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Nicolas Sarkozy : "on ne répond pas à l'attente de radicalité en étant soi-même radical"
©Reuters

Ligne de conduite

Dans le Figaro, le président des Républicains a annoncé un conseil national en février pour débattre de la ligne du parti. "Nous avons un devoir de lucidité" affirme-t-il.

Pour l'instant, la fragile alliance de la droite et du centre tient le coup. A deux jours du second tour des régionales, priorité est à la victoire face au FN et à la gauche, renvoyées dos-à-dos par Nicolas Sarokzy. "Après bientôt quatre ans de pouvoir socialiste, jamais la France n'a été aussi divisée. Notre message, c'est le rassemblement de toutes les forces qui ne veulent plus que la République recule" a-t-il martelé dans le Figaro. "Il faut vraiment que les électeurs qui ont fait le choix du Front national au premier tour comprennent que, dans plusieurs régions, continuer à voter Front national, c'est renforcer les chances du Parti socialiste de rester à la tête de ces régions. François Hollande, resté silencieux, l'a parfaitement compris." Et d'ajouter : "Le vrai rempart au FN, ce sont les Républicains. Nous ne passerons pas d'alliance avec eux, car nous ne sommes d'accord en rien avec leur projet."


Malgré les résultats décevants du premier tour et les tentations de droitiser son discours, Nicolas Sarkozy a tenu à clarifier les différences entre son parti et le Front national. "Nous refusons la fermeture totale de la France aux échanges internationaux, alors que les exportations font vivre tant de secteurs, notamment les agriculteurs. Nous rejetons la brutalité de Mme Le Pen quand elle parle des réfugiés syriens, tout comme ses propos irresponsables sur l'immigration. Au fond, nous refusons de promettre tout et le contraire de tout à tout le monde, comme le fait Mme Le Pen" tranche l'ex-chef d'Etat.

Ce qui n'empêchera pas le parti de se remettre en question et d'adopter une nouvelle ligne de conduite. "Personne ne peut se réjouir du résultat du premier tour. Nous aurions préféré être devant le Front national. Comment le nier? Nous avons tous un devoir de lucidité" affirme-t-il. "La bataille se gagnera sur le terrain des idées au moins autant que sur celui des personnes. Et pour être sûr que ce débat soit mené complètement, je réunirai un conseil national au début du mois de février, peut-être sur deux jours, pour que chacun dise le plus librement, le plus fortement et le plus sereinement possible ce que doit être la ligne de ce projet. Pour ma part, je suis pour l'adoption d'un projet politique extrêmement fort, ce qui ne veut pas dire radical. On ne répond pas à l'attente de radicalité d'une partie de l'opinion en étant soi-même radical."

Lu sur le Figaro

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