La cour d'appel de Paris valide la légalité des écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
La cour d'appel de Paris valide la légalité des écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat
©Reuters

Journée décisive

Elle s'est prononcée ce jeudi sur la validité des écoutes. L'ancien chef d'Etat reste donc mis en examen pour corruption active et trafic d'influence.

Mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy dans l'optique de 2017. Ce jeudi, la cour d'appel de Paris a validé la légalité des écoutes entre l'ancien président et son avocat. Les magistrats se sont prononcés indiquant donc que les écoutes opérées en 2014 entre Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth, et son avocat Thierry Herzog étaient valables. L'ex-chef de l'Etat reste donc mis en examen pour corruption active et trafic d'influence. Il s'agit là d'un coup dur porté à la stratégie du président de l'UMP qui va se pourvoir en cassation, selon son avocat Me Paul-Albert Iweins. Contrairement à l'appel, ce recours ne suspend pas, en théorie, l'enquête engagée.

L'année dernière, l'ancien chef d'Etat était revenu sur le devant de la scène politique mais restait impliqué dans plusieurs enquêtes judiciaires. Parmi elles, l'affaire Bettencourt. A travers des écoutes téléphoniques, les enquêteurs soupçonnent Nicolas Sarkozy d'avoir tenté d'influencer la Cour de Cassation qui devait se prononcer sur son éventuelle implication. Pour cela, il aurait proposé au magistrat Gilbert Azibert son appui pour un poste très convoité à Monaco. "Je l’aiderai. Moi, je le fais monter" affirme ainsi Nicolas Sarkozy, par téléphone, à son avocat, selon le Monde.

A LIRE AUSSI - Écoutes Sarkozy et trafic d’influence : l’avenir judiciaire du président de l’UMP se joue le 7 mai

Si Gilbert Azibert n'a pas obtenu le poste, la simple tentative d'influencer une décision de justice en promettant son aide caractérise plusieurs délits. Nicolas Sarkozy avait donc été mis en examen à l’été 2014 pour "corruption active", "trafic d’influence actif" et "recel de violation du secret professionnel."

Après le rendu de cet arrêt, Daniel Fasquelle, trésorier de l'UMP, a jugé sur BFMTV "étonnante la décision de la cour d'appel" et "souhaite que la cour de cassation remette en cause ces écoutes". Nicolas Sarkozy s'est dit un peu plus tard, "serein et déterminé". De son côté, le porte-parole de l'UMP, Sébastien Huyghe, a dénoncé une "instrumentalisation de la justice" contre le leader de la droite. "Dès qu'il s'agit de Nicolas Sarkozy, il y a une certaine mise en scène" a-t-il expliqué sur BFMTV. "Cette affaire fera pschitt comme toutes les affaires ont fait pschitt."

De son côté, Alain Juppé, sourire aux lèvres, a précisé qu'il ne "commentait pas les décisions de justice."

Lu sur Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !