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Marianne, Le Point et L'Express ont enquêté sur les conséquences des élections législatives pour Emmanuel Macron et la majorité.
Marianne, Le Point et L'Express ont enquêté sur les conséquences des élections législatives pour Emmanuel Macron et la majorité.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : les confidences d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le visage d’Emmanuel Macron est en couverture des hebdos.« La macronie au tapis, les coulisses d’une catastrophe » à la Une de l’Express. « Dans l’étau lepéno-mélanchoniste, La tragédie française » titre Le Point. Pour l’Obs, Emmanuel Macron est devenu « Le président relatif ». Tandis que Marianne se demande si Macron est « Hors d’état de nuire ? ». Et Challenges s’interroge : « Réformer… avec qui »

Macron fragilisé, l’Europe affolée

Le Point, sous la plume de Luc Barochez constate qu'Emmanuel Macron « avait supplié les électeurs français de « ne pas ajouter un désordre français au désordre mondial ». Il va devoir affronter les deux simultanément, et il porte sa part de responsabilité dans cette infortune. Depuis qu’il a perdu sa majorité parlementaire, le 19 juin, la France est devenue un risque politique pour l’Europe et un sujet majeur d’inquiétude pour nos voisins et nos alliés. Pour au moins trois raisons. »

« Première préoccupation : en pleine guerre en Ukraine, les électeurs français ont placé en position de force à l’Assemblée nationale des partis au tropisme poutinien marqué, le Rassemblement national d’un côté, La France insoumise de l’autre ».

« La deuxième incertitude porte sur Emmanuel Macron lui-même. Assiégé par les partis eurosceptiques, corseté dans ses capacités à diriger la France, le président de la République peut-il continuer à incarner un renouveau européen ? »

« Troisième souci aux yeux de beaucoup de nos voisins : les réformes structurelles susceptibles de permettre à la France de gérer son endettement public faramineux et d’affronter la prochaine récession s’éloignent, juste au moment où la remontée inexorable des taux d’intérêt les rend encore plus urgentes. »

Macron face à la catastrophe

Selon l’Express : « Ce président a deux obsessions : ne pas être celui qui transmet le pouvoir à un populiste ou à un radical, comme Barack Obama accueillant Donald Trump à la Maison-Blanche ; ne pas être qu'une parenthèse dans l'histoire de la Ve République. De ce point de vue, le caractère "inédit" de la situation, comme l'a souligné dimanche soir Elisabeth Borne, lui donne une ultime opportunité d'inventer quelque chose. A condition toutefois d'en avoir encore la force politique ; à condition toutefois d'en avoir la disposition d’esprit."

Au Château, on n'a jamais voulu croire à l'hypothèse d'un tel blocage. Les éructations d'un Jean-Luc Mélenchon, clamant chaque jour son arrivée prochaine à Matignon, allaient, pour sûr, suffire à remobiliser les électeurs raisonnables dans un dernier sursaut. Raté. "Il faut être lucide, on a loupé la campagne entre la présidentielle et les législatives, on n'a pas été clair sur notre projet, copié collé de celui de la présidentielle, qui demeurait un peu vague pour les Français", se lamentait un ministre du précédent quinquennat quelques minutes après avoir vu apparaître les projections de l'hémicycle à la télévision.

Le Point souligne que Jamais Macron « n’avait envisagé ce scénario. Il s’est peut-être endormi sur ses lauriers… » concède un intime. Comme si les Français avaient imposé un rééquilibrage à ce président au pouvoir trop solitaire. Accusé d’avoir trop longtemps méprisé les corps intermédiaires, élus comme syndicats, Emmanuel Macron comprend qu’il va désormais devoir négocier s’il veut laisser un bilan. Lui qui voulait en finir avec des partis démonétisés – qu’il comparaît en 2016 à une « amicale des boulistes, sans l’amitié et sans les boules » – restera comme celui qui a ressuscité les combinazione de la IVe République. « 

L’Obs analyse la défaite : « Une gauche rassemblée, une extrême droite décuplée, des Républicains revigorés, une majorité diminuée : Emmanuel Macron se retrouve assiégé au lendemain d’élections chaotiques. Son second quinquennat s’annonce infiniment plus ardu que prévu e devait être le quinquennat de la réforme tranquille. Après un premier mandat fait de gouvernance à la hussarde puis de crises successives, Emmanuel Macron devait enfin régner en père de la nation, sans le souci de plaire ni d’être reconduit. Fort de sa réélection aussi confortable qu’inédite à la présidentielle, il s’attendait, certes, à une guerre de succession en fin de parcours, mais, avant cela, il aurait tout loisir de transformer le pays à sa guise, peut-être même de laisser la trace dans dans l’Histoire qui le tracasse tant. »

De son côté Marianne s’inquiète de la situation économique « Flambée des prix, hausse des taux d’intérêt, retour de l’austérité budgétaire… Alors qu’on nous avait promis les “jours heureux” après la crise du Covid, l’économie française s’enfonce de nouveau dans la dépression. Et côté politique, c’est le « Retour à la IVe République » écrit Jacques Julliard dans son éditorial.  Le dossier du journal sur cette défaite électorale commence par rappeler « Comme nous l’avions pressenti, ces législatives prises bien trop à la légère par Emmanuel Macron et sa majorité ont ouvert un cycle inédit, avec une Assemblée nationale divisée en trois blocs rendus indépendants par l’affaissement du front républicain, un RN plus puissant et “normalisé” que jamais, une Nupes dont on a du mal à évaluer l’espérance de vie et un président forcé par les citoyens à se réformer. Le tout sur fond de sécession civique de plus de la moitié des électeurs. »

Jérôme Fourquet (Ifop) analyse l’abstention  :  “On se détourne aujourd’hui de l’isoloir comme on se détournait hier de l’église”. Marianne ajoute « Les bureaux de vote brûlent, et nous regardons ailleurs! Ces législatives ont confirmé que les électeurs fondaient aussi vite que la banquise : seuls les seniors restent attachés à ce qui apparaît comme un rituel en voie de désuétude. Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, analyse l’effondrement de la participation de génération en génération. Avec, en filigrane, cette question cruciale : qui votera encore dans vingt ans ? ».

Challenges est pessimiste : « Macron face à l’impossibilité de gouverner » et estime que « le président est le grand responsable de l’échec. » avant de constater que cette défaite est « un non-événement pour les marchés financiers » qui ne semblent pas s’inquiéter que « la deuxième puissance économique de la zone euro puisse devenir ingouvernable. »

Un Brexit à la française

Le Point cite l’ancien Premier ministre britannique David Cameron qui écrit dans ses Mémoires. « L’échec du Brexit, j’y pense tous les jours », confie Il est probable qu’Emmanuel Macron méditera longtemps, lui aussi, la petite musique souverainiste de cette campagne des législatives ratée et tout aussi nourrie de mensonges populistes si peu combattus par le chef de l’État. Entre le Rassemblement national qui voue aux gémonies la Commission – vieille rengaine recyclée mille fois – et les Insoumis qui ont associé, bon gré mal gré, les écologistes et les socialistes à leur mot d’ordre de « désobéissance européenne » – un Frexit qui ne dit pas son nom –, la France envoie à l’Assemblée nationale la chambre la plus eurosceptique et anti-allemande de la Ve République. Pour l’auteur du discours de la Sorbonne, cinq ans plus tard, le désaveu est violent. « 

Jean-François Copé et l’échec de Macron

Dans l’Express Jean-François Copé fait un bilan cruel de la situation au lendemain des législatives : « Au soir de son élection, le 7 mai 2017, Emmanuel Macron promettait "de faire tout" durant son quinquennat pour qu'il n'y ait "plus aucune raison de voter pour les extrêmes". Cinq ans après, des millions de Français ont trouvé des arguments suffisants pour se tourner vers les partis populistes. Le résultat des législatives est la conséquence d'un triple déni de réalité de la part du pouvoir en place : un déni face à l'insécurité, un déni face à la dérive des comptes publics et un déni face à l'effondrement de la laïcité. Ce désaveu est aussi celui d'une manière de gouverner marquée par l'absence de débats, tant au cours du premier mandat que lors des dernières échéances électorales. 

« Cet échec coûte au président de la République sa majorité absolue à l'Assemblée nationale : celle-ci est désormais non seulement relative mais également la plus faible de la Ve République. Plus grave encore, les adeptes du racialisme et des théories du complot en tout genre font leur entrée en nombre à l'Assemblée nationale. Cerné à l'extrême droite par un groupe RN qui rassemblera 89 députés et à l'extrême gauche par un groupe LFI composé peu ou prou du même nombre d'élus, l'hémicycle sera désormais le lieu du blocage permanent. Les semblants de débats de la précédente législature laisseront place aux quolibets et au chahut de la nouvelle assemblée. »

Quel avenir pour Mélenchon ?

L’Express cite Jean-Luc Mélenchon qui dit « être content de faire moins de discours dans l’Hémicycle» » : Je n'en peux plus. Quand les gens me disent 'ça fait du bien quand on vous entend', j'ai envie de leur dire que ça me fait du bien quand je ne m'entends plus." On lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais qui peut croire que Jean-Luc Mélenchon va arrêter sa vie d'homme politique d'un coup de hache ? "Ah ! Vous n'allez pas tomber dans le panneau quand même, s'esclaffe un de ses vieux amis. Ne me parlez pas d'écriture, de dessin ou de jardinage. La politique, c'est sa passion première, mais c'est surtout celle qui le fait vivre. »

Selon l’hebdo Mélenchon « veut remodeler la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) pour en faire "une fédération" des partis de gauche. Et, tant qu'à faire, il en changerait bien le nom qu'ont trouvé les écologistes, si long que ça l’agace  ».

Les grandes gueules de l’opposition

Paris Match met en avant six femmes sur les 215 que comptera le Palais Bourbon. Selon l’hebdo elles pourraient jouer un rôle majeur pendant les cinq prochaines années. Côté Nupes, on trouve Rachel Keke « la représentante des invisibles » une femme de ménage célèbre pour sa grève contre l’hôtel Ibis Batignoles à Paris. Et bien sûr, « la médiatique « Rachel Garrido » qui rejoint son mari Alexis Corbière, à l’Assemblée. Et enfin Sandrine Rousseau « l’écoféministe » engagée au sein d’EELV depuis sa création en 2010.

Côté RN, il y a Laure Lavette, élue de la 2e circonscription du Var, porte-parole du RN, elle a milité 20 ans au sein du Front National. Et aussi Caroline Parmentier, conseillère presse de Marine Le Pen, ex-rédactrice en chef du quotidien d’extrême droite Présent. Et enfin, Edwige Diaz, proche des LR convertie par Marine Le Pen en 2014.

Elisabeth Borne « trop techno »

Toujours dans Paris Match, on trouve 4 pages consacrées à Elisabeth Borne, assise « sur un siège éjectable ». Une des photos la montre en train de faire son jogging hebdomadaire au Bois de Boulogne, avec, étrangement, une sacoche en cuir en bandoulière, qui ne doit pas faciliter cet exercice.

L’article écrit qu’elle est « trop terne, trop techno ». Trop techno  ? « un terme qu’elle ne supporte plus » et qu’elle considère ne pas mériter vu son parcours proche des réalités du terrain, d’une préfecture à la présidence de la RATP, après être passée par la SNCF.

Le RN a-t-il changé ?

Le RN « reste bien un parti à part » selon la chercheuse Valérie Igounet, spécialiste de l’extrême-droite qui l’explique dans l’Obs. Quand on lui demande si  la percée spectaculaire du Rassemblement national la surprend elle répond. » Travaillant sur ce parti depuis des années, je pourrais être tentée de dire que c’était prévisible – et même logique eu égard à la place prise par Marine Le Pen et son parti dans la vie politique française. Mais 89 députés ! C’est surprenant, oui… Néanmoins, celles et ceux, qui, comme moi, ont fait du terrain, entendent depuis longtemps le cri de désespoir de ces personnes qui se sentent notamment invisibles et inaudibles et pensent justement que le RN les écoute et les rend visibles. On en voit aujourd’hui la matérialisation. Nous sommes en démocratie. Cela fait deux fois que Marine Le Pen arrive au second tour de la présidentielle. Son parti remporte de plus en plus d’adhésion et compte un nombre croissant d’électeurs. Les partis « traditionnels » sont à leurs yeux décrédibilisés. Et nous l’avons constaté une nouvelle fois dimanche, l’abstention s’est plus qu’installée très confortablement en France. Je ne dis pas que le résultat de ces législatives était souhaitable mais il est logique. »

A gauche la fête est finie

L’Obs analyse la déception de la gauche : « Certes, la gauche progresse, avec 131 députés. Mais le score de la Nupes est “décevant”, a reconnu Jean-Luc Mélenchon. Et l’union décidée pour l’élection va être mise à l’épreuve… C’est un atterrissage douloureux après deux mois de campagne en lévitation. Ces derniers jours, de l’aveu de ses proches, Jean-Luc Mélenchon s’était préparé à gouverner le pays. Il avait consulté les siens, découpé des ministères, sondé les partenaires. Lorsqu’il a vu début juin le maire de Lyon, Grégory Doucet, il lui a demandé des noms dans l’optique de former une équipe gouvernementale. On ignore à quel point il y croyait mais le chef des « insoumis » a toujours fait comme si la victoire était à portée de main. Alors, ce lendemain de second tour, devant le siège de son parti, l’homme qui rêvait de Matignon n’a pas réussi à cacher une pointe d’amertume : « Le résultat est assez décevant. » La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) revient sur terre. « 

Macron : la guerre de succession est déclarée

« En macronie, c’est le mot interdit : la succession. L’échéance de 2027 ? Totalement taboue. Emmanuel Macron, pas plus que la cour de fidèles qui l’entoure, n’aborde jamais la question. « S’il y en a un qui veut aller en parler au patron, qu’il y aille, je le laisse volontiers passer devant moi ! » ironise un conseiller du Château, plié de rire en imaginant l’ire présidentielle. « C’est un non-dit dans nos discussions », observe pudiquement un ministre. Le chef de l’État le sait, chaque jour qui passe le rapproche un peu plus du terme de son règne. Depuis sa mine fermée au Champ-de-Mars au soir de sa réélection, tout le monde a intégré que c’était le début de la fin. »

« Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin… Trois hommes de droite se positionnent sur la ligne de départ pour 2027, mais aucun ne fait figure d’héritier. » 

Anne-Aymone Giscard d’Estaing parle

L’Obs signale un documentaire de TV5 Monde (diffusion le 9 juillet) dans lequel l’épouse de Valéry Giscard d’Estaing raconte sa vie de femme de président. : « Nous étions d’une autre époque. Mon mari était incapable de réaliser une quelconque tâche ménagère. Il n’a jamais tenu l’un de nos enfants bébés dans ses bras.C’était comme ça, c’est tout ! »

La bataille de la livraison de courses à domicile

L’Express a enquêté sur les « dark stores » en quelques mois, ces plateformes de livraison de courses à domicile qui ont fait une percée fulgurante, notamment à Paris.

"Gorillas est née en Allemagne il y a deux ans, en plein contexte Covid. En avril 2021, on ouvrait notre premier magasin parisien à Bastille. Depuis, nous en comptons 25 en France, où travaillent en moyenne 30 livreurs, tous embauchés en CDI", détaille Pierre Guionin, le manager général de Gorillas France, leader autoproclamé de ce nouveau business. La précision sur les salariés n'est pas anodine. C'est la grande différence avec les plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo. 

Sur les douze derniers mois, Pierre Guionin a ainsi signé un partenariat avec le groupe Casino pour proposer des produits de la marque Monoprix sur son application ; il a aussi doublé Deliveroo en lui piquant sa place de sponsor du Paris-Saint-Germain et son armada de stars du ballon rond contre un chèque annuel de plus de 5 millions d'euros (jusqu'en 2024)

Enfin, la licorne allemande a avalé tout entier le pionnier français de la livraison de repas à domicile, Frichti (60 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021). Le montant est confidentiel, mais Gorillas l'aurait valorisé "autour de 250 millions d'euros", selon un bon connaisseur du secteur.

La société Gorillas créée par l'entrepreneur d'origine turc Kagan Sumer a levé 1 milliard d'euros fin 2021 et pourrait tenter la Bourse en 2023.

Excès de précaution face à la variole du singe ?

Dans l’Express, le professeur Gilles Pialoux (infectiologue, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon, AP-HP) estime que face à la variole du singe on en fait trop : « Le  plus surprenant vient de la conduite à tenir "en cas d'apparition de boutons", puisqu'il est recommandé d'appeler le 15 et de s'isoler 21 jours. Au nom d'un principe de précaution poussé à l'extrême, c'est donc une organisation sanitaire déjà mise à mal par la première vague du Covid qui a été retenue. Un paradoxe pour une affection bénigne dans l'immense majorité des cas, qui est vue en médecine de ville ou dans les centres de santé sexuelle ou de dépistage. »

« Sur le terrain hospitalier et communautaire, la lourdeur induite par cet excès de précaution fait grincer les dents : comment surcharger les services et les laboratoires de virologie de référence à peine remis de la crise Covid - qui n'est d'ailleurs pas terminée - et plus ou moins paralysés par le manque de personnel ? »

Le danger des petits barrages hydrauliques

Les moulins n'incarnent pas seulement les sujets de cartes postales idylliques, fulgurances d'un monde ancien, sur lesquelles l'eau se mêle naturellement aux édifices humains et aux animaux. Ils font également l'objet de vifs débats juridiques.

Quiconque possède un droit d'eau peut, en principe, rénover un moulin et faire sa propre énergie. Entre 600 et 800 barrages sont rénovés chaque année selon l'association SOS Loire vivante et environ 20 000 moulins pourraient être équipés pour produire de l'électricité, d'après la Fédération des moulins de France, soit l'équivalent en puissance installée d'un demi-réacteur nucléaire. Pour un particulier, la production installée excède rarement 50 kW. Au-delà de couvrir ses propres besoins, l'intérêt est également de revendre le surplus à EDF. Une pratique qui pose question pour de nombreuses associations de protection de l'environnement. Pour Roberto Epple, à la tête de SOS Loire vivante et d'European Rivers network, l'apport d'énergie "est tellement insignifiant, à quelques exceptions près, qu'il ne justifie aucunement les dégâts produits à cette occasion".  

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