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La logique du voile ou du burkini conduit à écarter celles qui les portent de celles et ceux qui y sont confrontés et n’auraient aucune envie de modifier leur comportement pour les prendre en compte.
La logique du voile ou du burkini conduit à écarter celles qui les portent de celles et ceux qui y sont confrontés et n’auraient aucune envie de modifier leur comportement pour les prendre en compte.
©Reuters

Chroniques du pot aux roses

Clarifions rapidement les termes de ce débat truqué. La laïcité est garante de la liberté qui, comme chacun devrait le savoir, finit là où commence celle d’autrui. En l’espèce, il s’agit de veiller à l’existence d’un espace neutre, une chose publique, une Res publica, où les croyances des uns ne vont pas heurter celles des autres et encore moins les contraindre.

Google et Yahoo, internet

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 – Pudiques musulmans, ne vous baignez pas dans la mer, elle est infestée de poissons tout nus !

Rentrant d’Italie, un pays encore largement épargné par ce phénomène, sans doute parce qu’il a su mieux que la France protéger ses traditions culturelles et aussi parce que les musulmans y sont nettement moins nombreux, me voilà plongeant dans la polémique de l’été, une véritable burkinistérie.

Il est vrai que le test de résistance auquel les islamo-fascistes soumettent la démocratie française est entré dans une nouvelle phase avec la multiplication de risibles tenues censées protéger une pudeur qui, il y a à peine quelques années, se satisfaisait parfaitement de maillots de bain une-pièce.

Il faut être sourd et aveugle pour ne pas comprendre qu’il s’agit d’une offensive délibérée pour investir l’espace public et y acclimater les accoutrements bigots qui finiront par justifier qu’on écarte ceux qui ne les supporteront pas. Ils n’ont qu’à regarder ailleurs disent déjà dhimmis et capitulards. C’est une façon de dire : baisser les yeux. Ou alors, qu’ils s’attendent à être lardés de coups de couteaux.

Clarifions rapidement les termes de ce débat truqué. La laïcité est garante de la liberté qui, comme chacun devrait le savoir, finit là où commence celle d’autrui. En l’espèce, il s’agit de veiller à l’existence d’un espace neutre, une chose publique, une Res publica, où les croyances des uns ne vont pas heurter celles des autres et encore moins les contraindre.

Pour cette raison, il serait tout à fait légitime d’interdire le port du voile dans tous les services publics, comme je l’ai expliqué il y a déjà pas mal de temps dans ces colonnes. Un enseignant et un étudiant, tout comme un patient et un médecin par exemple, sont par nature et par construction forcés d’entrer en contact les uns avec les autres. Si une étudiante voilée s’adresse à son professeur en un amphithéâtre, elle lui impose sa conception d’un rapport entre femmes et hommes où ce dernier est un agresseur sexuel potentiel que la vue d’une chevelure pourrait émoustiller jusqu'à ce qu’il perde son self control.

Lorsque j'enseigne, je n'ai aucune envie de devoir m'adresser à des femmes qui véhiculent cette conception violente et régressive du rapport entre les sexes. La loi devrait me permettre de ne pas avoir à le faire et, comme les services publics ne peuvent être organisés à la carte, les étudiantes voilées devraient être exclues de l’université tant qu'elles arborent ce signe de défiance.

S'agissant du voile dans les rues ou du burkini sur les plages, on pourrait être plus tolérant en considérant que rien ne contraint à traiter avec celles qui les portent. A ceci près que les récents incidents en Corse ont montré les dangers des prescriptions de l’islam réactionnaire sur ce sujet. Dès lors que ces tenues sont faites pour écarter les mâles potentiellement mal intentionnés, il peut devenir rapidement provocateur, aux yeux de celles qui les revêtent et de leurs accompagnateurs, de les observer de manière ouverte. La logique du voile ou du burkini conduit à écarter celles qui les portent de celles et ceux qui y sont confrontés et n’auraient aucune envie de modifier leur comportement pour les prendre en compte.

Par un effet de glissement, le voile et le burkini ne peuvent aboutir qu’à la création de périmètre où ils seront seuls à être autorisés.

Cela commencera par des lieux privatisés, comme on a failli le voir dans une piscine, puis gagnera des parties de plages publiques. Tout cela n’est pas républicain et ne respecte pas la liberté des non-musulmans. Les juges niçois ont eu raison de ne se référer qu’à la Constitution et au principe de laïcité, en écartant les normes intermédiaires circonstancielles et ambiguës notamment les lois votées par les socialistes.

Par-delà raisonnements et arguties, nous sommes en réalité face à une énième offensive pour se distinguer des « mécréants », dont la logique profonde ne peut conduire qu’à un rejet mutuel et violent.

Une fois de plus - mais est-ce étonnant ? – la gauche et quelques idiots utiles évoluant dans sa périphérie tentent de disqualifier un sain réflexe en le qualifiant de raciste et discriminatoire. Mais ce discours tourne à vide et des gens aussi différents que Valls ou Chevènement sont forcés de le répudier.

Car, ils le sentent bien, l’islam est en train de dévorer la gauche de l’intérieur. Il souligne les erreurs du soi-disant progressisme qui exonère de toute faute et de tous les maux ceux à qui il attribue le statut de victimes de la société. L’islam ne se contente pas de décerner des brevets d’exploités ou de vaporiser des parfums de révolution mais il offre aux musulmans une recette bien plus excitante de revanche et de conquête. Malheureusement pour la gauche, elle passe par sa disparition.

Bientôt, l’islam sera l’ossature du seul clivage politique qui comptera en France et en Europe. Quant aux Etats-Unis bien-pensants des Clinton ou au Canada des Trudeau, on en reparlera quand les musulmans représenteront quinze pour cent de leur population comme en France.

La polémique sur le burkini n’était donc en rien secondaire nonobstant son apparence anecdotique. Du reste, pour revenir à l’Italie, elle y a fait aussi les manchettes des journaux sans qu’on en observe un seul sur les plages

2 – Sarko quaes aequo ?

D’une manière assez étonnante, il avait fallu attendre les dernières semaines de la campagne présidentielle de 2012 pour que Sarkozy retrouve sa pugnacité et le désir de sortir de l’abattoir où les médias l’avait conduit. On le sentait usé, las et fatigué jusqu’à ce que soudain il se relève ; mais il était trop tard. Le voilà de retour. Ce come-back étonnant ne peut avoir de sens que s’il brise les idoles auxquelles il avait sacrifié son premier mandat. D’abord, la défense de l’euro tel qu’il est géré par la Banque centrale européenne dont la tendance récente à imprimer de la monnaie de singe ne saurait se substituer à une politique de baisse volontariste du taux de change. Ensuite, le respect des vaches clientélistes sacrées de la gauche : logement social, complaisance face au communautarisme musulman, administrations et services publics obèses, subventions aux milieux dits culturels et à la presse, etc. Il s’agit de nettoyer les écuries d’Augias tant qu’il est encore temps. La majorité des Français jubilera à entendre leurs cris d’orfraie. A défaut, à le supposer élu de nouveau, Sarkozy ne serait pas seulement de nouveau battu mais proprement balayé.

3 – Hidalgo : deux gifles pour le prix d’une !

La léthargie de l’opposition parisienne ne se dément pas, sous la molle conduite de la bien surnommée Nathalie Fiasco-Morizet qui ne pense en ce moment qu’à couiner pour obtenir des parrainages chez les Républicains.

Dans un cas quasi unique et historique, la commission d’enquête publique sur la fermeture à la circulation de la voie expresse Rive droite a émis un avis défavorable à ce délire démagogique. D’ordinaire, cette institution est une chambre d’enregistrement. Pour une fois, elle a fait son travail.

Il faut dire que tout est mensonge grossier dans ce projet : les effets de congestion seront massifs et durables, la pollution augmentera, la consultation bidon organisée auprès des Parisiens était ignorée de la quasi-totalité d’entre eux, les prétendues retombées économiques du fait de l’émerveillement des milieux d’affaires n’est qu’une vaste plaisanterie. Ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase des erreurs commises depuis Delanoë qui, lentement mais sûrement, ont relégué Paris au rang de ville sale, endettée, mal aménagée et ringarde. La question du réaménagement du centre de Paris mérite une réflexion et des solutions audacieuses avec des alternatives au plan de circulation actuel. Nous n’avons ici que poudre aux yeux et dédain du réel.

Hélas, complexée par le discours pseudo progressiste des socio-verdistes parisiens, la droite locale est inaudible.

Il en est de même du dangereux projet des JO pour 2024, une usine à gaspillages qui ne satisfait que le désir de notoriété et d’escapades des politiciens qui le promeuvent. A chaque fois que le public est interrogé autrement que par des instituts payés par le comité d’organisation de la candidature, c’est toujours le même rejet massif. Près des trois quarts des lecteurs du Figaro qui ont pris la peine de répondre à la question ont ainsi manifesté il y a deux jours leur opposition à cette gabegie.

Mais, là encore, Hidalgo s’entête et la droite n’ose pas rompre avec le conformisme. Du reste, y-a-t-il un seul des prétendants à la Primaire qui s’y oppose ? Si c’est le cas, on ne l’a guère entendu. Il faut donc croire que treize candidats ne suffisent pas …

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