Les présidents russe et français se sont entretenus ce vendredi pour tenter d’avancer sur la crise ukrainienne. « Personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d'autres pays », a affirmé le Kremlin dans un communiqué.
Le président russe Vladimir Poutine s'est plaint ce vendredi 28 janvier auprès de son homologue français Emmanuel Macron du rejet par l'Occident de ses exigences pour aboutir à une désescalade du conflit russo-occidental autour de l'Ukraine et de l'OTAN. Le Kremlin a publié un communiqué consacré à l'entretien entre les deux dirigeants :
« Les réponses des États-Unis et de l'Otan n'ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russi. La question clé a été ignorée, à savoir comment les États-Unis et leurs alliés comptent (...) mettre en œuvre le principe selon lequel personne ne doit renforcer sa sécurité au détriment d'autres pays ».
Selon le Kremlin, la Russie va maintenant « déterminer sa réaction à venir » après avoir étudié en détail les réponses de ses rivaux.
Plus de 100.000 militaires russes sont rassemblés à la frontière ukrainienne depuis la fin de l’année dernière, selon les estimations des Occidentaux qui redoutent qu'une invasion de l'Ukraine soit imminente.
La Russie dément tout projet d'invasion mais considère être menacée par l'expansion de l'OTAN depuis 20 ans et par le soutien occidental à l'Ukraine.
Vladimir Poutine a précisé lors de son entretien avec Emmanuel Macron que la Russie voulait continuer à travailler à la résolution du conflit dans l'Est ukrainien, opposant Kiev à des séparatistes pro-russes depuis huit ans.
Le dirigeant russe a insisté à ce titre sur le format existant de pourparlers qui rassemble Moscou, Kiev, Berlin et Paris. Une réunion de conseillers des dirigeants de ces quatre pays a eu lieu le 26 janvier. Une autre réunion est prévue en février pour tenter d’apporter des solutions à la crise.
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