Premier tour des régionales : malgré la défaite annoncée, la gauche s'accroche

"Le total gauche laisse espérer de nombreuses victoires." La petite phrase est signée le patron PS, Jean-Christophe Cambadélis, au soir du premier tour. Si certaines régions sont définitivement perdues (la Picardie-Nord-Pas-de-Calais et PACA) par un retrait de listes annoncé, d'autres devraient être remportées par la gauche. Et elle pourraient être plus nombreuses que prévues. L'effet Hollande ?

En Bretagne, le très apprécié ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est arrivé largement en tête du premier tour, sans avoir fait campagne : 34,92% des suffrages. Loin derrière, Marc Le Fur (LR-UDI-Modem), arrive en deuxième place avec 23,46% des voix, suivi par le FN de Gilles Pennelle, avec 18,17% des voix.  Sauf surprise, la gauche devrait remporter la Bretagne. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, la liste de droite menée par Virginie Calmels  (27,19%) n'a pas réussi à prendre l'avantage sur le socialiste Alain Rousset, président de l'Aquitaine depuis 1998, qui obtient 30,39 % des voix et pourra compter sur le report des suffrages écologistes et du Front de Gauche.

En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la liste socialiste de Carole Delga prend la seconde place (24%) derrière le Front national de Louis Alliot (32,65%) et une liste de droite très faible : 18,63 %. Si sa tête de liste, Dominique Reynié, a refusé de se désister, là aussi le report des petits partis de gauche et la volonté de bloquer le Front national de certains électeurs devraient permettre une victoire pour la gauche.

Restent deux régions où la gauche pourrait créer la surprise : l'Ile-de-France, où le score totale des voix de gauche dépasse largement celui de la droite, mais aussi en Normandie où le second tour sera serré. Si le candidat PS n'est arrivé que 3ème (23,52%), devancé par la droite (27,91%) et le FN (27,71%), il détient une réserve de voix de 15 %.