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Nicolas Sarkozy : "Je n'ai jamais trahi la confiance des Français"
©Capture d'écran France 2

Grand oral

L'ancien président de la République était le premier invité de "L'émission politique", présentée par David Pujadas et Léa Salamé jeudi soir sur France 2.

Interrogé dès les premières minutes de l'émission sur ses propositions pour combattre le risque terroriste en France, Nicolas Sarkozy a rappelé son expérience de ministre de l'Intérieur et de chef de l'Etat, prônant la fermeté et le principe de précaution dans le traitement des individus fichés "S".

"Est-ce que le langage de vérité c'est de dire 'moi je ferais mieux' (…) Est-ce que le langage de vérité c'est de dire 'Il n'y a rien à faire' ? Est-ce qu'on peut faire mieux ? Ma réponse est oui (…) Pourquoi faire ce fichier si on ne l'utilise pas ?", s'est-il tout d'abord interrogé.

"Je demande que toute personne fichée S fasse l'objet d'un contrôle (…) Pour protéger la liberté des Français, on doit réduire celle de ceux qui nous menacent", a-t-il estimé. Tous ces gens dans la mouvance radicale" ne doivent pas selon lui disposer des "mêmes droits qu'un citoyen français qui, lui, ne consulte pas des sites djihadistes".

"Je n'ai jamais trahi la confiance des Français"

Répondant à une question de Davis Pujadas sur sa situation judiciaire, Nicolas Sarkozy a ensuite déclaré : "Je les assume moralement, pénalement, financièrement, politiquement (...) Je n'ai jamais trahi la confiance des Français. Je n'ai jamais été condamné. Je suis le justiciable le plus interrogé depuis quatre ans et demi".

L'ancien président affirme d'ailleurs qu'en cas de réélection, si l'un de ses ministres est mis en examen, il ne lui demandera pas de démissionner, au nom du "respect de la présomption d'innocence".

"Nous devons travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps"

Sur la question de la pénibilité du travail, le candidat à la primaire de la droite et du centre admet "bien volontiers qu'elle existe (...) mais elle doit être actée pour des raisons médicales, à condition que ce soit un médecin qui la constate, parce que nous n'avons pas tous la même santé".

"La question est assez simple : nous devons travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps. Sinon on ne pourra pas payer les retraites (…) Quel métier n’est pas pénible ? C’est pénible d’être devant un écran toute la journée. C’est pénible de porter du poids toute la journée. C’est pénible de garder des enfants", a-t-il poursuivi. 

"Est-ce que l'on peut accueillir tous ceux qui veulent venir ? Ma réponse est non"

Face à Damien Carême, le maire EELV de Grande-Synthe, Nicolas Sarkozy a longuement abordé la crise migratoire, évoquant notamment la fermeture du centre de Sangatte pendant son quinquennat : "Nous n'avons pas à vider la Jungle de Calais et à la disséminer dans toute la France. Nous ne sommes pas les gardes-barrières de l'Angleterre. C'est à l'Angleterre d'ouvrir des hot-spots, nous devons les amener en Angleterre pour que l'Angleterre examine les dossiers (…) Est-ce que l'on peut accueillir tous ceux qui veulent venir ? Ma réponse est non (…) Nous n’avons pas d’emploi, nous n’avons pas les moyens. (...) L’Europe et la France ne peuvent pas être le seul continent où on rentre sans parler la langue, sans emploi. Il faut mettre une limite".

"En France, les filles vont à l'école non-voilées. En France, la femme est exactement l'égal de l'homme"

Invité à dialoguer avec l'imam d'Ivry-sur-Seine Mohamed Bajrafil, Nicolas Sarkozy a rappelé sa vision de l'Islam en France : "On a le droit de dire, dans notre pays, qu'une conception de l'islam pose problème sans être considéré comme islamophobe. Vous dites qu'il ne faut pas stigmatiser les musulmans et vous avez raison. Je vous réponds qu'on ne doit pas stigmatiser les Français comme moi qui veulent non pas d'un islam en France, mais d'un islam de France. L'Islam va devoir faire ce travail".

"J'ai voulu le Conseil français du culte musulman (CFCM). Croyez-vous que j'ai oublié les musulmans qui sont morts pour la France pendant la Première guerre mondiale? Bien sur que les musulmans sont des Français comme les autres, mais si vous êtes Français vous vivez selon le mode de vie Français. Monsieur, en France on serre les mains des femmes. En France, les filles vont à l'école non-voilées. En France, la femme est exactement l'égal de l'homme", a ajouté l'ancien président de la République.  

>>>> À lire aussi : Sarkozy, le retour en marche ? Comment l'ancien président va devoir confirmer et amplifier la forte dynamique enclenchée pendant l'été pour passer l'Everest du 2e tour de la primaire

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