Phlippe Martinez de la CGT : "nous sommes cohérents"

A David Pujadas lundi soir, qui lui demandait si le but de la CGT était de paralyser le pays, Philippe Martinez répond :

"La loi [El Khomri] demeure la même, à savoir que chaque entreprise aura son propre code du travail. C'est inadmissible. C'est un peu comme s'il y avait un Code de la route par conducteur. Cette loi génère du dumping social", a-t-il déclaré lundi soir sur le plateau du journal de France 2.

Le secrétaire général de la CGT a ensuite confirmé que son syndicat avait appelé à durcir le mouvement

"N'est-ce pas un paradoxe, interroge le présentateur du JT, de durcir le mouvement alors qu'il y a de moins en moins de monde dans les rues ?"

Philippe Martinez lui rétorque qu'il y a bien eu du monde, même en période de congés scolaires. Devant les violences qui ont émaillé les conflits sociaux dans les rues de France ces derniers mois, il ajoute :

"Certains essayent de semer le trouble, on essaie de changer le décor mais on ne parle plus de la loi [El Khomri] mais de ce qui se passe en marge des manifestations", a-t-il indiqué, avant d'ajouter que "74% de l'opinion est contre cette loi, la CGT est en phase".

A savoir s'il approuve les affiches polémiques siglées "CGT" et montrant du sang et des policiers en uniforme, le syndicaliste répond qu'il s'agit d'un syndicat de la CGT, et non pas de la CGT. Selon lui, ces images ne sont qu'une "caricature de ce qui se passe", et cite les propos d'un CRS dans une interview accordé au JDD le 11 mai dernier, qui arguait que la Police aurait pu arrêter les casseurs totalement dès le début des cortèges, si on leur avait intimé l'ordre de le faire.

Devant ce ras-le-bol des forces de l'ordre, accentué par la montée des slogans anti-Police lors des manifestations, Philippe Martinez a conclu que son syndicat condamnait "toutes les violences", et que la CGT Police manifesterait mercredi.

"Nous sommes cohérents", a-t-il conclu devant les caméras de France 2.

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