Opération Barkhane au Mali : 13 soldats français ont trouvé la mort dans la collision de deux hélicoptères

L'Elysée a annoncé, ce mardi matin, dans un communiqué que treize soldats français, membres de la force Barkhane, avaient trouvé la mort lundi soir lors d'une collision mortelle entre deux hélicoptères. Ces militaires menaient alors une opération, au Mali, contre des djihadistes. Six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef se trouvaient à bord des hélicoptères.

L'Etat-major des Armées, dans un communiqué de presse séparé, a apporté des précisions quant aux circonstances de la collision. Celle-ci s'est produite à 19h40, ce lundi soir, entre deux hélicoptères, l'un utilisé pour le combat (Tigre), l'autre utilisé pour le transport des troupes (Cougar). Les deux appareils participaient à une opération d'appui aux commandos de la force Barkhane alors engagés au sol. Les forces terrestres traquaient un groupe armé de terroriste et l'hélicoptère Cougar a, d'après le communiqué, "été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer 'l’extraction immédiate' d’un élément au sol". Cependant, c'est durant une "manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi" que les deux engins sont entrés en collision avant de s'écraser au sol.

Une zone à hauts risques

Si la nature accidentelle du drame ne fait pas de doute, de nombreux spécialistes pointent désormais du doigt le caractère dangereux des opérations militaires menées au Sahel. Sur BFMTV, l'ancien chef d'Etat-Major de l'armée de l'air, Jean-Paul Paloméros, a ainsi déclaré :  "Ces opérations ont lieu de nuit, parfois avec des conditions météorologiques délicates". Un point de vue partagé par Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale, qui a ajouté, toujours sur BFMTV, que les militaires de l’opération Barkhane évoluaient dans un contexte "extrêmement difficile face à un adversaire redoutable qui est là pour empêcher le retour de la paix dans cette région" avant d'ajouter qu'au vu du "terrain extrêmement compliqué, désertique, où il y a beaucoup de reliefs [...] un accident est hélas, toujours posible, même si nos militaires sont aguerris, entraînés".

Un hommage national sera rendu aux victimes

A l'heure actuelle, une opération de sécurisation de la zone de l'accident est toujours en cours. Un hommage national aux 13 victimes est en préparation. Emmanuel Macron, s'est quant à lui, exprimé peu de temps après l'annonce du drame, écrivant sur Twitter : "Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades".