Vacances : Booking.com, le site de réservation hôtelière, épinglé par l'UFC-Que Choisir<!-- --> | Atlantico.fr
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L'UFC dénonce : "Derrière le rêve d’une offre pléthorique d’hôtels enchanteurs aux quatre coins du monde, se cache une myriade de clauses, que l’association juge défavorables aux consommateurs..."
L'UFC dénonce : "Derrière le rêve d’une offre pléthorique d’hôtels enchanteurs aux quatre coins du monde, se cache une myriade de clauses, que l’association juge défavorables aux consommateurs..."
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Droit et devoirs

L’association de défense des consommateurs, qui dénonce les conditions générales d'utilisation du site, l'enjoint à "supprimer et/ou modifier les clauses considérées comme abusives ou illicites dans ses contrats et de les conformer au droit français".

L'UFC-Que Choisir ne s'arrête plus. En effet, après avoir épinglé à son tableau de chasse Twitter, Facebook et Google, elle dénonce les conditions générales d'utilisation du site de réservation hôtelière, Booking.com. L'association de consommateurs menace même l'entreprise : si elle refuse de retirer certaines clauses jugées "illicites" par l’UFC, un procès pourrait s’ouvrir, comme ce fut le cas avec les réseaux sociaux.

L'UFC-Que Choisir explique : "Le constat est sévère", après avoir passé au peigne fin ces fameuses "CGU". Et de poursuivre : "Derrière le rêve d’une offre pléthorique d’hôtels enchanteurs aux quatre coins du monde, se cache une myriade de clauses, – pas moins de 50 –  que l’association juge particulièrement défavorables aux consommateurs, voire – pour bon nombre d’entre elles – abusives ou illicites." Et les reproches sont nombreux.

L'association de défense des consommateurs détaille : "La société se refuse d’être responsable du moindre problème ou défaut. Si vous avez un problème avec la réservation de votre chambre, Booking n’est pas responsable. Si le prix indiqué sur le site diffère du prix final payé, Booking n’est pas plus responsable. Si la qualité n’est pas à la hauteur des notes et commentaires mis en ligne, Booking n’est pas responsable. Quoi qu’il arrive..."

De plus, des données personnelles sont collectées à l’insu des internautes. Selon l'UFC-Que Choisir, Booking.com récupère une "masse considérable" d'informations privées (cookies, adresse IP...). "Booking goûte tellement ces données qu’elle ne propose pas à ses utilisateurs de refuser les cookies, alors que la loi l’exige et qu’elle ne reconnait pas l’option « Do not track » des navigateurs", poursuit-elle.

Et ce n'est pas tout ! Il existe une clause qui donne à Booking.com "le droit de normaliser, refuser ou supprimer tout commentaire à [sa] seule discrétion". Et de poursuivre en affirmant que le site "s’octroie le droit de modifier ou de supprimer tout contenu qui lui déplairait". Comment alors accorder sa confiance aux avis laissés sur le site ?

Enfin, l’UFC-Que Choisir déplore que Booking s’autorise à "exploiter les photos et commentaires des consommateurs, notamment à des fins publicitaires, sans informer, ni même rémunérer leurs auteurs". Une clause prévoit en effet que tout utilisateur accorde à la société américaine un "droit non exclusif, universel, irrévocable, inconditionnel et perpétuel ainsi que l’autorisation d’utiliser, reproduire, afficher, faire reproduire, distribuer, communiquer, accorder un droit de sous-licence et rendre disponible les photos/images lorsque Booking.com le jugera, à sa discrétion, approprié".

Par conséquent, l’association de défense des consommateurs enjoint Booking.com à "supprimer et/ou modifier les clauses considérées comme abusives ou illicites dans ses contrats et de les conformer au droit français". Une mise en demeure qui sonne comme un avertissement sérieux : "À défaut de réponse, l’UFC-Que Choisir se réserve le droit d’agir en justice." L’organisation avait usé du même procédé en 2013, lorsqu’elle avait épinglé les trois réseaux sociaux que sont Facebook, Twitter et Google : les trois géants ont été assignés devant le tribunal de grande instance de Paris, en 2014, après plusieurs mois de bataille judiciaire.

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