot. Or pratiquement tout ce que nous connaissons aujourd'hui, ce sont des utopies d'hier. L'utopie consiste à penser la République avant la République, la Démocratie avant la Démocratie, la Liberté avant la Liberté, etc. C'est donc le moteur du progrès. A partir du moment où, par une sorte de terrorisme intellectuel, on est allé jusqu'à censurer l'idée même d'utopie, la possibilité de rêver à autre chose que ce qui est. Aujourd’hui on se réclame du réalisme. Mais celui qui s'en réclamait, c'était le Maréchal Pétain. Le fou, l'utopiste, c'était le général de Gaulle. Or que lui rétorquait-on ? Qu'il faut être fou de vouloir gagner la guerre quand on est occupé…

Dès lors que l'on garde le nez collé à une réalité, en s'interdisant de vouloir la transformer, que reste-t-il ? Soit les affaires "de cul", soit la seule personne encore capable de proposer une utopie, fut-elle scandaleuse ou absurde, qui est Marine Le Pen.François Hollande incarne ce refus même d'imaginer autre chose. C'est dans ses tripes et dans ses gènes. Quand il dit qu'il faut réduire le déficit public, il n'a pas tort. Sans doute qu'il faut même aller plus loin dans les économies, mais dans quel but ? On ne peut pas mobiliser un peuple en se contentant de lui dire que l'on atteindra les 3 ou 4 % de déficit. Les médias ont aussi leur responsabilité, car ils ont annihilé l'idée d'utopie, exactement comme dans l'Union soviétique, où l'on n'avait pas le droit d'imaginer une autre société. En France on ne fusille pas pour un tel crime, mais on frappe de ridicule celui qui se prend à rêver d'autre chose. Hollande comme les médias, donc, sont responsables de la poussée du Front National. François Hollande ne pourra jamais se relever de ses échecs, car il n'est pas porteur d'une vision. De même que Nicolas Sarkozy ne changera jamais, je ne vois pas pourquoi, lui, changerait. Et au-delà de la politique, c'est le personnage qui est décrédibilisé : même si les résultats économiques s'amélioraient, Hollande ferai un score déplorable.

2 - Un amateurisme

Christophe de Voogd : L'on dit souvent que François Hollande a souffert de ne pas avoir exercé de fonctions ministérielles, tout comme Jean-Marc Ayrault. Mais il ne faut pas exagérer cela, car nombre de très bons ministres dans notre histoire n'avaient pas d'expérience gouvernementale : c'est le cas aujourd'hui de Fleur Pellerin, Geneviève Fioraso ou Bernard Cazeneuve. Plus grave le recrutement des cabinets ministériels où les apparatchiks du PS ont cumulé inexpérience et incompétence ; d'où beaucoup de projets de lois ficelés à la hâte. Mais les "retoquages" du Conseil Constitutionnel ont aussi pour cause des choix idéologiques contraires aux valeurs de la Constitution. Bercy est une administration très compétente et pourtant plusieurs mesures fiscales ont été invalidées.  

Le vrai problème est plutôt dans le manque de coordination et d'autorité. Mais, là encore, deux nuances : il semble qu'avec Manuel Valls, qui a une grande expérience de l'Etat, les choses s'arrangent. D'autre part il y a des personnalités d'une remarquable compétence dans le gouvernement comme Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian, ou Ségolène Royal.
Plutôt que d'amateurisme, je parlerais d'erreurs stratégiques : la confusion entre équipe gouvernementale et Bureau national du PS, avec des nominations incompatibles entre elles (type Montebourg/Moscovici, Montebourg/Sapin) pour satisfaire tous les "courants" et une prolifération de ministres inutiles, même dans les gouvernements Valls. Le maintien envers et contre tout de Christiane Taubira est tout à fait symptomatique de ces choix purement politiques. L'amateurisme est en revanche total dans le domaine de la communication.

3 - Un président qui décide de tout tout le temps, tout seul et par texto

André Bercoff : Au bout de deux ans et demi passés à l'Elysée, une chose est patente chez François Hollande : en tant que président de la République, il a fonctionné exactement de la même manière qu'à l'époque où il était premier secrétaire du Parti socialiste. J'entends par là que de manière consciente ou inconsciente, il n'a eu de cesse de pratiquer la synthèse, sur un modèle "thèse, antithèse, prothèse" entre les différentes tendances. Au fil des gouvernements il a cherché à combiner cette exigence avec une pratique solitaire du pouvoir. Cela fait très Ve République, me dira-t-on. Mais le problème vient du fait que l'exercice du pouvoir ne se peut concevoir qu'avec une volonté d'affirmer sa volonté : "j'édicte la ligne, vous la suivez ou vous démissionnez". Or cet exercice solitaire s'est accompagné d'un laxisme, laxisme proche de la faiblesse. On ne peut pas parler de "couacs", mais d'un véritable autisme de gouvernance.

Il était souvent question de la frénésie de textos de François Hollande, mais si l'on en croit Valérie Trieweiler dans son livre, alors cela est tout à fait sidérant. Chez lui, tout se passe comme si, faute d'affrontements directs, il envoyait des textos. De ce point de vue, l'ex compagne du président donne une observation chimique pure de son mode de fonctionnement. Et toujours d'après elle – avec toute la prudence qui s'impose sur l'exactitude des faits relatés – il en allait avec elle comme il en allait avec les collaborateurs et les ministres. A ses yeux le texto n'est pas seulement un moyen de communication efficace, mais également un rempart.

Le fait que des ministres comme Arnaud Montebourg, Cécile Duflot ou Delphine Bathot aient pu, pendant si longtemps, élever la voix, est révélateur des dangers d'un tel mode de fonctionnement. Tout comme la prise de parole de François Hollande lors de l'affaire Leonarda, qui aurait dû être confiée à un sous-préfet. D'un côté il se dit que l'équilibre entre les personnes se fera tout seul, et de l'autre il est convaincu qu'il doit prendre les choses en main personnellement. L'interview qu'il a donnée au Nouvel Observateur de ce mercredi 11 septembre obéit exactement à la même logique : il n'attaque pas en diffamation Valérie Trierweiler, il se contente de se défendre en invoquant le fait qu'il a consacré toute sa vie à aider les autres. Il se positionne donc dans un éternel va-et-vient entre une timidité vis-à-vis de l'affrontement, et une volonté de se mettre en avant sur des sujets qui ne le justifient pas. On en voit les conséquences aujourd'hui.

4 - Une incapacité à établir un diagnostic de la crise et d’en tirer les enseignements

Nicolas Goetzmann : Pour se faire une idée du diagnostic économique de François Hollande, il suffit de revenir à sa genèse c’est-à-dire au programme du candidat Hollande. En janvier 2012, le futur Président dévoilait ses chiffres ; une croissance de 0.5% en 2012, de 1.7% en 2013 et supérieure à 2% "et au-delà" entre 2014 et la fin du quinquennat. La réalité aura été de 0.3% en 2012, de 0.3% en 2013, et pour le moment 0% pour les deux premiers trimestres 2014. Concernant les déficits, l’objectif annoncé était de revenir au niveau de 3% dès 2013. Là encore, la réalité est différente avec un déficit de 4.9% en 2012 et de 4.3% en 2013, et probablement de 4.4% en 2014. S’il est possible de prétexter un optimisme « normal » dans un contexte de campagne électoral, le gouffre qui sépare la réalité des prévisions traduit en effet une évidente faillite du diagnostic de crise.

Les prévisions de croissance formulées par le Président permettent de comprendre que pour lui, la croissance allait revenir dans une logique de cycle économique : Nicolas Sarkozy avait été confronté au creux de la crise, François Hollande pensait bénéficier du retour de balancier. La stratégie de hausse d’impôts qui fut imposée au pays dès 2012 permet de conforter cette thèse. En effet, si la croissance revient et que les impôts sont augmentés, les recettes de l’état permettront de rétablir les comptes de la nation. Mais ici encore, et logiquement, l’échec est complet.

Puis, dès la fin 2012 avec le rapport Gallois, une nouvelle approche va prendre une ampleur croissante au fil des mois. Ce diagnostic est : La France est victime de graves problèmes structurels et d’un niveau de déficit qui plombent sa croissance. Le "virage" de l’offre est pris progressivement et se traduit par la mise en place du CICE, l’annonce du pacte de responsabilité, et un affichage de réduction des dépenses publiques de 50 milliards d’euros. Les résultats du CICE sont déjà visibles, c’est-à-dire 0. Concernant les autres mesures, il ne faut pas attendre plus de résultats. Et ce pour une raison simple ; depuis le début de son quinquennat, François Hollande se fourvoie dans une logique économique dépourvue de toute composante monétaire, c’est-à-dire qu’il oublie l’essentiel.

La « culpabilité » de François Hollande est totale. Parce que ce diagnostic monétaire de la "grande récession" a été formulé avec précision dès 2009 par des économistes américains. Puis, au cours de l’été 2012, ce diagnostic a été posé au plus haut niveau, aussi bien académique que politique (le discours de l’économiste Michael Woodford à Jackson Hole à l’été 2012 a très profondément influencé la politique menée aux Etats Unis, au Royaume Uni et sans doute au Japon). Très rapidement, des organismes internationaux comme le FMI et l’OCDE s’alignent et révisent leur vision de la crise en détricotant progressivement leurs propositions passées. (Parfois avec une certaine dose de mea culpa). Mais en France, ce sont les œillères qui sont au programme. Rien ne bouge, rien ne change, ce qui produit bien entendu les mêmes résultats : chômage, croissance 0 et déficits.
Pendant que François Hollande (mais aussi la zone euro) reste planté dans sa logique, le reste du monde a identifié un grave problème de gestion monétaire de la crise par les Banques centrales. Pour ces pays qui ont « compris », la croissance est de retour et le chômage s’est résorbé. La solution est donc sur la table, mais son application nécessite une grande force politique afin de convaincre les partenaires de la zone euro de modifier le mandat de la Banque centrale européenne. Pour que ce coup de force puisse avoir lieu, il faudrait déjà arriver à poser le diagnostic correctement. 

5 - Une communication calamiteuse

Arnaud Mercier : La communication de François Hollande depuis 2012 est désastreuse. Il s'est rendu coupable de silences à des moments où il aurait dû parler, et de prises de paroles qui se sont avérées désastreuses. Le pire exemple est celui de sa gestion de l'affaire Léonarda. Dans un premier temps on a cru qu'après quelques hésitations la décision d'expulser la famille avait été prise. Puis il est revenu en arrière en proposant à Leonarda de revenir, mais sans sa famille. Dans les deux cas c'est une insulte au bon sens : d'une part on ne voit pas comment des parents accepteraient de laisser partir leur enfant mineure dans un pays étranger à plusieurs milliers de kilomètres, et d'autre part les personnes favorables à un contrôle strict de l'immigration irrégulière constatent que le fait pour une famille d'avoir séjourné en situation irrégulière est tout de même récompensé par le droit pour l'un des enfants de rester sut le territoire. Comme souvent, il a cherché une solution de compromis, et il s'est pris la foudre des deux côtés. De plus, il n'avait pas intégré qu'au moment de cette annonce la télévision française était présente aux côtés de Leonarda, ce qui a permis à cette dernière de réagir immédiatement, sur un pied d'égalité.  Au niveau des enquêtes qualitatives, cet épisode a été calamiteux pour François Hollande.

Autre exemple : il n'a pas réussi à imposer une image autoritaire sur le gouvernement. Il a mis énormément de temps à comprendre que ce qu'il pensait gagner en favorisant les débats internes, ruinait au contraire son image de président de la République. Très souvent, on lui reproche aussi de se contredire par rapport à ce qu'il affirmait en tant que candidat. Or ce n'est pas tout à fait vrai, car même pendant les  primaires du PS en 2010 il rappelait qu'il était important de s'appuyer sur les entreprises et de redynamiser les PME. Mais en n'étant jamais très clair, il a réussi le tour de France de donner l'impression d'avoir effectué un virage à 180°, alors même qu'il fait ce qu'il s'était engagé à faire.
Quant à ses prises de paroles, nombreux ont été les cafouillages. Ne serait-ce que devant les maires de France, lorsqu'il a laissé entendre qu'il leur serait possible, s'ils le voulaient, de ne pas célébrer des mariages entre personnes de même sexe, alors qu'il s'agissait d'une loi votée par le Parlement, qui ne pouvait souffrir aucune exception. Dans ce genre de cas, il est victime de son inexpérience gouvernementale. Il a appris le métier sur le tas, en cherchant à appliquer les méthodes qui lui ont permis de rester pendant 10 ans à la tête du Parti socialiste.

On l'a vu dans les postures adoptées : celles-ci ne correspondent pas à ce que les Français attendent d'un président de la République.
Sur le plan de la vie privée, François Hollande a surjoué en affirmant que "lui président", il ne tomberait pas dans les travers people de Nicolas Sarkozy. Mais dès le tweet de Valérie Trierweiler en soutien à Olivier Falorni, concurrent de Ségolène Royal aux législatives, il a été contredit, et s'est retrouvé coincé entre les deux. Puis il a été pris la main dans le sac en train de tromper sa compagne, ensuite le livre vengeur de cette dernière… Il avait promis ce dont il ne pouvait pas être sûr : que sa vie privée échapperait aux histoires people. Cela ne le grandit pas, et écorne la fonction présidentielle.

Et pour finir, on peut dire qu'il a pris un pari fou en martelant qu'il voulait être jugé sur l'inversion de la courbe du chômage. C'est de l'inconscience pure, car de fait, les hommes politiques, de droite comme de gauche, sont relativement nus lorsqu'il s'agit de faire face au cours des choses en matière économique, tant les économies sont mondialisées et gouvernées par les marchés. Structurellement, les dirigeants ne peuvent pas grand-chose. Lui, il a choisi de se fonder sur un pari, victime de prévisions économiques optimistes pour 2015. Vis-à-vis de l'opinion, c'était suicidaire.

Curieusement, s'il donne l'impression d'être très mou dans les affaires internes, il renvoie une image très ferme en matière de politique internationale, que ce soit au Mali, en Centrafrique ou en Syrie. Dans son domaine réservé, donc, il a su se glisser dans le moule. Le reste, en revanche, n'est pas brillant.
Il est difficile d'identifier aujourd'hui ce qui lui permettrait de rebondir. Même la menace du Front National ne lui permet pas d'avoir des chances d'être réélu, car il n'est pas impossible que le premier candidat éliminé au premier tour, ce soit lui. Mais il n'est pas sûr qu'il renonce à l'idée de se présenter de nouveau…



Propos recueillis par Gilles Boutin

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