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Les sociétés d'autoroutes pointées du doigt sur l'opacité de leur fonctionnement
©Flickr/maarjaara

Secret ?

Selon un rapport repéré par l'Obs, elles refusent de transmettre à l'administration les détails des appels d'offres publics, évalués à plusieurs millions d'euros.

Depuis plusieurs mois, les sociétés d'autoroute se sont engagées dans un véritable bras de fer avec le gouvernement autour de l'augmentation controversée des tarifs des péages. Si l'exécutif a eu le dernier mot en les gelant pour 2015, il a étrangement passé sous silence un rapport explosif qui concerne particulièrement les pratiques d'Eiffage et Vinci, les deux poids lourds du secteur. Repéré par l'Obs, le "rapport d'activité de l'année 2013" de Commission nationale des marchés dresse un tableau inquiétant sur les pratique des concessionnaires en matière d'appels d'offre.

Depuis 2005, ce sont elles qui s'occupent de gérer les travaux de voieries ou de sécurité, financées par les hausses du péage et qui organisent les appels d'offre. Selon le rapport, "ASF, Escota (Vinci), APRR et Area (Eiffage) estiment qu'elles n'ont pas à rendre de compte pour les marchés de travaux dont le montant est inférieur à 2 millions d'euros" écrit l'Obs, qui souligne que les entreprises pourraient très bien fractionner les plus gros appels d'offre pour éviter leur contrôle.

Surtout, Escota et ASF (Vinci) ne donnent aucune indication sur les prix effectués. Pire, des sommes faramineuses sont parfois ajoutées après le début de travaux dans certains cas. Cela pourrait servir à compenser une proposition tarifaire très faible mais qui permet une victoire assurée. Le nœud du problème est que certaines sociétés d'autoroute disposent de filiales qui gèrent justement ce type de travaux. Vous avez dit opaque ?

Pourtant, le gouvernement n'a pas réagi, ni même aucune autorité administrative. En revanche, la loi Macron pourrait transférer le contrôle de ces marchés publics à l'Autorité de régulation des activités ferroviaires, qui peut dès lors déposer plainte. Reste pourtant à comprendre le silence gênant de l'Etat. 

Lu sur l'Obs

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