Les propos de la discorde
Mélenchon : il estime que Valls "chasse sur les terres du FN", le PS scandalisé
Dans une interview au JDD, le co-président du Parti de gauche (PG), affirme que Marine Le Pen "a contaminé" le ministre de l'Intérieur. Le PS s'indigne.
Jean-Luc Mélenchon était en vacances. Il ne faisait pas de vagues. Le leader du Front de gauche ne s'exprimait pas sur l'actualité politique. Mais les vacances sont terminées. Dès lors, Jean-Luc Mélenchon a voulu soigner sa rentrée. Quoi de mieux pour cela qu'un entretien fleuve dans la presse ? C'est le JDD qui a eu la primeur de la parole du co-président du Parti de gauche (PG). Et comme à son habitude, il a fait dans la formule choc. Il a ainsi affirmé que Marine Le Pen "a contaminé" le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls", affirme l'ancien candidat à la présidentielle. Et de poursuivre sur un ton toujours aussi virulent : "Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen".
Mais Manuel Valls n'est pas la seule cible de Jean-Luc Mélenchon. Le leader du front de gauche attaque aussi violemment François Hollande. Il estime en effet que le président de la République est "le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand". L'ancien socialiste fustige également "la communication à la papa" de l'exécutif, en particulier le pique-nique de Jean-Marc Ayrault à Matignon avec des enfants qui n'ont pas pu partir en vacances, une "réception des pauvres au palais" qu'il qualifie de "glauque".
Un entretien qui a suscité la colère dans le camp socialiste. "Jean-Luc Mélenchon n'a d'ennemis qu'à gauche, et cela commence à plus que se voir. Ses rentrées politiques et ses tentatives de rebond se suivent et se ressemblent : haro sur les socialistes, avec un style et des mots qui ne fracassent rien d'autre que le débat démocratique", a ainsi réagi dans un communiqué le porte-parole du parti, David Assouline. Et de poursuivre, "nous espérons que le Parti communiste", principal allié du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de gauche, "se dissociera de ces propos et de ces outrances". La prochaine année, avec les élections municipales en point de mire, ne devrait pas être de tout repos entre Mélenchon et les socialistes.
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