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Contrefaçon : "Le client lambda peut avoir du mal à détecter une éventuelle escroquerie"
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Contrefaçon, sans façon !

L’Union des fabricants (unifab) organise, ce mercredi 8 juin, une journée anti-contrefaçon. Celle-ci ne touche pas seulement les produits de luxe mais aussi tout ce qui concerne la consommation et la santé de tous les jours comme l’explique le rédacteur en chef du site « Contrefaçon-riposte.info », Philippe Collier.

Philippe Collier

Philippe Collier

Philippe Collier est journaliste et consultant éditorial depuis plus de trente ans, spécialisé dans les domaines de l’information professionnelle, de l’édition numérique. Il est rédacteur en chef du site Contrefaçon-Riposte.info.

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Atlantico : En dépit des nombreuses campagnes d’information et des différentes politiques visant à lutter contre la contrefaçon, le phénomène est en constante progression…

Philippe Collier : Oui et en particulier la contrefaçon qui m'intéresse, la contrefaçon relative à la consommation ainsi qu'à la santé de tous les jours, et moins à celle touchant les grandes marques. Je pense, par exemple, à l’alcool ou au lait frelaté, aux faux médicaments, aux cosmétiques. Les exemples sont légion. On pourrait penser que ce marché touche uniquement les pays en voie de développement. Erreur… L’Europe, aussi, est frappé de plein fouet… Je cite le cas de l’Italie et l’exemple de vin frelaté ou encore le poulet allemand, contaminé à une substance toxique.

Ce n’est pas de la contrefaçon au sens juridique du terme, c’est-à-dire un détournement du droit à la propriété intellectuelle. Mais plutôt une contrefaçon en tant que falsification des produits quand les normes ne sont pas respectées, exemple, le terme CE, qui concerne les normes européennes, pas toujours prises en compte...

Comment lutter contre ce fléau ?

Les procès, ça ne marchent qu’au sein des pays civilisés, pas dans les pays exotiques…

Il ne suffit pas de se plaindre, faire des procès pour lutter contre la contrefaçon. L’approche juridique de la contrefaçon est insuffisante. Les responsables juridiques membres de l'Union des fabricants sont payés pour réaliser des procès. Bon, très bien, mais ce n’est pas assez…

Ce qu’il faut faire pour lutter contre ce phénomène néfaste : mieux contrôler l’origine et le transport des produits, Il faudrait aussi donner plus de pouvoirs aux autorités sanitaires, voire aux douanes : ces dernières devraient pouvoir détruire les produits douteux et ne plus simplement les garder en lieu sûr.

Le développement du Net permet à la contrefaçon de croître, non ?

Oui, à cause de tous ces sites de vente, qui mettent en lien différents acteurs, acheteurs et vendeurs à travers le monde, utilisés tous les jours. Un site Internet, Mark Monitor, protège contre le piratage et la contrefaçon, et évalue la perte en chiffre d’affaires de ces grandes marques. Les résultats sont effrayants, notamment dans le secteur du parfum… Et le souci, c’est que le non-spécialiste, le client lambda, peut avoir du mal à détecter une éventuelle escroquerie… Enfin, le client n’a pas toujours la possibilité de dénoncer la tricherie facilement…

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