« Notre culture judéo-chrétienne » engendre les « féminicides », selon Violaine de Filippis, la porte-parole d'« Osez le féminisme »<!-- --> | Atlantico.fr
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Des militantes féministes mobilisées lors d'un rassemblement en mars 2022 à Paris contre les féminicides.
Des militantes féministes mobilisées lors d'un rassemblement en mars 2022 à Paris contre les féminicides.
©Alain JOCARD / AFP

Lutte contre les violences faites aux femmes

Depuis le début de l'année 2023, 26 femmes ont déjà été tuées par leur compagnon ou ex-conjoint en France. Invitée sur BFMTV, Violaine de Filippis a affirmé que les féminicides étaient « des faits systémiques », favorisés par notre culture.

Depuis le début de l'année 2023, 26 femmes ont déjà été tuées par leur compagnon ou ancien compagnon à travers l'hexagone. En 2021, le nombre de meurtres de femmes a augmenté de 20 % en France par rapport à l'année précédente, avec 122 victimes contre 102.

Invitée de BFMTV dans la soirée de samedi, la porte-parole de l'association « Osez le féminisme », Violaine de Filippis, a été interrogée sur cette réalité et sur les féminicides. Elle a identifié un mobile commun à ces assassinats de femmes : «notre culture judéo-chrétienne».

Selon la militante, « on ne peut pas les qualifier de faits divers, ce sont des faits systémiques, c’est-à-dire des faits que notre société engendre. Je rappellerai d'ailleurs que c'est notre culture judéo-chrétienne qui l'engendre. (…) Malgré ce que tente parfois de faire croire l'extrême-droite, ce n'est pas dû à l'immigration, c'est bien notre culture, nos valeurs, notre éducation, celle qu'on donne à nos enfants, qui, dans un continuum de violences créent ces drames ».

Selon une étude de l'ONU, basée sur les chiffres de l'année 2017, l'Asie arrivait cette année-là en tête des « féminicides », avec 20.000 femmes assassinées. Suivaient l'Afrique (19.000), le continent américain (8.000), l'Europe (3.000) et l'Océanie (300).

Le taux d'homicides conjugaux et familiaux pour 100.000 femmes est aussi un critère pertinent. L'Afrique est la région où les femmes ont le plus de risques de se faire tuer par un partenaire intime ou un membre de la famille (3,1 pour 100.000). L'Europe est, quant à elle, le continent où le risque est le plus faible (0,7), bien après le continent américain (1,6), l'Océanie (1,3) ou l'Asie (0,9).

En Afrique, le Sénégal est considéré comme le pays le plus dangereux pour les femmes avec un taux de 87% de victimes. L'Amérique Latine détient le triste « record » de « féminicides », avec plus de 26.200 femmes tuées au Mexique entre 2000 et 2014, selon le rapport de l'ONU.

Le Figaro

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