Sarkozy vainqueur en 2017 : l’histoire du vrai-faux sondage de Valeurs Actuelles

Un sondage pour préparer le retour de Nicolas Sarkozy ? La question est sur bon nombre de lèvres après la publication, mardi, d’un sondage ultrafavorable à Nicolas Sarkozy par Valeurs Actuelles. Selon l’hebdomadaire, si Nicolas Sarkozy était candidat à l’élection présidentielle de 2017, il obtiendrait 30 % au premier tour face à Marine Le Pen (27%), François Hollande (16%), François Bayrou (12%) ou encore Jean-Luc Mélenchon (11%), avant de l’emporter au second tour.

Le sondage enterre au passage les candidatures des barons de l’UMP qui ont déjà déclaré être candidat pour la primaire en 2016 ; ainsi François Fillon ne recueillerait que 16 % face à Marine Le Pen, au même niveau que François Hollande et Alain Juppé, un peu mieu avec 24 %, mais toujours derrière le Front national.

Un sondage qui tombe opinément alors que l’ancien chef de l’Etat devrait prendre publiquement la parole, en septembre - certains évoquent la date du 9, mais sans confirmation dans son entourage - et lever le voile sur ses intentions politiques pour l’avenir.

Je vous l'avais dit, Sarkozy se prononcera le 9 septembre n'attendant pas le point presse de Hollande. Inutile de tirer sur l'ambulance

— David-Xavier Weiss (@dxweiss) September 3, 2014

Problème ? A l’heure actuelle, personne ne sait qui a fait ce sondage. Valeurs Actuelles l’a attribué dans un premier temps à Ipsos, avant de préciser que l’institut avait démenti en être à l’origine. Interrogé par Liberation.fr, Jean-François Doridot, directeur général d’Ipsos, assure qu’ils n’ont pas fait cette étude. Pour preuve de la sincérité de son démenti, il précise, que les instituts doivent transmettre à la Commission nationale des sondages et publier les notices de toutes les enquêtes d’intentions de vote, même les confidentielles.

Mercredi matin, le PS a annoncé avoir saisi la commission nationale des sondages sur ce sondage plus que mystérieux qui offre un boulevard à Nicolas Sarkozy quelques jours avant son retour.