Réel opposant ?
L'opposition tourne en dérision la bonne entente entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron à Marseille
La rencontre vendredi soir entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon provoque de nombreuses réactions dans la classe politique.
A l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron à Marseille, aux côtés d'Angela Merkel, le président de la République a rencontré le leader de la France Insoumise dans la soirée, dans un cadre qui n'était pas protocolaire.
Jean-Luc Mélenchon est venu rencontrer le président en marge du bain de foule nocture dont il profitait sur le Vieux-Port
Le leader de la France Insoumise, face au chef de l'Etat, n'a pas réellement assumé ses propos, prononcés lors d'une manifestation il y a quelques mois, au sujet d'Emmanuel Macron, "le plus grand xénophobe qu'on ait". Jean-Luc Mélenchon a évoqué une "légère exagération marseillaise".
Dans le cadre de cet échange surréaliste devant les médias, Emmanuel Macron a estimé que la France Insoumise était sans "aucun doute" derrière le Rassemblement national dans l'ordre de ses adversaires. Le chef de l'état a ainsi retiré le rôle de premier opposant à Jean-Luc Mélenchon.
"On a des confrontations politiques, mais M. Mélenchon ça n'est pas mon ennemi".
Depuis la diffusion de ces images, l'opposition a donc tenu à discréditer les prétendus désaccords entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a cru percevoir "sous l'apparence du duel, [un] duo".
Marine Le Pen s'est exprimée également sur Twitter : "Mélenchon "premier opposant à Emmanuel Macron?" Même Macron n'y croit pas! Merci pour ce moment".
Pour le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, "le système reste le système. finalement ça se passe bien entre Mélenchon et Macron".
Florian Philippot a également critiqué l'attitude des deux responsables politiques.
"Pas très insoumis Mélenchon dans cet échange... Quand j'avais dit à Macron en avril à Strasbourg qu'il était l'homme des lobbies et de la commission puis appelé au Frexit, il ne souriait pas autant. De tels opposants c'est un boulevard pour Macron, l'Union européenne et la finance !"
Jean-Luc Mélenchon a depuis publié un nouveau message ce samedi pour clarifier la situation :
"La macronie insultante des Griveaux, Loiseau et compagnie est rappelée à l'ordre par son chef, le président lui-même. Eux qui m'invectivent depuis quinze jours et me traitent de xénophobe et de nationaliste sont désapprouvés par le chef de l'État venant à minuit et demi à ma rencontre avec des paroles de respect".
La macronie insultante des Griveaux, Loiseau et compagnie est rappelée à l'ordre par son chef, le président lui-même...
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 8 septembre 2018
➡️ https://t.co/JVwvUFOlktpic.twitter.com/Xpu9YYi6e5
Sous l’apparence du duel, le duo... https://t.co/DZ4b1E5kkH
— Olivier Faure (@faureolivier) 8 septembre 2018
#Mélenchon « premier opposant à Emmanuel #Macron » ? Même Macron n’y croit pas 😂😂
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 septembre 2018
Merci pour ce moment. 👌 MLP https://t.co/AiHyZl9EqE
VIDÉO - Après un long bain de foule sur le Vieux-Port, Macron va à la rencontre de Mélenchon à une terrasse de café. Le président dit qu’il s’oppose au FN avant la France Insoumise sans "aucun doute". "On a des confrontations politiques, mais M. Mélenchon ça n’est pas mon ennemi" pic.twitter.com/VmJvxT3gPe
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 7 septembre 2018
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