Présidence de l'UMP : duel Fillon/Copé ? Un "échec démocratique" pour Guaino

Henri Guaino souhaite jouer un rôle dans la bataille pour la présidence de l'UMP. Or de question de faire office de figurant. L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy ne veut pas que cette campagne ne se résume à un match Fillon/Copé. Sur ce sujet, Guaino met d'ailleurs en garde. "S'il n'y a que deux candidats, ce sera un échec démocratique pour l'UMP", a déclaré sur RMC le député des Yvelines, indiquant qu'il avait signé avec d'autres ténors de l'UMP la lettre de Bernard Accoyer au secrétaire général et candidat Jean-François Copé.

Dans ce courrier, Bernard Accoyer, Alain Juppé, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko Morizet demandent à Jean-François Copé la convocation d'un bureau politique extraordinaire afin de dissiper le "malaise" que suscite selon eux l'organisation de la campagne pour la présidence du parti. Un bureau qui aura d'ailleurs lieu mercredi 12 septembre.

"J'ai fini par être candidat devant le spectacle que nous offrions", a aussi répété jeudi Henri Guaino. "L'entre soi des notables de la politique qui ne veulent pas être dérangés, moi ça me dérange personnellement. On fait une élection, où l'on désigne par acclamation le président. Si on fait des élections, on les fait de façon honnête et équitable" a-t-il ajouté. "On assiste avec la crise à un retour de l'Etat dans le monde et de la Nation", s'est félicité le candidat "gaulliste", qui doit trouver d'ici le 18 septembre les quelque 8.000 parrainages nécessaires pour concourir. De ce côté là, "aucun problème" assure un proche. Dans le camp Guaino, on entend peser sur cette élection.